Massif du Bachimala

Simple crête N-S, le chaînon du Bachimala culmine au pic Schrader. Il est assez oublié car situé en fond de chaîne, peu visible de la plaine et noyé à proximité des hauts sommets du Luchonnais. Un rocher médiocre, des dénivelés pas négligeables, guère de lacs, son seul atout semble être son superbe panorama, particulièrement sur les Posets.

 

Pic du Port de la Pez (3018m), pic de la Pez (3022m), pic de l'Abeillé (3029m) et Pequeño Bachimala (3057m) en circuit depuis Pont du Prat

schéma Schrader Très long circuit, avec deux heures d'escalade à 3000m, dans un cadre extraordinaire. De Pont du Prat (1229m), atteindre le port de la Pez (2451m) en 3h environ. Après une courte escalade facile pour quitter le port, longer l'arête vers l'est (plus on en est proche, plus les éboulis sont stables) jusqu'aux deux pics de la Pez (3018m et 3024m) qui ne forment qu'un seul sommet bicéphale (environ 1h15 depuis le port). Belle vue sur la longue crête Abeillé - Schrader, ainsi que vers l'ouest (crête Batoua - Lustou, Néouvielle, mont Perdu, etc). Ceci forme déjà une belle course de 1800m, sans difficulté.

Schrader depuis pic de la Pez La crête pour rejoindre l'Abeillé est découpée mais en bon rocher. Trois pointes intermédiaires sont difficiles à franchir mais peuvent être laborieusement contournées en flanc sud, en terrain plus instable. La plus difficile me semble être la dernière, alors même que l'on croit avoir enfin atteint l'Abeillé. Compter 0h40 à 1h d'escalade sans guère de répit (Angulo cote l'ensemble ADinf et le guide Ollivier en PD ce qui me paraît un peu optimiste). Après l'Abeillé, la crête devient plus facile mais le rocher un peu moins bon. En trente minutes, on arrive à un pic intermédiaire (3057m, Pequeño Bachimala ou pico Marcos Feliú), avec une arête E bien marquée et une vue splendide vers les Posets et les Gourgs Blancs.

Descendre l'arête E du pic 3057m, facile mais longue, aérienne et en schistes délités. Vu l'absence de trace et les lichens qui couvrent les rochers, cette arête ne doit pas souvent être parcourue. En une heure, on atteint l'herbe, vers 2650m. Il ne reste alors plus qu'à suivre les interminables vallons d'Aygues Tortes et de Clarabide qui conduisent à la Soula puis au pont du Prat en trois à quatre heures.

Longueur :*** (1900m)
Difficulté :*** (longue crête II, pas de III)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 523-522-525 enchaînés
Conditions :2001/08/22, grand soleil

Pic Pétar (2542m), pic de l'Abeillé (3029m), pic de la Pez (3018m, 3022m) en circuit depuis Pont du Prat (1229m)

Du Pont du Prat (1229m), remonter les gorges de Clarabide, passer à la cabane de Prat Caseneuve (2050m) et en vue du captage d'Aygues Tortes (2105m), monter au NO pour passer dans le goulet du ruisseau du gourg Long d'Aygues Tortes (trois heures de montée en une phrase). Au gourg Long (2258m), montée directe vers le pic Pétar, déconseillée : rejoindre au N la croupe et grimper vers la crête, entre la profonde brèche à droite et les dalles sous le sommet à gauche. Rampe herbeuse puis pente herbeuse, le tout très raide et exposé, puis crête étroite jusqu'au pic Pétar (2542m) avec sa vieille tourelle effondrée.

Poursuite de la crête vers l'O jusqu'au pic de l'Abeillé. La crête est constamment étroite et aérienne avec quelques passages d'escalade II, notamment après le point bas (2440m ?) où passe la voie normale du pic Pétar. Après une pointe assez importante (2650m ?), la crête est plus facile avec l'insignifiant pic de la Montagnette (2738m). On peut feinter le pic des Bacherets 50m dessous pour grimper directement vers le pic de l'Abeillé (3029m). Le rocher est correct sur le fil (comparativement au reste), plusieurs pas de II évitables dans le mauvais terrain à gauche.

