Massif du Néouvielle

Célèbre massif aux nombreux lacs, pendant septentrional d'Aigüestortes, le massif de Néouvielle est (trop) facile d'accès grâce à plusieurs routes d'altitude dont la fameuse route des Lacs conduisant aux lacs d'Aumar et d'Aubert. En été, la surfréquentation nécessite de savoir deviner les coins tranquilles, il existe des lacs isolés entourés de vieux pins à crochets où l'on parvient à faire une sieste sans dérangement. Le pic de Néouvielle est l'un des 3000 les plus gravis mais n'est pas le point culminant du massif : le pic Long (3192m), plus haut d'une centaine de mètres, n'est pas un sommet à randonneur. Son ancienne voie normale par le glacier de Pays Baché est devenue difficile et ses actuelles voies normales par les arêtes S (crête du Badet) ou O (arête de Bugarret) présentent des passages d'escalade II aérienne. En périphérie des 3000, on trouve plusieurs sommets élégants et moins évidents (Méchant, Marraut, etc), oubliés des randonneurs et faisant le délice des pyrénéistes explorateurs.

 

Pic de Bergons (2068m) et pic de Cumiadères (2623m) en circuit depuis la piste de l'Yse

De l'embranchement (1540m env.) de la piste du Bergons et de la piste de Budéraous, suivre la piste puis le chemin du Bergons (2068m) qui mérite la visite. Revenir au Portillon du Bergons (1988m) et suivre la large crête en direction du Letious. Quand elle se redresse franchement vers le sommet, avec des falaises grises à gauche, partir versant sud avec une bonne sente de brebis. Elle passe aux anciens puits de mine (2250m env.) et conduit au pied de la hourquette de Bachebirou qui semble inaccessible de loin. Remonter un couloir croulant à droite des rochers stratifiés puis une pente herbeuse très raide pour aboutir un peu au sud de la hourquette (2494m). Pour monter au pic de Cumiadères, éviter le premier ressaut par l'ouest (facile terrain exposé) et reprendre la crête au-dessus. Elle est facile mais en calcaire friable jusqu'à une antécime où la roche change. Sans difficulté, contourner un gendarme par l'E et remonter les derniers mètres herbeux jusqu'au sommet (2623m). Beau panorama, superbe sur Gavarnie et le massif de l'Ardiden.

Revenir prudemment à la hourquette de Bachebirou et descendre à l'E, moins raide que le versant O. Une sente de moutons parcourt les éboulis pour mener aux douces pelouses du lac de Maucapéra (2305m) d'où l'on descend tranquillement aux granges de Budéraous, à 1 km du départ.

Longueur :** (1200m)
Difficulté :*** (terrain délicat, pente herbeuse très raide, petite escalade)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales III
Conditions :2016/08/23, beau

Pic de Maucapéra (2702m) et soum de Marraut (2709m) depuis les granges de Budéraous (1571m)

schéma Marraut Deux sommets peu fréquentés au fond de la vallée de l'Yse aux multiples granges, et pour cause : pas de voie facile et rocher déplorable. Ils offrent pourtant un remarquable panorama : Néouvielle, vallée de Barrada devant Crabounouse - pic Long, Munia, cirque d'Estaubé devant le Mont Perdu, cirque de Gavarnie, Vignemale, Ardiden, etc.

Parvenu à la cabane de Peyrahitte (1830m), l'enneigement me fait préférer une montée par la rive gauche du ruisseau de Maucapéra avant de rejoindre la cabane puis le lac de Maucapéra (2305m). Joli site. Une pente assez raide (35°) en neige bien dure conduit au SE au col de Marraut (2529m) (double ; choisir la branche de gauche). Soudaine découverte de la vallée de Barrada et de Gavarnie. Pour monter au pic de Maucapéra, deux solutions : suivre le fil de la crête, parfois sur son versant sud (escalade facile, exposée et en terrain médiocre) ; ou traverser horizontalement jusqu'à proximité de l'aplomb du sommet et y monter par une raide pente constituée de marches en herbe-cailloux (plus clair à la descente, le sommet étant indiscernable d'en bas). Dans les deux cas, pied sûr et inutile de chercher des cairns. Belle vue au sommet, encore encapuchonné d'une considérable masse de neige.

