Aure - Suelza

Au sud de la vallée d'Aure, on ne trouve aucun grand massif individualisé mais une succession de courts chaînons ou de sommets solitaires : Lustou-Batoua, Aret, Fulsa-Suelza, Arriouère. Tous sont de beaux belvédères et une fois connus, on découvre qu'ils sont bien présents dans la majorité des panoramas des Pyrénées Centrales. Les dénivelés non négligeables et le terrain peu accueillant en altitude les réservent généralement aux montagnards plus qu'aux randonneurs.

 

Crête des Aiguillettes (2405m) depuis la vallée de la Géla

À ski, la crête des Aiguillettes est plutôt atteinte depuis la bouche nord du tunnel de Bielsa. Par bon enneigement, au départ du lacet 1380m, la vallée de la Géla est splendide. Aux cabanes (1700m), partir E pour remonter des pentes un peu raides puis douces jusqu'à la hourquette des Aiguillettes (2237m). Les sommets environnants se dévoilent progressivement, la muraille de Barroude est magnifique enneigée. Du col, poursuivre la crête jusqu'au point 2405m. Une neige si belle qu'il y a eu remontée.

Longueur :** (1050m)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2016/03/12, beau, neige 1350m (skis), photos

Pic Poc (1937m), pic de Bourgade (2418m), pic de l'Aiguillette (2517m) en circuit depuis la vallée de la Géla

Crête de séparation des vallons de Saux et de la Géla, plus originale qu'il n'y paraît sur la carte. Départ du lacet de la Géla (1380m) et quitter aussi vite le chemin de la Géla pour remonter au SE la forêt raide mais facile. Sortie de la forêt vers 1750m, la pente de rhododendrons et d'herbe grimpe impitoyablement au pic Poc (1937m), rognon rocheux (un homonyme près du Cagire). Sur l'indication de chasseurs installés sur la crête, j'ai suivi l'excellent sentier des paravalanches qui s'élève versant E. Reprise de la crête à la Pale det Pic (2281m) et pente tranquille pour le pic de Bourgade (2418m), superbe vue sur la muraille de Barroude. Descente sud peu lisible : suivre le fil en faisant un détour E à chaque ressaut vertical, le dernier est le plus haut. Montée à l'élancée pène de Saux (2355m) et de nouveau descente peu claire : le sentier des gazex descend trop, errance versant est, retour en crête au sud du sommet, fin des difficultés. Après la hourquette des Aiguillettes (2237m), longuement jusqu'au pic de l'Aiguillette (2517m), belle lumière. Retour par le port Vieux et son agréable chemin, en visitant les mines.

Longueur :** (1450m)
Difficulté :** (long hors sentier, petites désescalades)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2023/11/18, beau parfois un peu voilé

Pics de Bataillence (2602m), de Marioules (2586m) et de l'Aiguillette (2517m) en circuit depuis le tunnel de Bielsa (1821m)

Montée facile au pic de Bataillence qui offre une jolie vue sur la face sud du pic Garlitz. La vue est ouverte sur la muraille de Barroude, la crête Campbieil-Estaragne ou la zone Batoua-Lustou mais on est assez éloigné de tout et des avant-sommets cachent une bonne partie des massifs (le pic d'Arriouère au SE et 260m plus haut possède un panorama totalement dégagé). Après le pic de Bataillence, pleine crête jusqu'au port de Bielsa (crête et descente délicate : II exposé sur rocher médiocre) et remontée au pic de Marioules. En absence de neige et si l'herbe est sèche, la désescalade de la crête peut être évitée en descendant à flanc côté espagnol (flanc sud). Après le pic de Marioules, la crête herbeuse et facile conduit au pic de l'Aiguillette d'où l'on plonge au nord pour revenir au tunnel. De ce sommet, belle vue sur la muraille de Barroude, le pic de Gerbats et la neste de la Géla.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :* pour Bataillence, ** ensuite
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 177 (Bataillence)
Conditions :2000/02/26, beau, neige 1800m (crampons)
2018/01/27 (Bataillence et errance), couvert, timides éclaircies puis brouillard, vent, neige 1800m (skis)

Pic de Garlitz (2798m) en circuit depuis le tunnel de Bielsa

Garlitz Court circuit intéressant, peut-être plus facile en sens inverse. De l'entrée du tunnel (1821m), suivre le sentier du port de Bielsa jusque vers 2150m, fin des falaises de la cascade de Riou Nère. Virer alors à gauche, NE, en s'élevant doucement pour contourner l'éperon ouest du pic de Pène Abeillère, puis s'élever E jusqu'à un vallon suspendu (2463m). Se diriger vers la pène Abeillère et rejoindre la crête S du Garlitz que l'on suit sans difficulté jusqu'à l'antécime sud (2786m). L'accès au pic de Garlitz n'est pas difficile mais demande un peu d'attention sur les schistes délités et glissants (petite escalade, moins facile s'il y a de la neige et qu'il faut passer en crampon). Énorme cairn et vaste vue intéressante.

Descendre prudemment par l'arête N, sur des dalles schisteuses inclinées et parfois exposées, en restant près du fil. On parvient à un petit ressaut. Passage possible par une encoignure à gauche (II+ malcommode, sangle pour un petit rappel de 5-6 mètres). Puis revenir vers le fil, toujours sur un terrain délicat (surtout quand il y a de la neige) et parvenir au vaste col (2674m). Suivre les cairns vers le lac de Catchet, d'abord en tirant à droite sur une banquette inclinée (35-40°, un peu exposée si enneigée), puis traverser à gauche au-delà de l'entaille centrale et descendre tranquillement au mignon lac de Catchet (2225m). Suivre le bon sentier qui conduit dans la vallée, à un km du parking.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :*** (courte désescalade II+, terrain exposé)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 179 (arête S)
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 497, 498
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 55 (arête N)
Conditions :2009/11/21, voilé, vent fort avec rafales violentes, neige 2500m/2200m (crampons)

Pic de Cuneille (2628m) et pic Saoubète (2737m) en circuit par le lac de Catchet depuis l'ancienne douane d'Aragnouet (1540m)

Le pic Saoubète est le sommet (2737m) situé juste au nord du pic Garlitz (2798m). On y accède (un peu longuement) par la crête nord depuis le pic d'Augas (2213m) et le pic de Cuneille (2628m). La dernière montée pour atteindre le Garlitz est un peu délicate et, ce jour-là, trop dangereuse à cause de la présence de glace. Je me suis contenté de ce sommet non nommé sur les cartes IGN qui offre tout de même une belle vue sur la muraille de Barroude et la Munia, le Campbieil, la vallée de Moudang surplombée du pic d'Aret et plus loin le Lustou. Au cours de la montée, on découvre aussi le Pic Long et le Néouvielle entre deux échancrures de la crête de l'Estaragne et le pic du Midi au loin. Seule une faible portion vers le sud est masquée par le Garlitz. Retour par le lac de Catchet et deux km pénibles sur la route.

Longueur :** (1300m)
Difficulté :** régulier
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 55
Conditions :2000/05/27, beau, neige 2200m

Pic de Garlitz (2798m) en circuit depuis le Pont du Moudang

Ou comment donner grande allure à un sommet si rapide d'accès depuis le tunnel. Partie basse un peu confuse. Du Pont du Moudang (1051m), suivre la piste le long de la rivière et prendre à gauche une piste herbeuse. Elle se termine vers 1230m après deux lacets. Partir à gauche dans les bois pour trouver un vieux sentier qui remonte le sarrat de Boucheroude dominant la vallée du Moudang (quelques anciens points verts). On parvient à une piste de débardage avec clôture. La suivre à droite pour rejoindre rapidement une bonne piste. L'emprunter et après un lacet, je me suis embarqué dans un faisceau de pistes de débardage puis tranquillement en sous-bois pour déboucher dans la grande clairière au pied nord du pic d'Augas. De nouveau dans les bois mais laborieusement pour rejoindre la crête NO du pic d'Augas et le sentier du sommet. Il n'y a plus qu'à suivre la crête jusqu'au Garlitz, parfois en évitant les rochers par des sentes de mouton. Descente du sommet 2737m (pic Saoubète) par la gauche et montée avec quelques mètres en II+ au Garlitz. Des vautours en pagaille, plus de trente.

Rejoindre prudemment le sommet sud et descendre la crête. Mini-détour au pic de Pène Abeillère (2611m). Poursuivre NO en haut des falaises. À l'entonnoir précédant une bosse, on peut descendre (mauvais terrain exposé) et rejoindre sans avoir à remonter le collet (2477m) au pied des falaises. Descendre E vers les laquets et virer S pour passer au lac de Héchempy (2305m). On trouve à l'étage en dessous un bon sentier qui rejoint le chemin du port de Héchempy. Passer rive gauche sous les sources pour rentrer aux granges du Moudang (1512m).