Poursuite à l'O vers le pic de la Pez. La principale difficulté est au départ de l'Abeillé avec une désescalade III. Puis nombreux II pour contourner les difficultés par le sud. Du bicéphale pic de la Pez, descendre le grand pierrier et longer la crête jusqu'au port de la Pez (2451m), puis sentier parfaitement tracé mais impressionnant. Le bas, déjà peu brillant, a été ravagé par les inondations de 2013.

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :*** (pente raide, crête étroite, escalade II, pas de III)
Intérêt :***
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Trajet :cartographie
Conditions :2016/09/24, beau puis cumulus

Pic Schrader (3174m) depuis le refuge de la Soula (1700m)

Pointe du Sabre et Schrader Clarabide, Perdiguère depuis Schrader Longue remontée de la vallée d'Aygues Tortes pour ensuite atteindre rudement le port d'Aygues Tortes (2683m). Au-delà du laquet, remonter la crête E de la punta del Sabre puis basculer au S pour gravir l'escalier de géant (petite escalade en choisissant bien les points où franchir les marches) pour rejoindre la crête au S de la punta del Sabre (3134m). Revenir N sur la crête, parfois aérienne, jusqu'au pic Schrader (ou Gran Bachimala). Vue splendide, depuis le pic des Gourgs Blancs jusqu'au Lustou en passant par les Posets. Pour une descente express, descendre à la brèche Ledormeur (II+ exposé) puis dévaler le long couloir d'éboulis jusqu'au port d'Aygues Tortes (chute de pierres inévitables, dangereux si un autre groupe se trouve dans le couloir, réservé aux montagnards expérimentés).

Longueur :*** (1500m depuis la Soula)
Difficulté :*** (escalade facile aérienne par le Sabre ; II+ exposé par le couloir Ledormeur)
Intérêt :**
Schéma :voir Pez-Abeillé
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 526, 527b
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 79
Conditions :1998/09/05, beau

Pic des Bacherets (2878m), pic de l'Abeillé (3029m), pic Schrader (3174m) en circuit depuis Pont du Prat (1229m)

Batoua, Niscoude Magnifique circuit allongeant le classique parcours de la crête Abeillé-Schrader en commençant au col de la Hourque, soit trois kilomètres de crête. Terrain universellement médiocre, parfois franchement pourri, compensé par la variété du panorama. Suivre le chemin de Clarabide vers Pouchergues. Au plat (1822m) après le refuge de la Soula, traverser le ruisseau pour remonter à l'ouest une longue pente herbeuse. Se diriger vers une profonde entaille avec cascade et la surmonter rive gauche (nord) par un large lacet passant en bordure d'un pierrier. On trouve bientôt quelques cairns. Continuer la remontée de la grande pente herbeuse où l'on devine par endroit les lacets de l'ancien chemin. Au-delà de 2400m, le vallon s'oriente au NO, continuer cette longue montée hors sentier pour déboucher enfin au col de la Hourque (2621m), d'où la vue plonge sur la vallée de la Pez dominée par le Lustou.

À partir de là, on va suivre continûment la crête jusqu'au Schrader. Le terrain est en mauvais schistes. En général, le fil de la crête est acceptable mais demande de la prudence, et dès que l'on s'en éloigne, les flancs sont pourris. Éviter le premier ressaut au-dessus du col de la Hourque en passant à gauche (pas de II+ exposé) puis revenir sur la crête et la suivre sans difficulté (pas occasionnels de II) jusqu'au pic des Bacherets (2878m). Descendre au col (2838m), soit par la crête constituée de feuillets redressés, soit quelques mètres en contrebas dans les éboulis (on peut ici rejoindre la voie normale de l'Abeillé dans la face E). Suivre la crête vers l'Abeillé. Le rocher est correct sur le fil (comparativement au reste), plusieurs pas de II évitables dans le mauvais terrain à gauche. Étrange sommet du pic de l'Abeillé (3029m) portant une vaste cuvette. Continuer sur la crête vers le Schrader. Petites difficultés à la descente de l'Abeillé puis globalement facile jusqu'à la pointe Ledormeur mais parfois aérien et le terrain nécessite une concentration permanente. Ça monte, ça descend, ça monte, etc. La descente de la pointe Ledormeur est une désescalade II aérienne étonnamment en bon rocher. Franchir deux petites pointes (II) pour buter contre la muraille du Schrader. Remonter au mieux cette muraille désagrégée (plutôt à droite) où il faut faire preuve de légèreté et tester le moindre caillou (II à III selon le cheminement). On débouche sous le cairn sommital (1h15 depuis l'Abeillé, sans flâner).