Maucapéra depuis Marraut L'accès au soum de Marraut est plus difficile. Tout d'abord, une arête de neige m'imposa de tailler quelques marches. La brèche intermédiaire (2645m env.) est suivi d'un ressaut vertical. Ne pas préférer la pente à droite, qui semble plus sympathique mais qui est exposée et en mauvais rocher, et gravir directement la paroi aux nombreuses et bonnes prises (II), en passant ensuite versant nord. Une deuxième brèche étroite nécessite un pas acrobatique (II+). De nouveau, ne pas chercher à l'éviter par la droite, le terrain y est pourri et exposé. Temps : 45mn du col de Marraut au Maucapéra ; 30mn du Maucapéra au Marraut.

Toponymie : les anciens auteurs et les vieilles cartes placent les mêmes noms mais sur d'autres sommets : d'est en ouest, ils utilisent soum de Marraut, pic de Maucapéra, pic des Pradets de Marraut, là où l'actuelle carte IGN 1:25 000 porte Castets de Marraut, Marraut et Maucapéra.

Longueur :** (1250m)
Difficulté :** pour Maucapéra, *** pour Marraut (escalade II exposée)
Intérêt :** (vu la médiocrité du terrain)
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 465, 465b
Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 139 (lac de Maucapéra)
Ratio, Ski randonnées II, page 60 (lac de Maucapéra)
Conditions :2006/05/02, beau, venté, neige 2100m/1900m (crampons)

Soum de Marraut (2709m) par le couloir nord depuis les granges de Budéraous (1571m)

Marraut - Maucapéra Face à cabane de Peyrahitte, le soum de Marraut dresse un farouche versant nord de belle ampleur. Le couloir nord, évident, remonte en léger S dans le fouillis d'éperons, visitant au passage un étonnant clot suspendu, pour déboucher à la brèche Maucapéra-Marraut. C'est une superbe voie d'ascension hivernale (en été, il ne doit pas présenter beaucoup d'intérêt). Après un bon sommeil à la spartiate cabane de Peyrahitte (1830m), départ dans la nuit noire pour être à la cabane de Maucapéra (2207m) au lever du jour. Le débouché du couloir nord se situe 300 mètres à l'est. Montée à ski jusqu'à 2300m puis en crampon. Le courageux premier de cordée nous a tracé de belles marches tout du long et les seconds ont profité d'une neige confortable, bien que parfois « polystyrène ». Début à 40°, se redressant à 45-50° au-dessus du clot, puis de nouveau 40-45° jusqu'à la brèche (2645m env.). L'arête qui monte au Marraut n'est pas simple en été et quand la neige s'y invite localement, elle ne demande que plus d'attention. Deux murs en II exposé, plusieurs passages spectaculaires et vertigineux. Je n'avais jamais fait d'aussi longs passages d'escalade avec des crampons ! Vue magnifique au sommet, à peine quelques nuages de-ci de-là, tous les sommets des Hautes-Pyrénées sont en vue. Au retour, un rappel a semblé préférable pour le mur dominant la brèche puis descente par le couloir pour retrouver les skis et profiter d'une excellente neige de printemps jusqu'à la cabane de Peyrahitte où nous attendaient des sacs excessivement lourds pour revenir à la voiture.