Longueur :*** (1900m)
Difficulté :*** (courte escalade II+, terrain exposé, orientation)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2018/08/11, beau, nuages entrant du sud

Pic de Marty Caberrou (2677m) en traversée depuis le pont du Moudang

Les hauts cols frontières ne sont plus fréquentés, les sentiers historiques s'effacent, la vallée mérite pourtant une visite. Iris, gentianes jaunes, gypaète, vautours. Du Pont du Moudang (1051m), remonter la jolie vallée jusqu'aux granges du Moudang (1521m, 1h15 à 2h). Longer la neste de Héchempy (un sentier sur chaque rive) et au fond du vallon (1750m), suivre rive droite le bon sentier du port de Héchempy. Vers 2080m, au franchissement d'un ravin sec, laisser à droite le sentier du lac de Héchempy, mieux marqué, et continuer sur le vieux sentier qui s'efface ensuite dans les pelouses. On en retrouve la trace en s'élevant au sud. Rejoindre la crête au port de Salcorz (2464m), brèche artificielle où passait le câble transporteur des mines de Parzán (pylône ruiné), ou plus à l'est au vaste port de Héchempy (2450m). Sans difficulté, monter au SE au pic de Marty Caberrou (2677m). Panorama pas inintéressant, même si Aret ou Arriouère sont bien sûr plus spectaculaires.

Suivre vers l'est la crête frontière (crête du Moudang). La portion horizontale est aérienne mais facile (pas occasionnels de II), nombreuses échappatoires versant nord où l'on pourra rejoindre le vallon du Moudang. Les seules réelles difficultés sont le ressaut pour atteindre la pointe 2654, escalade II+/III sur une vingtaine de mètres. Descendre ensuite au col 2489m, remonter un peu et atteindre le port du Moudang (2495m) avec son minuscule laquet. Descendre au N en suivant les cairns, le vieux sentier a disparu, les sentes de moutons sont mieux marquées, méfiance. Après être revenu sous le col 2489, plonger plein N dans les pelouses puis tirer à gauche pour rejoindre une source à 2100m. On y trouve une bonne trace cairnée qui descend rapidement à la source de la Reine non loin des granges.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :*** (sentiers peu marqués ; crête du Moudang : escalade III)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2013/08/02, beau, brumeux, venté

Pic d'Aret (2939m) en circuit par le pic de Tramezaïgues (2572m)

Rude circuit, à réserver aux aventuriers en forme. Départ de la route forestière d'Artigues, cent mètres avant le ruisseau de Lassas (1300m). Laisser à droite le chemin normal du pic d'Aret et prendre à gauche un large chemin qui conduit au plo de la Coume. Le cau du Pic, couloir d'avalanche évident, apparaît au sud (depuis Saint-Lary, la face nord du pic de Tramezaïgues et ce couloir sont remarquables). En absence d'informations, il m'a paru le meilleur moyen pour m'élever au-dessus de la forêt (a posteriori, je n'exclus pas l'existence d'une voie plus facile passant par le picoulet de Couret et la crête NE). Remonter longuement ce couloir raide, herbeux avec quelques passages rocheux faciles. Il finit par se fondre dans la face nord du pic de Tramezaïgues mais la pente ne faiblit guère. On gravit ainsi les 1000m de dénivelé jusqu'au sommet... Bâton, bonnes chaussures, temps sec et endurance sont très recommandés. Suivre ensuite laborieusement la crête de Lassas (succession de mamelons rocheux), avec quelques passages d'escalade facile, notamment à la profonde brèche précédant la dernière montée (certaines portions de la crête peuvent être évitées par le flanc ouest, assez pentu, dans des conditions pas toujours confortables). Pic d'Aret en 1h45 depuis le pic de Tramezaïgues. Remarquable panorama, similaire à celui de l'Arriouère ou du Batoua, en plus ouvert vers les montagnes ariégeoises et le nord (Arbizon, Néouvielle). Ce jour-là, la visibilité était excellente, la peña Collarada à l'ouest et la pique d'Estats à l'est étaient parfaitement identifiables : plus de cent cinquante kilomètres de chaîne visible. Retour par la voie normale du pic d'Aret en dévalant les éboulis au SO et en rejoignant le bon sentier du lac de Sarrouès qui évite de très haut la gorge encaissée du torrent.

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :** (hors sentier, petite escalade, terrain délicat, laborieux)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 181 (voie normale)
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 499 (idem)
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 65 (idem)
Conditions :2002/09/28, beau se chargeant tardivement

Pic d'Aret (2939m) et soum de la Piette (2650m) depuis la route forestière d'Artigues (1300m)

Montée au pic d'Aret par la voie normale, sentier efficace et itinéraire intégralement à l'ombre et au frais en partant à l'aube. Ça grimpe étonnamment vite. Bien aller jusqu'au col Aret-Sarrouès pour trouver une bonne sente dans la pierraille. Splendide panorama lumineux à 8h30, Collarada de nouveau parfaitement identifiable.

Retour au col Aret-Sarrouès, tentative vers le Sarrouès, escalade II et terrain médiocre, échec à mi-chemin, brèche avec surplomb de 5-6 mètres (vieux piton rouillé pour un rappel). Demi-tour, traversée au-dessus du lac de Sarrouès et direction le soum de la Piette (2650m). Crête plongeante sur la vallée du Moudang mille mètres plus bas, deux passages de petite escalade sans doute évitables. Après le soum, poursuite au nord de la crête d'abord facile puis de nouveau petite escalade un peu aérienne. On passe un sommet double plus haut que le pic de Bern (2583m) qui suit. Le retour demande de l'attention. Du sommet double on repère à l'E un épaulement herbeux où il faut passer. Entre le sommet double et l'officiel pic de Bern, descendre à l'E pour emprunter prudemment au S une écharpe suspendue en pierraille-herbe et rejoindre l'épaulement. Descendre au SE, franchir le ressaut raide en tirant au S et rejoindre le sentier vers 2280m.

Longueur :*** (1800m)
Difficulté :** (petite escalade, pente raide)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Cf. Aret par Tramezaïgues
Conditions :2017/06/18, beau, chaud, rares névés

Pic d'Escalet (2728m) en circuit depuis le pont des Graviers (1246m)

Spectaculaire passade traversant le versant SE du pic d'Aret pour aller du ravin des Graviers à l'étonnant vallon du Hountanet, agrémentée d'isards et d'un couple de gypaètes. Un sentier remonte sans finasser la rive droite du ravin des Graviers jusqu'à la nouvelle cabane d'Aret (1725m env.) en lisière des bois. Poursuivre la montée dans les pelouses jusqu'à un cône d'éboulis, suivre à gauche un sentier qui fait un détour vers l'E pour emprunter la crête secondaire qui conduit au névé triangulaire qui persiste tout l'été ou presque au pied de la face E du pic d'Aret. Poursuivre la montée au SSO avec une bonne trace jusqu'à une épaule herbeuse vers 2300m. La passade devient apparente. Suivre la trace bien marquée, petites montées et descentes, aucune difficulté mais belle ambiance (et vertige déconseillé). On rejoint ainsi le bas du vallon du Hountanet (2350m env.). Remonter paisiblement ce beau vallon perdu jusqu'au pic d'Escalet (2728m).

Retour par Baricave. Suivre la crête au S jusqu'à la raide pente herbeuse qui permet de rejoindre les pelouses sous les éboulis. On trouve bientôt des traces et quelques ronds jaunes. Le sentier évite le premier escarpement par le nord, passe à un plat avec ruines (2000m env.) puis part horizontalement nord pour rejoindre la faille qui permet de franchir le second escarpement, terrain nécessitant un peu d'attention. La trace rejoint le grand plat sous les cascades (1650m env.), ravagé par les inondations de 2013. Descendre dans le lit du ravin jusqu'au sentier de la Tour de Baricave. On trouve pour quelques minutes la route au pont Soubiron (1338m), rester rive droite après le pont Neuf avec un agréable chemin pour revenir devant le pont des Graviers.