Pour raccourcir le retour, revenir prudemment à la brèche Ledormeur. Le haut des deux branches du couloir E étaient encore enneigées et trop raides pour être praticables sans équipement mais en utilisant les (mauvais...) rochers plus au nord (croupe frontière issue de la pointe Ledormeur), j'ai pu éviter la partie enneigée. Ensuite éboulis raides (chutes de pierre) et névés pour dévaler jusqu'au port d'Aygues Tortes (2683m). Reste l'interminable retour jusqu'au pont du Prat.

Longueur :*** (2150m)
Difficulté :*** (hors sentier, beaucoup d'escalade II/II+ en mauvais terrain)
Intérêt :***
Schéma :voir Pez-Abeillé
Trajet :cartographie
Topos :M. Sébastien, Sommets pyrénéens
Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 75 (Hourque-Abeillé)
Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Conditions :2008/08/06, beau

Pic de la Hourque (2719m), pic des Bacherets (2878m), pic de l'Abeillé (3029m), pic de la Pez (3018m, 3022m) depuis Pont du Prat (1229m)

Lac et laquet du pic de l'Abeillé Visite du versant ouest du col de la Hourque (2621m), pic de la Hourque (2719m) puis suite connue : montée au pic des Bacherets et Abeillé, Pez. Pour monter au col de la Hourque depuis la vallée de la Pez, quitter le sentier du port avant la première ravine pour se diriger vers le passage évident qui permet de surmonter les barres inférieures ; sentes de mouton et traces de l'ancien sentier d'accès à la vallée de Clarabide, entretenu par les moutons et plus visible que versant est ; ça monte bien jusqu'aux cailloux, le final est pénible.

Longueur :*** (2050m)
Difficulté :*** (hors sentier, escalade II/II+, terrain médiocre)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2020/08/08, beau puis orage à 15h

Pic des Bacherets (2878m) par la face nord en circuit depuis Pont du Prat (1229m)

Trois cents mètres d'escalade en terrain moyen, trop dur pour les randonneurs, sans intérêt pour les grimpeurs, restent les amateurs de coins perdus. Monter vers le col de la Hourque : au fond de la vallée de la Pez, quitter le sentier du port de la Pez avant la première ravine pour se diriger vers le passage évident qui permet de surmonter les barres inférieures. Un sentier entretenu par les moutons apparaît. Le suivre jusqu'à la fin de l'herbe vers 2300m et s'orienter par une pente de pierraille vers le pied de la paroi (2550m env.). Le repère est une importante pointe rouge fracturée qui tranche dans la paroi plutôt grisâtre. Remonter le couloir à sa gauche (mauvais terrain) puis prendre les rochers pour enrouler la pointe rouge par l'O et y monter (2670m très approximativement, II+, rocher correct). Poursuivre sur une vague arête moins raide (II, mauvais terrain) pour revenir dans la paroi. Une fois retrouvé le rocher grisâtre bien meilleur que le rougeâtre, remonter à gauche un étroit couloir qui s'élève longuement vers la crête sommitale, II continu avec deux sections en III avant de sortir sur la crête Bacherets-Abeillé entre le point bas et le pic des Bacherets (2878m). Retour par le vallon d'Aygues Tortes et les gorges de Clarabide.