Longueur :*** (1500m)
Difficulté :** (bon sentier en terrain exposé, retour demandant un peu d'attention)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :R.P. de Christian Bollegue
Conditions :2017/10/14, beau

Pic d'Escalet (2728m) et pic de Sarrouès (2835m) par la vallée de Baricave

Sarrouès - Aret Quand la foule envahit Rioumajou, la vallée de Baricave reste à l'écart de l'agitation. Plus haut, l'étrange et désolé vallon suspendu de Hountanet surprendra. Enfin, les panoramas de l'Escalet et du Sarrouès ne sont certes pas aussi vastes que ceux de l'Aret ou de l'Arriouère mais ils n'en sont pas loin. Du pont Soubiron (1337m) sur la neste de Rioumajou, s'élever dans la prairie pour trouver le sentier qui remonte dans les bois la vallée de Baricave. Hors des bois, il se perd dans le large lit du ruisseau. Parvenu à 1650m, on a à droite un ravin encaissé descendant de la crête Aret-Sarrouès et en face les cascades de l'escarpement qui barre la vallée. Monter à droite vers le débouché du ravin pour trouver tout près des sapins le début d'un sentier qui devient rapidement assez bien tracé (quelques cairns et vieux ronds jaunes, tout le bas a été ravagé par les inondations de 2013). Bien avant les cascades, il utilise astucieusement une faille pour prendre rapidement de la hauteur avant de traverser pour parvenir au seuil du vallon supérieur (2000m). Repartir à droite pour retrouver le sentier et ses ronds jaunes. Il oblique ensuite au NO en direction du pic d'Escalet (le plus à droite de la ligne de crête). Quand le balisage vire à gauche (pour sortir sur la crête au point 2696m), continuer tout droit en direction de l'Escalet. De la caillasse et une pente herbeuse raide conduisent à la crête à gauche du sommet que l'on atteint sans difficulté malgré le terrain médiocre. Jolie vue sur le pic d'Aret par-dessus le vallon de Hountanet.

Continuer la crête au nord. Elle est globalement facile avec quelques pas d'escalade II, des portions aériennes et des schistes feuilletés assez inconfortables. J'ai évité la pointe blanche par le versant du Moudang (elle semble sévère mais peut-être ne l'est-elle pas tant que ça en l'attaquant légèrement à l'ouest). On arrive ainsi à la brèche sud du Sarrouès (2663m). Remonter l'arête par une escalade assez soutenue (II-III dixit le guide Ollivier) et atteindre le sommet du Sarrouès (2835m-2826m), multicéphale et surplombant au SE.

Pour le retour, revenir à la brèche sud (éviter la désescalade en descendant versant Moudang, en terrain peu sûr). Pour éviter la longue ligne de crête, descendre à l'E vers le Hountanet et remonter le vallon (près de 200 mètres de dénivelé, dur) jusqu'à l'Escalet où l'on retrouve la voie de montée.

Longueur :*** (1400m+400m)
Difficulté :** à *** (pente raide, terrain peu sûr, escalade PD+ pour Sarrouès)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2006/08/07, beau

Pic d'Arriouère (2867m) par le barranco de Trigoniero

schéma Arriouère Le pic d'Arriouère (pico de l'Ibonet en Espagne) est un joli sommet rarement décrit, situé au-dessus de l'hospice de Rioumajou. Il est au centre de Lustou, Batoua, Posets, Suelza, Mont Perdu, Munia, Campbieil et Aret et on voit aussi le Vignemale, le pic du Midi, la Maladeta et le Cotiella : un panorama à 360 degrés remarquable. L'accès est évident depuis l'ancien poste de douane de Barrosa (1290m) au sud du tunnel de Bielsa, en suivant le barranco de Trigoniero jusqu'au port du Moudang (2495m) par un bon sentier balisé (autant que j'ai pu en juger jusqu'à 1850m, la neige masquant les traces au-delà). La vallée est d'abord orientée O-E, vers 1900m elle tourne S-N (sordide cabane de Trigoniero à 1950m) et après un ressaut vers 2150m elle se divise. Suivre la branche la plus à droite direction E, encore un petit ressaut qui donne accès à une cuvette et enfin le port de Moudang. Remonter alors la crête à l'ESE puis S jusqu'au sommet ou s'élever directement vers le sommet à partir de la cuvette.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :*
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 501
Conditions :2002/04/19, beau, quelques nuages, neige 1900m
2018/02/18 (cabane de Trigoniero), beau, neige 1500m

Pic d'Arriouère (2867m) et pic de Lia (2778m) en circuit par les granges du Moudang

Tranquille montée au pic d'Arriouère et retour aventureux qui permettra de croiser isards et aigle. Pont du Moudang (1051m), jolie vallée jusqu'aux granges du Moudang (1521m, 1h15 à 2h), vautours peinant à quitter le fond de la vallée et remontant les prairies à pattes, sentier qui s'efface dans les pelouses d'altitude mais bien cairné jusqu'au port du Moudang (2495m) et paisible crête d'ardoises brisées du pic d'Arriouère (2867m). Panorama un peu brumeux mais toujours beau.

Revenir au nœud d'arêtes et monter au pic de Lia, escalade II en plutôt bon rocher (prudence, schistes dressés et tranchants) puis horizontalement. On passe une curieuse faille formant gouffre. Le pic de Lia (2778m) n'est qu'une pointe secondaire négligeable, bizarre qu'elle soit nommée alors qu'on trouve à l'E un important sommet anonyme. Poursuivre la crête qui descend vers une double brèche. Mauvais terrain assez exposé, rocher disloqué, prudence. À la brèche infranchissable à l'O, les moutons cherchaient l'ombre sur une vire suspendue en pleine paroi. Grimper sur la pointe suivante (2751m), escalade II en rocher peu sûr, puis facilement jusqu'au dernier ressaut. De nouveau escalade II en terrain peu fiable (évitable dans la pierraille au sud) et sommet (2854m) avec une grosse tourelle. Panorama complémentaire de l'Arriouère.

Poursuivre la large crête d'ardoises brisées, passer un reposoir à moutons où ceux-ci ont creusé des cuvettes dans le versant nord et descendre à la brèche. Au point bas (2743m), une rampe croulante descend vers l'E entre deux zones de dalles et permet de rejoindre les éboulis de base. Descendre vers les pelouses, tirer à droite pour rejoindre le collet (2357m) devant le pic des Lauas. Poursuivre dans le vallon des Lauas, rive gauche du ruisseau et près des parois du pic des Lauas. On trouve plusieurs ruines. Aux premiers arbres, à la ruine avec un reste de toiture, revenir à droite vers le ruisseau (confus mais facile). Traverser sous le confluent des trois ruisseaux et au-dessus des falaises de la rive droite. Prendre rive droite une sente peu marquée, on devine la trace d'un sentier abandonné. La suivre attentivement sans beaucoup descendre pour traverser plusieurs ravines. À l'approche du ravin du ruisseau de la Cau de Tos, une bonne trace descend vers la neste du Moudang, fin de l'aventure.

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :*** (hors sentier, escalade II en mauvais terrain)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Conditions :2015/08/29, beau avec bourgeonnements l'après-midi, photos

Pic d'Arriouère (2867m) depuis l'hospice de Rioumajou (1560m)

Itinéraire sportif, intégralement hors sentier et sur pentes raides. L'itinéraire décrit, effectué partiellement en neige, est à prendre avec méfiance ; il est différent de celui d'Angulo qui fait passer plus au sud et par le port d'Arriouère, mais semble assez correspondre à l'itinéraire du guide Ollivier, coté ADinf. De l'hospice de Rioumajou (d'où l'Arriouère est visible), s'élever vers l'ouest en laissant les cascades à droite. À la première cuvette (1931m), partir au nord au milieu de quelques arbres (vague sente) pour contourner un promontoire boisé puis reprendre rapidement la direction ouest avant l'entaille du ruisseau principal. Une série de ressauts et pentes raides conduisent au pied nord d'un piton massif (coté 2394m). On voit à l'O une croupe qui rejoint la crête sud de l'Arriouère assez près du sommet (ne pas confondre avec l'arête ENE du pic, plus au nord et qui ne semble pas praticable). Sur le haut, cette croupe est constituée de dalles schisteuses, peu inclinées mais guère confortables (de bonnes conditions de neige ont en partie facilité ce passage ; il est peut-être délicat autrement). La crête S ne pose ensuite aucun problème. Temps magnifique, pas de vent, belle visibilité, vaste panorama, décrit au-dessus.

Le retour a été rapide mais je ne sais pas s'il est praticable en absence de neige. Revenir de quelques mètres sur la crête sud et descendre dans la face NE en tirant à gauche (on laisse à droite l'arête ENE qui ne se soude pas exactement au sommet). Dès que possible (vers 2500m), partir en traversée descendante au sud au-dessus des escarpements en visant le piton 2394m, de manière à retrouver le cheminement de montée.

Longueur :** (1300m)
Difficulté :** (hors sentier, pentes raides, terrain délicat)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome VI
Guide Ollivier Pyrénées Centrales III
Conditions :2004/11/27, beau, neige 2400m/2000m

Pic de l'Espade (2832m) par le barranco de Trigoniero

Posets depuis l'Espade Depuis l'ancien poste de douane de Barrosa (1290m) au sud du tunnel de Bielsa, remonter le barranco de Trigoniero par le bon sentier balisé. Quand on parvient au replat où la vallée tourne au nord et où se situe le refuge de Trigoniero (1950m), abandonner le sentier pour monter à l'est vers le lago de Trigoniero supporté par une importante muraille. Le topo Audoubert emprunte le couloir en biais dont le débouché est bien visible. Vu la qualité de la neige (croûtée non portante), je suis monté plus à gauche (nord) en terrain à isard déneigé (peu recommandable). Plus haut, on trouve des pentes herbeuses entrecoupées de barres pour parvenir au-dessus du lago de Trigoniero (2400m), dominé par la face sud du pic d'Arriouère qui ressemble étrangement à celle de la Robiñera. Contourner le lac par le sud et rejoindre la crête nord du pic de l'Espade bien à droite du port d'Arriouère et de l'insignifiant pic de Castet.

La crête est étroite, verticale à gauche et bien pentue à droite. Enneigée, elle n'a que plus d'allure et les crampons remplacent les raquettes. Sur le haut, elle s'élargit un peu à l'approche d'un premier sommet (2812m). La descente sur la brèche qui suit est délicate, désescalade exposée en terrain pourri au-dessus des abîmes du versant oriental (et crampons aux pieds). Cette brèche (2778m) est accessible depuis le lago de Trigoniero par un couloir facile permettant d'éviter toutes les difficultés de la crête. Plus de difficultés pour atteindre le pic de l'Espade (2832m). Environ une heure depuis l'attaque de la crête. Superbe panorama, similaire à celui de l'Arriouère (Vignemale en moins, lago de Urdiceto en plus).

Retour plus aisé : descendre la large crête SO (30°) jusqu'au col de las Vacas (2330m). Virer à droite, traverser la cuvette sous le col et descendre un petit ressaut. Ne pas continuer dans la vallée principale (faute de se retrouver sous la passerelle qui permet de franchir l'abondant rio de Trigoniero) mais rester à droite dans un vallon secondaire (cairns). Rapidement, quitter le vallon par un collet à droite et descendre une pente parsemée de sapins en visant la passerelle dominée par une belle cascade. Laisser à droite quelques ruines dans une clairière, puis, en tirant un peu à droite, déboucher à proximité de la passerelle et du sentier de montée.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :*** (hors sentier, escalade II aérienne)
Intérêt :***
Schéma :voir Arriouère
Trajet :cartographie
Topos :Audoubert, Lacs des Pyrénées, tome 2
Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Conditions :2008/01/01, beau, neige 1500m (un peu raquettes et beaucoup crampons)

Pic de l'Espade (2832m), pic d'Ourdissétou (2604m), pène de Millarioux (2658m) en circuit depuis l'hospice de Rioumajou

Parcours de 8 km de crête frontière du port d'Arriouère à la pène de Millarioux en gravissant le pic de l'Espade au remarquable panorama. De l'hospice de Rioumajou (1560m), s'élever vers l'ouest en laissant à droite les cascades. Un sentier conduit à une cuvette vers 1950m. Le quitter pour franchir au SO un petit ressaut puis traverser dans les pelouses au NO jusqu'au pied du pic d'Arriouère et de la crête frontière. L'accès à celle-ci n'est pas évident, les isards me narguent de plusieurs points. J'ai remonté des dalles d'abord peu inclinées tout près de l'Arriouère. Elles se redressent progressivement, escalade II+ exposée. La crête est large et herbeuse puis devient rocheuse et étroite. Désescalade II- en mauvais terrain à la dernière pointe (2812m). Panorama magnifique au pic de l'Espade (2832m), bonne visibilité.

Descendre par la crête frontière au SE, aucune difficulté jusqu'au port d'Ourdissétou (2403m). Continuer sur la crête rocheuse demandant de l'attention. Après le pic d'Ourdissétou (2604m), la crête est rondouillarde et bientôt désertique. Un saut à la pène de Millarioux (2658m) pour la vue sur Posets-Eriste et retour rapide par l'itinéraire cairné du port de la Madère.

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :*** (hors sentier, escalade II+ exposée)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2022/06/11, beau puis nuages après midi

Pic SE de Pouey le Bon (2751m) depuis l'hospice de Rioumajou (1560m) par le port d'Ourdissétou

Je dénomme « pic SE de Pouey le Bon » le pic anonyme 2751m situé au NO du port d'Ourdissétou, séparé du pic de l'Espade (2832m) par le port encaissé de Pouey-le-Bon (enneigé, le passage au-delà était impraticable : énormes corniches au nord-est surplombant un couloir raide, forte pente au sud). La randonnée est jolie, depuis le site de Rioumajou jusqu'aux mares et au port d'Ourdissétou et la vue qui s'ouvre alors vers le sud. Ma randonnée devait initialement me conduire au pic d'Ourdissétou (situé au SE du port du même nom) mais la présence de grosses corniches m'a conduit à l'ouest sur des pentes plus sages.

Longueur :** (1200m)
Difficulté :*
Intérêt :*
Trajet :cartographie
Topos :Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 39 (port d'Ourdissétou)
Conditions :1997/05/18, couvert, averses de neige, neige 2100m

Punta Fulsa (2866m) par le lago del Cao

Vautour Itinéraire peu fréquenté vu la multitude de framboises et fraises des bois que j'y ai trouvées. Une piste cahotante débute cinq cents mètres en aval de Bielsa, laisse un embranchement récent à droite après 3 km et se termine au confluent des ruisseaux de Cao et de Barleto (1410m) (info 2023 : la piste est maintenant interdite, partir de Bielsa, 1000m). En traversant les deux ruisseaux, on trouve le bon sentier balisé en blanc-jaune qui monte au lago del Cao (2312m). Ce joli lac est enchâssé dans un cirque bien dessiné. Du lac, je rejoins la brèche orientale de la Fulsa puis en crête jusqu'au sommet (pas de II au tout début puis sans difficulté). Retour sans histoire par la crête SO avant de revenir au lac (pentes raides). Comme sa grande sœur Suelza, La Fulsa offre un vaste panorama très intéressant. Et comme à la Suelza, isards et vautours en nombre.

Longueur :** (1450m)
Difficulté :** (pentes raides, pas de II)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 503
Conditions :2004/08/02, brumeux

Punta Buixin (2747m) et Punta Fulsa (2866m) depuis l'hospice de Rioumajou

Au nord de la rouge-gris punta Fulsa, on trouve une triple pointe blanche absolument ignorée. La punta Buixin enserre un mini-cirque orienté NNE, avec une pointe E (2747m), une pointe O (2742m mais qui m'a paru plus haute) et une pointe N (2729m), dans cet ordre. Entre elles, petites dents et brèches. Combiné avec la délicate arête nord de la punta Fulsa, cela fournit un itinéraire alpin où l'on grimpouille prudemment pendant plus de 1h30. De l'hospice de Rioumajou (1560m), monter par l'excellent chemin du port d'Ourdissétou (2403m) où un sentier à flanc descend au paso de los Caballos (2314m). Rejoindre et traverser le barrage principal de l'ibón de Urdiceto (2369m, beau refuge près du barrage et non rive ouest comme sur la carte IDEE). Parcourir le terrain herbeux et entrer dans le cirque encombré d'éboulis. Remonter au fond en terrain raide par de petits gradins herbeux. Au plus simple, j'ai rejoint la crête entre la brèche sud et la pointe O (les deux sont peu identifiables d'en dessous, montez où vous voulez/pouvez). La pointe O est facile de là. La pointe N est plus dure, crête étroite, corniches herbeuses exposées et un ressaut en II (rocher peu solide), même pas de cairn au sommet. Retour à la pointe O et versant nord de la crête du fond du cirque pour rejoindre la pointe E avec pas mal d'hésitations (quelques II, passages délicats en terrain à isard exposé). De la pointe E, on descend facilement à la brèche nord de la punta Fulsa (2707m).