Note: l'objectif initial était d'aller au pic du Midi de Génos. Je n'ai rien trouvé entre 2100 et 2250m pour rejoindre la ravine au sud de la crête NO du pic de la Hourque, bien avant les choses sérieuses.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :**** (AD-, escalade II et III sur 300m, mauvais terrain)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2023/08/02, beau avec quelques nuages de sud, vent turbulent

Pico de la Pez (2934m) et pic Schrader (3174m) en circuit depuis Pont du Prat (1229m)

Ravissant circuit pour visiter différents versants du massif du Bachimala, jolie lumière automnale pour atténuer la longueur du circuit. Monter au port de la Pez (2451m), commencer à s'élever vers les 3000 avant de virer sud quand la ravine principale le permet. On rejoint la crête O des pics de la Pez vers 2670m. Suivre cette crête d'abord facile (quelques II). Quand elle se redresse, échappatoire vers les ibones de Bachimala, grimper versant sud des éperons raides, rocher plutôt correct (II+). Le pico de la Pez (2934m) est bien placé au-dessus de la vallée de la Pez et face à la muraille Abeillé-Schrader. Descendre à l'E à la brèche (2893m) et rapidement aux ibones de Bachimala, joli site. Le versant nord de la crête O du pic Schrader semble impossible, il se remonte en fait sans difficulté en posant à peine les mains : au grand étang (2640m), repérer une zone facile sous la forme d'un vague couloir en biais et l'utiliser pour atteindre la crête ouest vers 2930m. Grande vue au sommet du pic Schrader (3174m), un fabuleux belvédère même si le vent froid n'incitait pas à la contemplation.

Crête aérienne jusqu'à la punta del Sabre (3134m), plus longue qu'il ne paraît, vue sensationnelle sur Posets - Eriste. Poursuivre encore un peu au sud avant de descendre les éboulis versant est. Vue d'en bas, la face est un escalier de géant ; vue d'en haut, elle ne semble que dalles plongeantes. Étudier attentivement ces dalles pour repérer une zone où elles sont faiblement inclinées. Sans la moindre difficulté par temps sec, on traverse spectaculairement toute la face pour rejoindre la crête E qui conduit auprès du port d'Aygues Tortes (2683m). Retour connu par les vallées d'Aygues Tortes et de Clarabide. Pour la première fois, elles ne m'ont pas paru interminables, parcourues à train d'enfer sous une douce lumière.

Pour mémoire : port de la Pez 2h30, pico de la Pez 1h30, Schrader 1h30, port d'Aygues Tortes 1h30, parking 2h30 (!).

Longueur :*** (2250m)
Difficulté :*** (escalade II/II+)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Conditions :2021/09/19, beau, plutôt nuageux au nord, vent frais

Pic Schrader (3174m) depuis le refuge de Tabernés

Posets depuis Schrader Au spartiate refuge de Tabernés (1740m, 2 km de piste médiocre faisant suite aux interminables 9 km de la piste de Biadós), un pont permet de passer rive droite de la vallée de la Pez que l'on suit jusqu'au barranco de Bachimala. Un sentier en remonte la rive droite (départ peu visible, pas loin du ruisseau). Après un sec début sous les pins, longue et douce montée dans les pelouses. Plusieurs possibilités pour rejoindre la crête O du pic Schrader. En continuant jusqu'à proximité du col du Signal, on rejoint le cheminement venant de Biadós. Sous le col, virer à gauche pour atteindre le cirque SO du Schrader (2750m approximativement). En restant en bordure des falaises, un cheminement évident (cairns) va contourner un éperon derrière lequel on découvre une immense combe de caillasses, dans laquelle un sentier heureusement bien marqué s'élève pratiquement jusqu'au sommet. Une courte portion étroite (enneigée, les crampons se révélèrent indispensables) conduit au sommet. Panorama de premier ordre (Munia, Perdido, Cotiella, Posets, Maladeta, Perdiguère, Hourgade), visibilité remarquable : on voyait la pique d'Estats, plus de 80 km à l'est, le tozal de Guara, 70 km au SO, et même le Moncayo, plus de 200 km à l'OSO. Pour le retour, au bas de la combe de caillasses, en tirant à gauche, d'agréables névés ont permis de descendre rapidement dans le vallon issu du cirque SO pour rejoindre le sentier de montée au confluent des ruisseaux vers 2270m.