L'arête nord présente près de 150m d'escalade continue, II/II+ avec III occasionnels. La principale difficulté est le pendage du rocher : les dalles penchent vers le bas, on grimpe en adhérence avec des prises inversées. Au brusque changement de roche où commencent les difficultés, j'ai évité le premier ressaut par un détour d'une vingtaine de mètres à l'E avec une entaille peu difficile puis j'ai suivi de près le fil, tantôt dessus, tantôt un peu à gauche. Rien retrouvé du topo Ledormeur qui passe sans doute plus à l'E. Sortie soudaine au sommet, large panorama avec effets de brume. Retour par la crête E. Au-dessus de la dernière brèche, suivre attentivement quelques cairns à droite (sud) pour la rejoindre en terrain raide mais facile. De la brèche (2663m), on descend tranquillement au nord vers l'ibón de Urdiceto.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :*** soutenu (escalade II/III, terrain exposé)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V (Fulsa voie Ledormeur, non suivie)
Conditions :2018/09/15, versant sud voilé avec brumes progressivement envahissantes

Punta Suelza (2971m) et tuquet de Cauarère (2687m) depuis l'hospice de Rioumajou (1560m)

De l'hospice de Rioumajou (1560m), monter par un excellent chemin au port d'Ourdissétou (2403m) où un sentier à flanc descend au paso de los Caballos (2310m ?). Passer à l'est de l'ibón de Urdiceto sur un petit barrage et suivre les cairns pour découvrir le couloir d'éboulis de la voie normale, caché derrière un contrefort. Une bonne sente facilite un peu la vie mais c'est surtout à la descente qu'on appréciera les fins éboulis... En haut du couloir (2798m), la sente remonte tranquillement la pente SO de la Suelza jusqu'au sommet. Aucune visibilité, dommage.

Retour au paso de los Caballos et montée de l'arête SO du pic d'Ourdissétou. On pose les mains, quelques pas de II, mauvais rocher. Du pic d'Ourdissétou (2604m), suivre au NE la large crête frontière. Après le port de Plan (2527m, franchi par un sentier balisé), le terrain est constitué exclusivement de brisures d'ardoise, désert total. Ne pas feinter le tuquet de Cauarère ou peña Blanca (2687m), joli belvédère sur la vallée de la Cinqueta. Éviter une portion rocheuse et rejoindre enfin le port de Cauarère où le sentier du bas est extrêmement efficace à la descente.

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :** (petite escalade pour le pic d'Ourdissétou)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2012/10/07, voilé avec éclaircies puis couvert, plafond vers 2800m

Punta Suelza (2971m) en circuit par le col de la Cruz de Guardia

La punta Suelza se voit de partout ; son large panorama à 360° n'est donc pas une surprise : Cotiella au sud, Eriste-Posets à l'est, Bachimala et Batoua au NE, Munia au NO, Perdido à l'ouest. Tous ses massifs sont à portée de main (dix à vingt kilomètres). Plus lointains, on observe la Maladeta, le Turbón, Campbieil - Néouvielle, Vignemale... Deux pistes carrossables issues de Sin-Serveto et de Ghistaín atteignent le col de la Cruz de Guardia (2113m). Elles sont assez correctes mais longues (plus de 10 km). Se garer à partir du gué (1750m) du ruisseau venant du col de la Cruz de Guardia ou plus haut selon l'humeur (à la jonction des deux pistes, vers 1920m, dans mon cas). Montée classique via le joli site de Pardina, où le vert de l'herbe contraste avec le rouge des rochers, et la crête SSO, enneigée. Corniches énormes au sommet. Retour en restant en crête par le pico de Berdemener (2552m) et le plateau de la Codera (2437m). D'innombrables isards et marmottes.

Les bétonneurs du territoire se désespèrent que la vallée de la Cinca n'ait pas encore été saccagée par les installations touristiques, après une première tentative pour faire passer une ligne très haute tension par le port de la Pez. Vite, vite, deux projets de stations de ski sont à l'étude : l'un dans la vallée de Chisagüès, aux anciennes mines de Parzán (exposition SO, vont-ils vider les lacs de la Munia pour fabriquer de la neige artificielle ?) ; l'autre dans le versant SE de la Suelza. Enfin des pylônes visibles depuis les Posets et le Perdido ! Plus d'informations en cherchant Suelza Ruego, par exemple : pirineodigital.com.

Longueur :** (900m à 1300m selon le départ et le circuit)
Difficulté :* (hors sentier, une pente raide pour le circuit)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 506
Ratio & Audoubert, 50 balades et randonnées dans le Haut Aragon, pages 96 et 94
Ratio, Ski randonnées II, page 184
Conditions :2004/05/29, beau puis quelques nuages, neige 2600m (crampons)

Cap de Laubère (2213m) en circuit depuis le pont Tisné (1117m)

Raide sentier des lacs de Consaterre. Dans une épingle vers 1250m, j'ai suivi une trace au nord qui fluctue et rejoint deux granges. En haut de la prairie, traversée de quelques noisetiers et devant une nouvelle grange, excellent chemin horizontal qui part au nord (ce sentier provient du sentier des lacs, embranchement peu marqué avec flèches rouges vers 1300m). Ce joli sentier va tourner toute la montagne jusqu'à Ens. Avant le pla d'Agnas Prade, prendre à droite le sentier qui monte raide (le premier sentier rencontré versant N). Il est bien marqué jusqu'à la sortie des arbres, la suite est évidente, rejoindre la crête NNE du cap du Mont (raide). Bonne sente jusqu'au cap du Mont (2067m), sente versant ouest pour éviter la crête rocheuse, col et cap de Laubère (2213m). Retour rapide en retrouvant le sentier venu du pont Tisné.

Longueur :** (1200m)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Carnets de montagne (en sens inverse)
Conditions :2023/08/22, beau, chaud (heureusement majoritairement à l'ombre)

Pic de Thou (2743m) par les lacs de Consaterre depuis Ens (1230m)

Lac de Consaterre Montée sans difficulté via le col de Laubère (2179m) aux lacs de Consaterre (2350m) puis le long vallon jusqu'au col 2600m env. et enfin le sommet. Dès le début et tout du long, sentier panoramique et ouvert, jolis lacs, beau panorama au sommet, randonnée plus intéressante que la carte ne le laisse penser.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :*
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 191
Conditions :2011/12/03, voilé puis franchement gris, neige 1800m (crampons), photos

Pic de Thou (2743m) par les lacs de Consaterre depuis la vallée de Rioumajou

Lustou depuis Thou Trente mètres en amont du pont Tisné (1117m), un rude sentier bien marqué s'élève rapidement dans les bois. À 1498m, il sort des bois au niveau d'une cabane. Suivre alors sans la moindre difficulté l'axe du vallon (tantôt rive gauche, tantôt rive droite) pour atteindre deux heures plus tard un petit col et les jolis lacs de Consaterre (2350m). L'été, accéder au pic de Thou en suivant le vallon au SE jusqu'au col 2608m sur l'arête NE du pic que l'on remonte. L'hiver, il est possible de partir SO au dernier lac et rejoindre de larges croupes puis traverser au SE et rejoindre l'arête NE près du sommet. Avec une neige portante à partir de 1700m, la montée fut bien régulière et agréable ; à la descente sous les lacs, des palmes auraient été aussi utiles que les raquettes. Remarquable panorama sur le pic d'Estos, le Lustou et le Batoua, la face sud de l'Arbizon et vue sur Suelza-Fulsa, le Néouvielle, le Mont Perdu...

Longueur :*** (1650m)
Difficulté :*
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Ratio, Ski randonnées II, page 140
Conditions :2002/03/23, grand soleil, chaud, neige 1600m (raquettes)

Pic de Thou (2743m) et pic de Lustou (3023m) en circuit par les lacs de Consaterre

Beau circuit sportif, plus original que l'aller-retour au Lustou par sa voie normale. À l'ancienne colonie (passerelle 1278m), suivre le balisage rouge-blanc. Au lacet où il part horizontalement au-dessus de la colonie, prendre à gauche le large chemin qui s'élève vite. Au bout de quelques minutes, des cairns indiquent le sentier du vallon de Bisourte. Il grimpe sauvagement malgré quelques lacets. Sorti des bois, il ne s'embête plus avec ces trivialités et on remonte tout droit le vallon sec au sud du vallon du ruisseau qui cascade. Après le collet (2249m), bascule dans le vallon du ruisseau pour atteindre les lacs de Consaterre (2346m) et monter classiquement au pic de Thou (2743m). Vu la raideur, 600 m/h jusqu'aux lacs et moins de trois heures pour le sommet, continuons : crête sans histoire pour la brèche 2578m, pic de Bocou (2714m), col de Lustou (2649m) et pic de Lustou (3023m). Vent infernal et belle visibilité. Personne en vue, surprenant. Retour par la voie normale et à Frédancon itinéraire balisé en rive droite pour revenir à la colonie.

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :** (arête rocheuse facile)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Conditions :2019/08/09, beau, chaud en bas, vent en haut

Pic de la Haille (2730m), pic de Thou (2743m), pic de Bocou (2714m) en circuit depuis Frédancon

De Frédancon (1378m), prendre la route forestière de Péguère. Juste après une clairière avec enclos et trois cents mètres avant le pont sur le ruisseau de Péguère, prendre à gauche une piste herbeuse qui s'élève dans la forêt. Un bon sentier prend la suite de la piste envahie par des repousses de sapin. Vers 1950m, le sentier parvient sur une croupe et devient confus parmi les arbres abattus. Monter encore un peu puis traverser à droite (sente) pour rejoindre le cortail des Cauts (2037m), joli point de vue. Revenir vers la croupe et la suivre au NE. 650 mètres de montée monotone, penser à éteindre le cerveau. On arrive sur la crête à proximité du point 2675. Faire un aller-retour au pic de la Haille (2730m), par une crête facile mais parfois aérienne, vue plongeante sur les lacs de Consaterre, puis suivre la crête facile (quelques passages d'escalade facile et aérienne, tous évitables) jusqu'au pic de Thou (2743m). Toujours sans histoire, descendre au SE au col 2578m, remonter par la crête au pic de Bocou (2714m) et descendre au col de Lustou (2649m). Descendre au sud en tirant à gauche pour trouver le sentier cairné du Lustou, sans problème.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :** (hors sentier)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2010/08/22, voile épais puis beau

Pic de Berdalade (2703m) en circuit depuis Ens (1207m)

Circuit montagnard avec plus de marmottes que d'humains, exclusivement pour amateur de mauvais terrain. Tel que décrit, toutes les difficultés sont franchies à la descente et il semblerait moins délicat de parcourir la crête en sens inverse, de Thou vers Berdalade. Départ de Ens (1207m), cap de Laubère (2213m) par un sentier efficace (2h) puis crête parfois étroite mais facile jusqu'au pic de Berdalade (2703m) en se méfiant des sentes de moutons qui partent à flanc (1h40). Les dalles malcommodes du pic de Bassia Sailla (2430m) peuvent s'éviter. Panorama intéressant au Berdalade, plus que je ne m'attendais.

La suite de la crête est nettement plus dure, exposée et en très mauvais terrain. Au vu de mes photos depuis le Thou, je pensais que les difficultés seraient dans la moitié haute, calcaire et surplombante, mais c'est en fait la moitié inférieure, schisteuse et pourrie, qui pose problème. Rejoindre la pointe sud du Berdalade et descendre prudemment un couloir semi-herbeux juste à gauche (Est) du fil. On franchit ainsi toute la barre calcaire. Revenir vers le fil schisteux (exposé) et désescalader au mieux en terrain pourri (II+ exposé). Très délicat. On parvient à une brèche d'où on peut rejoindre les lacs de Consaterre. Sur la crête, on trouve encore trois pointements, faciles à monter, toujours délicats à descendre ; le premier est assez important, tout aussi pourri mais un peu moins dur ; j'ai feinté le second ; le troisième est petit et assez facile. Large col herbeux vers 2525m. Poursuite de la crête qui redevient étroite mais facile, pointe 2669m, la crête vire au sud et après une première brèche (2608m), on rejoint la brèche (même altitude) au pied du pic de Thou. Fin de la crête, ouf (1h30 depuis le Berdalade).

Retour par le vallon de Lustou : descendre au SE le couloir herbeux un peu raide, le petit ressaut vers 2300m se passe au centre, à droite d'un gros bloc rouge caractéristique, rejoindre les deux cabanes fermées (1947m). Avant le bout du plat, prendre rive droite le sentier qui remonte un peu pour s'échapper de la gorge. Il est bien tracé mais traverse des pentes herbeuses parfois très raides. À un embranchement, prendre la branche qui descend (la branche horizontale, mieux marquée par le passage des moutons, se perd plus loin). À l'approche de la forêt (1500m env.), la trace se fait plus discrète, l'on retrouve le sentier sous les arbres. Au pla d'Arsoué (1152m), suivre la piste à gauche qui ramène en 2,7 km à Ens.

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :*** (désescalade II exposée et en mauvais terrain, traversée de pentes raides)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2014/08/17, beau

Tour de Baricave et sentiers de Gerbelongue et des Cabanes depuis Frédancon (1378m)

Deux boucles dans la magnifique forêt du Rioumajou sur de rudes sentiers (bons panneaux et balisage jaune). D'abord le sentier de la Tour de Baricave. Le sentier passe un col (1840m) au sud de la tour de Baricave (1895m), l'accès à la tour elle-même nécessite un peu d'escalade II-, pic d'Aret spectaculaire.

Ensuite, le sentier de Gerbelongue pris sur la piste à mi-chemin de l'hospice de Rioumajou. Au belvédère (1913m), un sentier descend directement à Frédancon et un autre horizontal rejoint le cortail de Batoua où l'on rejoint le sentier des Cabanes pour un tour plaisant malgré près de 300m de remontée.

Longueur :** (550m+850m)
Difficulté :* (plusieurs passages câblés)
Intérêt :**
Trajet :cartographie (Baricave), cartographie (Gerbelongue-Cabanes)
Conditions :2021/08/06, beau en fond de vallée, mer de nuages en piémont

Pic de Batoua (3034m) depuis l'hospice de Rioumajou

Accès normal par le port de Cauarère. Randonnée de haute montagne assez classique : première partie sage sous les arbres puis longue montée dans les éboulis jusqu'au port de Cauarère et pour finir longue crête sans difficultés majeures en absence de neige. Panorama intéressant mais j'ai un meilleur souvenir du Lustou dont l'accès est plus sauvage et plus sportif. Le site de l'hospice de Rioumajou (1560m) est quand même bien beau.

arête ouest du Batoua Port de Cauarère

Longueur :** (1600m)
Difficulté :** (éboulis et arête finale un peu exposée)
Intérêt :**
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 183
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 509
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 63
Conditions :1999/06/09, beau

Pic de Batoua (3034m) en circuit depuis Frédancon

Batoua versant sud Itinéraire plus original et plus varié que le précédent, à faire en début de saison tant que des névés recouvrent les fins éboulis du vallon d'ascension. De Frédancon (1378m), suivre la piste de Péguère puis le bon sentier (cairns à l'embranchement) jusqu'au cortail de Batoua (1890m) au pied même du Batoua (joli site). Le bas du vallon qui monte à la crête NO du pic de Cauarère est bien visible. Passer le premier ressaut au centre par une diagonale assez évidente (Angulo décrit aussi un contournement par la droite) et remonter le vallon jusqu'à la crête (2685m). Sans histoire avec des névés bien durs, cela doit être pénible quand les éboulis sont à nu. La large crête conduit au pic de Cauarère (2901m) où l'on retrouve la voie normale du Batoua. Quelques faciles arêtes de neige agrémentent la montée au sommet où la vue se dégage largement pendant le casse-croûte. Après un aller-retour aux deux autres sommets, retour par Rioumajou sans passer par le port de Cauarère : au pic de Cauarère, plongée directe vers le ruisseau de Cauarère pour le franchir (au flair) huit cents mètres plus bas.

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :** (éboulis raides et arête finale un peu exposée)
Intérêt :***
Schéma :voir Batoua-Niscoude
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 510
Conditions :2006/05/20, météo variée : nuages de sud et vent violent puis beau puis se couvrant après midi, névés 2200m/- (crampons)

Pic de Batoua NE (3032m) et pic de la Niscoude (2963m) en circuit depuis Frédancon

schéma Batoua Batoua NE Beau circuit original et technique où l'on rencontrera plus d'isards que d'humains. Beaucoup d'escalade, parfois aérienne, rocher demandant une certaine attention. La première partie, inédite, consiste à gravir le Batoua NE par son arête nord-ouest ; la deuxième partie consiste à suivre la crête frontière à l'est pour traverser le pic de la Niscoude.