Longueur :*** (1500m)
Difficulté :** (pierriers, orientation)
Intérêt :**
Schéma :voir Pez-Abeillé
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 528a (via la pointe du Sabre)
Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m
Conditions :2005/05/07, grand beau, névés -/2100m

Pic d'Aygues Tortes (2873m), pic de la Madère (2843m), pointe Maury (2840m), pointe Eydoux (2803m) en circuit depuis Pont du Prat

Parcours de la crête du port d'Aygues Tortes au port de Clarabide. Crête oubliée entre deux massifs à 3000, pourtant intéressante et offrant des vues de toute beauté sur les Posets. Peu d'échappatoires simples sur le versant français, barres complexes au-dessus du vallon d'Aygues Tortes. Isards de-ci de-là.

De Pont du Prat (1229m), remonter les gorges de Clarabide, passer à la cabane de Prat Caseneuve (2050m) et rejoindre le port d'Aygues Tortes (2683m). À partir de là, suivre la crête facile vers l'est. Après une petite bosse, descente au port inférieur d'Aygues Tortes (2616m), longue montée au pic d'Aygues Cruses (2796m), bien situé face à la barrière du Bachimala. Quelques passages en II sur la crête étroite pour rejoindre le pic d'Aygues Tortes (2873m), point culminant de la traversée. Posets grandiose, Eriste et Cotiella au loin, Bachimala barrant l'ouest, Gourgs Blancs - Clarabide qui se montrent, Hourgade toujours remarquable. Descendre au port d'Aygues Cruses ou de la Madère (2720m env.), avec le bel ibón de la Madera ou ibón Royo en balcon, élégant premier plan aux Posets. Remonter tranquillement au pic de la Madère (2843m) d'où l'on découvre la haute vallée d'Estós. Suivre la crête, toujours facile en passant parfois un peu versant sud, franchir une petite pointe rouge et monter à la pointe Maury (2840m) en étonnant granite blanc. Descendre par les bandes herbeuses du versant sud pour rejoindre le col Maury (2769m ?), avec sa croix frontière peinte sous un surplomb. Cette étroite brèche est facilement franchissable sur ses deux versants (certainement tardivement enneigée). La suite de la crête est clairement plus dure (III d'après le guide Ollivier), descendre au sud, deux tentatives inutiles en terrain scabreux trop tôt. Un peu avant l'éperon derrière lequel se cache le vallon du port de Clarabide, on trouve une rampe herbeuse montant de droite à gauche (est vers ouest), pas trop raide et sans histoire par temps sec. Elle aboutit d'une traite sur la crête, un peu à l'ouest de la pointe Eydoux (2803m) que l'on rejoint tranquillement par les blocs du versant nord. Descendre par la crête confortable mais assez raide par endroit au port de Clarabide (2615m).

Le bon sens aurait été de s'arrêter là. Donc poursuite vers la Fourche de Clarabide. La vaste échancrure du port est hérissée de petites pointes laborieuses (même en les contournant partiellement), puis ça grimpe raide, plus d'escalade que je ne m'y attendais. J'ai buté vers 2760m, en vue du sommet, mais sans comprendre par où passer sereinement. Fatigue ? Retour vers le port, vallon de gros blocs négocié par des zones herbeuses à flanc droit au ras de l'aiguille de Clarabide. Mais il n'y a pas à y couper, il faut louvoyer parmi les blocs pour prendre le vallon au NO où l'on trouve rapidement de l'herbe, des sentes de moutons et quelques cairns. Tirer à gauche pour rejoindre tranquillement le vallon d'Aygues Tortes en aval de la prise d'eau. Pour flâner, retour par le lac de Pouchergues et le sentier aménagé à flanc du pic de Quartau jusqu'au vallon de Caillauas.

Horaire : départ cabane de Prat Caseneuve 7h, pic d'Aygues Cruses 9h45, pic d'Aygues Tortes 10h20, pic de la Madère 11h15, pointe Maury 11h30, pointe Eydoux 12h25, demi-tour sur la crête de la Fourche de Clarabide 13h30, cabane 15h, pont du Prat 18h.