De Frédancon (1378m), suivre la piste de Péguère puis le bon sentier (cairns à l'embranchement) du cortail de Batoua (1890m, source). Traverser le ruisseau et retrouver le sentier (cairns) qui continue vers le cortail de Roncal (2040m). À partir de là, ni traces ni cairns pendant le reste du circuit. Au cortail, quitter le sentier pour s'élever par une longue diagonale NO-SE entre deux zones de barres. Le début au milieu des rhododendrons est pénible puis le terrain s'éclaircit rapidement. Vers 2500m, on découvre enfin la partie supérieure du vallon. Intrigué par la longue arête NO du Batoua NE, j'ai décidé d'aller l'explorer. Elle est boisée puis herbeuse jusqu'à une large selle (2425m) où elle devient rocheuse. Après une pointe (2670m), on trouve une large brèche (2650m env.) puis l'arête s'élève directement vers le sommet. Cette brèche est aisément accessible par un couloir d'éboulis mais j'ai préféré utiliser le contrefort bien marqué qui borde ce couloir à gauche (sud). Rejoindre ce contrefort en le contournant par la gauche. Un ressaut se franchit un peu à gauche du fil (II) puis sans difficulté rejoindre l'arête principale vers 2700m. Il va suffire de suivre cette arête jusqu'au sommet. Si on suit le fil, c'est une escalade continue II, parfois aérienne, en rocher pas si mauvais (compte tenu que c'est du schiste : testez toutes les prises...). Toutes les difficultés semblent évitables à flanc droit (sauf la toute fin, à gauche), en terrain peu sûr et en pensant à revenir régulièrement vers le fil. On débouche pile sur le cairn sommital (1h depuis l'attaque). Connaissant déjà la crête facile allant au Batoua principal, je m'économise cet aller-retour, d'autant que le panorama est aussi beau depuis le Batoua NE.

Batoua NE Balinet Direction le pic de la Niscoude. Descendre la crête E du Batoua, raide mais sans difficulté. On parvient à une première brèche et la crête devient découpée et assez compliquée (II aérien) pour accéder à un petit sommet intermédiaire (2867m, pic de Balinet ou de Guerreys, à ne pas confondre avec le pic de Guerreys ou de Bacou, plus à l'est). Descendre de ce sommet, d'abord raide, puis désescalade II en terrain décomposé, puis enfin un mur de 5-6 mètres en III pour accéder à une étroite brèche (il m'a semblé que le sommet est intégralement feintable par le sud). Les difficultés sont finies et l'on rejoint facilement une troisième brèche (qui serait le pas de Balinet 2794m de la carte IGN). Vu d'en haut, il n'est pas clair quelle brèche est franchissable versant français. Remonter tranquillement au pic de la Niscoude ou pic de Balinet/Valinier pour les Espagnols (2963m, 1h20 depuis le Batoua). Descendre à l'est sur une pente raide de rochers brisés. Soudain, surprise, une profonde brèche, verticale sur ses deux côtés. Descente II exposée pour atteindre le seuil où je m'interroge. Finalement, j'ai attaqué directement au-dessus du seuil, une dizaine de mètres en III, espérant que le rocher y serait correct (bof...). J'ai ensuite vu un cairn qui semble indiquer le versant espagnol (terrain décomposé et très exposé). Sinon peut-être est-il possible de descendre le couloir croulant du versant français ? La crête est ensuite plus facile jusqu'à la brèche 2759m (port de Péguère du guide Ollivier), directement au contact du pierrier (0h40 depuis la Niscoude).

Descendre dans le pierrier et ouvrir grand les yeux pour trouver des marques orange très effacées (on ne les voit que le nez dessus). Elles guident vers le passage pour franchir un ressaut et rejoindre le vallon principal (sinon, longer la crête pour rejoindre ce vallon tout en haut). Descendre ce vallon pierreux dans une direction générale ONO. Parvenu à l'herbe, descendre au jugé, plutôt NO. On finit de toute façon par croiser vers 2150m le bon sentier qui traverse la montagne de Guerreys depuis le cortail de Roncal. Suivre à droite ce sentier pour passer sur un plat avec la nouvelle cabane de Niscoude (2020m) avant de plonger vers le cortail de Péguère à proximité de la piste du matin.

Remarque : on note une certaine confusion dans la toponymie du secteur. Ceci est déjà évoqué dans le guide Ollivier et n'est pas résolu dans la carte IGN actuelle. Lors de la descente, j'ai discuté avec un berger. Pour lui, on trouve d'ouest en est : Batoua, clot de Guerreys, pic de Guerreys (Niscoude chez l'IGN), pas de Balinet (port de Péguère chez Ollivier ; le berger situe le pas près du point 2803 et non pas au point 2759), pic de Niscoude (Guerreys chez l'IGN). Observez que sur la carte IGN, le ruisseau de Guerreys descend du pic de la Niscoude et le ruisseau de la Niscoude descend du pic de Guerreys...

Longueur :*** (1900m)
Difficulté :**** (beaucoup d'escalade II et III, hors sentier)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V (pour l'inspiration mais en pratique...)
Conditions :2008/08/18, beau, vent frais

Pic de Lustou (3023m) depuis la vallée de Rioumajou (1381m)

Accès sauvage et rude à un grand sommet. La première partie est raide avec un bon sentier qui finit par se perdre ; la dernière parie est raide en arête rocheuse médiocre ; bref c'est un délice. Pour peu qu'un orage tourne sur la descente, cela forme un beau souvenir.

Visite à ski, c'est toujours aussi beau. C'est long mais ça monte bien. Descente par le petit couloir vers 2850m (?) qui aboutit au pied de la paroi ouest du Lustou puis descente magnifique, hélas trop courte.

Variante de retour : à la descente, dévier sud pour franchir la crête qui sépare les vallons de la Piarre et de la Niscoude à la brèche évidente au-dessus des derniers arbres (2389m). Suivre le sentier de moutons de l'autre côté puis descendre O en restant sous la crête. On trouve des ruines et 70m dessous, invisible jusqu'au dernier moment, la cabane de Niscoude (2020m). Le bon sentier des Cabanes descend rapidement à la piste de Péguère.

Longueur :*** (1650m)
Difficulté :** (arête rocheuse facile)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 185
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 513
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 61
Conditions :1996/09/05, beau puis orage violent vers 16h
2012/03/31, beau, neige 1850m (skis, crampons), photos
2019/01/03, beau, froid en altitude, neige -/2200m (crampons)
2022/11/01, beau, un peu de neige sur l'arête

Pic de Guerreys (2975m) et pic de Lustou (3023m) en circuit par le port de la Pez

Batoua depuis Guerreys schéma Lustou Résumé : pont du Prat (1229m), port de la Pez (2451m, 2h30), pic de Guerreys ou de Bacou (2975m, 1h30), pic de Lustou (3023m, 1h20), retour par la brèche N de Lustou et le vallon d'Estiouère (2h50).

Dans le détail, c'est long, pas facile, beau et loin de tout. En montant au port de la Pez, bien étudier le versant E du Lustou, le vallon d'Estiouère et l'éperon qui est la seule descente aisée dans la vallée de la Pez. Du port de la Pez, suivre le sentier versant espagnol jusqu'à la brèche occidentale, puis remonter la crête vers le Guerreys. Cette crête est parfois raide mais pas difficile, avec quelques rares passages où les mains sont nécessaires, mais, dans la première moitié, il faut imaginer son cheminement de part et d'autre du fil (inutile de chercher les cairns). Le pic de Guerreys est un joli belvédère, d'où les Posets et le Bachimala sont mieux visibles que du Lustou. La crête vers le Lustou est au début sans difficulté, bien qu'un peu aérienne par endroit. À la brèche principale (2850m env.), elle devient plus technique, surtout après le pic de Tour (2980m) séparé du Lustou par une profonde brèche (escalade II, rocher varié...). Elle finit par une lassante succession de pointes et brèches. Quelques échappatoires côté Rioumajou, rien d'évident côté Pez.

Lustou depuis Guerreys Pour rentrer, suivre la crête N du Lustou vers le Parraouis, plutôt flanc gauche (ouest) pour éviter les difficultés. Le terrain devient franchement médiocre pour descendre sur la brèche N (2730m env.). Le couloir de la brèche est encaissé et pourri. Courte désescalade II exposée et avec chute de pierres. Descendre le vallon et partir E assez tôt (avant 2400m) pour couper les ruisseaux avant qu'ils ne s'encaissent, puis revenir SE vers l'éperon où se trouve la ruine de la cabane inférieure d'Estiouère (en gros, passer au S de la cote 2615m, à proximité SO de la cote 2274m, à la cote 2052m, au SSE de laquelle se trouve la cabane inférieure). Un repérage soigneux à la montée est indispensable.

Longueur :*** (1950m)
Difficulté :*** (escalade II, orientation)
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Conditions :2005/07/20, beau

Pic de Guerreys (2975m) et pic de Lustou (3023m) en circuit depuis Frédancon

Parcours de la crête entre le port de Péguère (à mi-chemin entre Niscoude et Guerreys / Bacou) et le Lustou. Globalement peu difficile, on pose les mains tout du long. Escalade II exposée à partir du pic de Tour avec la profonde brèche qui le sépare du Lustou. De Frédancon (1378m), piste puis sentier du Cortail de Batoua (balisage jaune et panneaux sentier des Cabanes, ça s'est civilisé depuis mon précédent passage), cortail de Roncal. Quand le sentier atteint son point haut avant la descente vers la cabane de Niscoude, le quitter pour monter SO vers la crête entre pic de la Niscoude et pic de Guerreys. On évite les pierriers en utilisant l'herbe puis la nervure rocheuse issue du point 2803m au NE du point bas (2759m, port de Péguère autrefois). Suivre longuement la crête vers le Guerreys avec deux pointes intermédiaires frustrantes, heureusement le panorama est magnifique, puis tout aussi long vers le Lustou (escalade II exposée après le pic de Tour). Ciel limpide, belle visibilité comme au parcours précédent. Retour express par la voie normale.

Longueur :*** (1800m)
Difficulté :*** (escalade II)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Conditions :2017/08/17, beau

Pic de Lustou (3023m) depuis le pla d'Arsoué (1152m)

Rude itinéraire qui donne toute sa dimension au Lustou : droit vers le sommet ! Suivre la rive droite du pla d'Arsoué (1152m) pour trouver, avant le fond, le départ du sentier (cairns) qui grimpe très raide dans le bois. À la sortie des bois, le sentier disparaît dans l'herbe. Monter dans la pente pour le retrouver en haut et à droite de la prairie. Redevenu bien marqué mais étroit, traversant des pentes herbeuses raides et potentiellement dangereuses, il remonte longuement le vallon avant de s'insinuer avec une petite descente et un passage un peu exposé dans la gorge pour déboucher sur un vaste plat (1940m) où l'on souffle enfin un moment. Au fond du plat, contourner la dernière cascade par la droite et revenir à gauche à son origine (2204m). Monter facilement rive gauche du ruisseau issu du lac de Lustou pour découvrir le petit lac (2370m). De là, plusieurs cheminements permettent d'attendre le sommet : par le col de Lustou, par la brèche nord, ou droit vers le sommet s'il reste de la neige. Pour cette dernière solution, rejoindre au SE le vallon qui mène à la brèche nord de Lustou, et sans aller à la brèche, remonter les pentes au plus facile (30-35°) en visant le sommet. Rejoindre la crête NO vers 2900m ou continuer droit vers le sommet (plus raide). Conditions parfaites malgré un départ peu engageant avec une nappe de brouillard entre 1300 et 1700m, neige agréable facilitant la descente, pas une personne en vue (qui vient dans ce vallon ?), bonne visibilité pour un superbe panorama.

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :** (traversée de pentes raides, hors sentier, névés tardifs)
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Topos :Camptocamp.org
Conditions :2011/05/28, beau sauf brouillard sous 1700m le matin, neige 2450m/2200m (crampons), photos

Pic de Parraouis (2934m) et pic de Lustou (3023m) en circuit depuis Ourtigué

Circuit sauvage, caillasse en crête et beaux panoramas. D'Ourtigué (1252m), suivre la piste puis le sentier pour atteindre les pâturages sous la cabane de Sarrouyes où l'on rejoint le sentier venu de Val Louron pour passer aux lacs de Sarrouyes (2169m) et des Miares (2528m). Nouvelle tentative sur la crête N du Parraouis, plus haut que la fois précédente, et nouveau but. Plutôt que le couloir O croulant, escalade facile du contrefort central (celui qui descend au point 2631m) puis crête jusqu'au pic (2934m). Descente de la crête sud, petite escalade puis grand pierrier incliné. Remontée à l'importante pointe 2836m (on pourrait la feinter), détour à l'O pour éviter un tronçon de crête et brèche N du Lustou (2730m env.). Reste à remonter la crête N, facile, jusqu'au pic de Lustou (3023m). Belle visibilité, sans l'habituelle brume d'août.

Retour par Arsoué : col de Lustou (2649m), lac de Lustou (2370m) atteint par un détour à l'est, vague trace rive gauche du ruisseau, plat (1947m) avec les deux cabanes fermées, sentier rive droite qui remonte un peu pour s'échapper de la gorge. Ce sentier est encore assez bien marqué mais il se perd peu à peu faute de fréquentation. Au plat d'Arsoué (1152m), suivre la route sur 300m puis la piste qui remonte (eh oui) à Ourtigué (1252m).

Longueur :*** (2200m)
Difficulté :*** (escalade facile en mauvais rocher, pierriers)
Intérêt :***
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 516, 514
Trajet :cartographie
Conditions :2016/08/07, beau

Pic de Parraouis (2934m) depuis le col d'Azet (1610m)

Estos - Lustou Depuis le sommet des téléskis de Val Louron, bon sentier jusqu'aux lacs de Sarrouyes et au plateau rocheux portant les lacs des Miares. Franchir la crête de Bassiouente au sud du point bas. Tentative vite avortée par la crête nord du Parraouis et report sur l'évident couloir ouest (fins éboulis pénibles). Quelques pas d'escalade facile (I) conduisent au sommet, joli belvédère, similaire au Lustou.

Longueur :** (1500m)
Difficulté :** (escalade I, éboulis)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 516a
Conditions :2002/09/03, beau puis orageux dès 10h

Pic d'Estos (2803m) depuis le col d'Azet (1612m)

Voie normale du pic d'Estos : du sommet des téléskis de Val Louron (2080m), descendre dans le vallon de Sarrouyes (1950m env.), rejoindre le lac de Sarrouyes (2169m), monter ouest un ressaut assez raide puis passer à la cabane en tôle verte d'où une grande courbe au SE conduit facilement à l'antécime (2713m). La suite demande de l'attention et en cas de neige, relève de l'alpinisme (facile mais exposé). Large vue au sommet, Lustou-Parraouis et Hourgade sont spectaculaires, et Perdiguère, Posets et Cotiella à portée de main. Effectué à ski, belle balade avec une excellente descente (et hélas une chaude remontée de 130m au retour) ; la crête finale a de l'allure et il faut bien regarder où on met les pieds.

Longueur :*** (1500m)
Difficulté :** à *** (crête exposée, +1 en cas de neige)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées vol. 2
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 517 (été)
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 67 (été)
Conditions :2013/03/31, quelques nuages puis beau en altitude, neige 1600m (skis, crampons), photos
2022/03/27 (antécime), beau devenant lentement nuageux, neige 1600m (skis), photos

Pic d'Estos (2803m) en circuit par la crête nord

Lustou depuis Estos Ascension originale du pic d'Estos ou pic d'Arrouyette par sa crête nord, un peu difficile dans sa partie médiane. Au sommet des téléskis de Val Louron, suivre la crête au S, sans difficulté jusqu'au pic de Bassias (2367m). Ensuite la crête devient compliquée, imposant de nombreux passages d'escalade et désescalade en II aérien (exposé, terrain parfois pas fameux) et un pas de III. Il m'a fallu environ une heure pour passer du pic de Bassias au col Bassias - Estos (2350m env., accessible depuis les lacs de Sarrouyes) en étant parfois ralenti par la neige. Après le col, la crête est une vaste croupe jusqu'à l'approche du bastion terminal où elle se rétrécit. Éviter le bastion par une diagonale évidente à gauche, compliquée par la neige dans laquelle il m'a fallu brasser. Large vue au sommet. Retour par la voie normale via la crête O, verticale au sud (quelques passages demandent de l'attention, particulièrement en cas de neige), puis en visant la cabane en tôle verte.

Longueur :** (1400m)
Difficulté :*** (escalade II exposée et pas de III)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2004/11/07, grand beau, neige 2000m (en versant nord)

Pic de Sarrouyes (2676m) et pic d'Estos (2803m) depuis le col d'Azet (1612m)

Accès classique au Sarrouyes par la grande pente E, prise d'en bas depuis le lacet au-dessus du lac de Sarrouyes (mon choix), ou depuis la cabane en tôle. Retour en longeant la crête de Bassiouente par des sentes de moutons pour rejoindre facilement les lacs des Miares et grimper au pic d'Estos, bien plus intéressant.

Longueur :** (1200m + 350m)
Difficulté :** (pente herbeuse)
Intérêt :** (avec l'Estos)
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 517, 518
Conditions :2017/07/02, plutôt beau au-dessus d'une mer de nuages 2000m, sommets parfois accrochés

Tuc de Labatiadère (1737m) en circuit depuis Grailhen (1100m)

Agréable balade utilisant les nombreuses pistes de la forêt de Grailhen. Merveilleuse sapinière enneigée et larges vues sur les vallées d'Aure et du Louron.

Longueur :* (800m, 15 km)
Difficulté :*
Intérêt :** (+1 avec la neige)
Trajet :cartographie
Topos :randopyrenees.blogspot.com
Conditions :2021/11/06, beau, neige 1400m (qq cm)