Longueur :*** (850m+1250m, long)
Difficulté :*** (crêtes chaotiques, quelques II, pentes herbeuses raides)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales V
Conditions :2013/08/30 (cabane), sommets accrochés en soirée, brouillard descendant
2013/08/31 (sommets), beau, mer de nuages montante, sommets accrochés en soirée, photos

Fourche de Clarabide (2857m) depuis Pont du Prat (1229m)

Sommet secondaire dont l'accès est surtout l'occasion de visiter l'étonnant lac de Clarabide, un des plus beaux des Pyrénées. Accès facile jusqu'au lac de Pouchergues (2108m). Le sentier longe ensuite la rive droite, s'élève sur une ancienne moraine vers les cascades puis va chercher à gauche un rude passage (on pose un peu les mains) et finit par atteindre le lac de Clarabide (2648m). Une imposante muraille verticale au sud, des glaces tardives, une belle moraine, le site est remarquable. Facilement, monter à l'ouest jusqu'à la frontière où se trouve un laquet intermittent puis suivre la crête jusqu'au point culminant de la fourche de Clarabide (2857m). Vue intéressante principalement sur Bachimala et Posets. Tentative de retour par le col de Pouchergues, échec faute de crampons et donc retour par le sentier Pouchergues - Caillauas.

Longueur :*** (1700m, 24 km)
Difficulté :** (terrain rude)
Intérêt :** (+1 pour le lac de Clarabide)
Trajet :cartographie
Conditions :2014/07/13, brouillard sous 2100m puis beau, cumulus après midi, névés 2600m, photos

Pic de Quartau (2541m), pic de Lègnes (2646m) et pic des Courtalets (2699m) depuis Pont du Prat (1229m)

Belvédères non fréquentés du secteur, pas simples d'accès. Le pic des Courtalets est le plus intéressant des trois. Après le barrage de Caillauas (2200m env.), quitter le sentier quand il descend un peu pour passer sous un pierrier. Remonter des pentes herbeuses faciles vers le col de Quartau. On peut obliquer à droite pour rejoindre la crête plus près du pic. La crête jusqu'au pic de Quartau (2541m) présente plusieurs pointements, le raide versant sud-ouest herbeux est fréquentable. Plongeoir sur Caillauas, belle vue vers Schrader et toute la zone de Clarabide. Direction le pic de Lègnes. Retour au col de Quartau (2450m). La crête vers le pic de Lègnes n'est pas aisée. Contourner la première pointe en descendant d'une soixantaine de mètres versant sud (échappatoire vers Pouchergues ou vers le chemin hydroélectrique). J'ai repris la crête ensuite, échec. Repérer une sente de moutons qui franchit un important contrefort, seul passage évident. Derrière, en descendant un peu, on pourrait traverser un couloir et rejoindre la banquette herbeuse des Lègnes de Pouchergues : pour ma part, je suis monté sèchement rive droite du couloir (herbe et rochers faciles) pour revenir vers la crête. Comme au pic des Gourgs Blancs, elle est constituée d'énormes blocs, il faut circuler quelques mètres sous le fil (plusieurs passages exposés). Pic de Lègnes (2646m), 1h45 depuis le Quartau, pas brillant. Vue similaire. Descendre facilement au col de Lègnes par le versant nord. Deux zones de barres à franchir pour descendre au lac des Isclots (2398m), faire un grand S, est puis ouest.

Les gens raisonnables s'arrêteront là. Pour les autres, s'élever en face et contourner de très haut le lac de Caillauas pour rejoindre la porte de Caillauas, tout loin au NO. Il faut monter vers 2550m pour franchir une ravine, une excellente sente de moutons conduit ensuite sans histoire jusqu'au vallon (source). De la porte de Caillauas (2538m), une pointe présente quelques difficultés (escalade et désescalade II) puis la crête est plus facile mais elle demande de l'attention, constamment raide avec des versants abrupts. Le pic des Courtalets (2699m) offre une superbe vue sur la muraille Belle Sayette - Hourgade, Schrader et Posets sont dominateurs, le vallon des Gourgs Blancs s'élève élégamment jusqu'au pic. Retour sagement par le lac de Caillauas en revenant à la source puis en tirant à droite vers la croupe herbeuse (sente et cairns, enfin).

Longueur :*** (2000m)
Difficulté :*** (pentes herbeuses raides, escalade II, flair)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2019/08/29, beau puis bourgeonnements