Longueur :***
Difficulté :**** (alpinisme AD, couloir neige 45-50° / 400m, escalade II aérienne)
Intérêt :***
Schéma :voir Maucapéra-Marraut
Trajet :cartographie
Conditions :2007/03/17-18, beau, se bouchant en soirée, neige 1570m/1830m (skis puis crampons)

Col de Pierrefitte (2466m) depuis les granges de Budéraous (1571m)

Un vallon taillé pour le ski, large, régulier, sans mauvaise surprise (si ce n'est la petite descente de 50m, à remonter au retour, pour rejoindre le plat 1854m). Au fond de la vallée de l'Yse, la rive gauche garde bien la neige et le vallon supérieur est un modèle de ski facile. Vue limitée au col mais Turon de Néouvielle et massif du pic Long en imposent.

Longueur :* (1000m)
Difficulté :*
Intérêt :*
Trajet :cartographie
Topos :Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées
Ratio, Ski randonnées II, page 62
Conditions :2013/05/07, gris avec rares éclaircies, neige 1550m (skis), photos

Mont Arrouy (2778m), pic Prudent (2787m) et pic de la Coume de l'Ours (2855m) depuis les granges de Budéraous

Accès au refuge Packe en traversant le mont Arrouy puis visite sans sac aux pics Prudent et de la Coume de l'Ours. Des granges de Budéraous (1571m) suivre le sentier du col de Pierrefitte jusque vers 2250m, peu avant le pierrier du col. Quitter le sentier pour s'élever droit dans la pente herbeuse à l'est pour découvrir rapidement un vallon suspendu qui conduit au col 2515m. Suivre la crête, raide et sans difficulté, jusqu'à l'antécime sud (2718m). Pour monter au point culminant, descendre versant E jusqu'au pierrier, longer la crête vers le nord et y remonter à la dernière brèche, à droite d'une tour carrée spectaculaire. Pente raide pour aboutir au sommet (2778m). Revenir à la brèche et descendre à vue vers le refuge Packe, pierrier pénible puis herbe douce.

Du refuge Packe (2524m), léger et sans sac, monter dans la coume de l'Ours et sur le haut, obliquer au nord pour rejoindre la crête ouest du pic Prudent. La suivre pour aboutir sur la crête principale un peu au sud du sommet. Faire un aller-retour par la facile crête étroite, joli sommet bien aérien.

Pic Long, lac Tourrat depuis pic de la Coume de l'Ours Rejoindre la brèche au pied du pic de la Coume de l'Ours, d'abord par la crête puis versant ouest. Remonter l'arête nord d'abord dans son flanc ouest puis sur le fil (quelques cairns stratégiques). Longs passages d'escalade II et un pas de III peu exposé. Parvenir à l'antécime. Pour le vrai sommet, descendre prudemment dans la brèche et observer bien le mur en face : un peu à droite, il y a toutes les prises nécessaires (II+ sur cinq mètres). Vue plongeante sur les lacs de Bugarret. Retour par le même itinéraire (il serait plus facile de passer par le col de la Coume Estrète puis de traverser au NO sous le pic). Dodo au mignon refuge Packe, à l'abri des rafales et à la vue admirable (ça se paye avec 100 mètres à descendre pour aller chercher de l'eau au lac du Pourtet), et Crabounouse - pic Long le lendemain.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :*** (pour le pic de la Coume de l'Ours : escalade II+ ; le reste est **)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2011/08/28, beau parfois voilé, venté, photos

Pic d'Estragna (2716m) en circuit depuis le pont de Crabiou

Zone ignorée, rarement confortable, admirable. Du pont de Crabiou (1274m), montée nocturne par la piste au col de Ripeyre (1662m). Un mince sentier monte la crête sans finasser, tourne astucieusement la grande barre et enchaîne plusieurs bosses jusqu'au soum de Diauzède (2426m). Vues tout du long fabuleuses vers Estaubé-Gavarnie et vers Cestrède-Ardiden. Poursuite de la crête facile pour le soum de Serre de Barrada (2531m). Même si la crête devient plus découpée, je l'ai suivie sans réelles difficultés (quelques II occasionnels, parfois corniches versant sud) jusqu'au pic d'Estragna (2716m, le GPS indique 2720m, l'IGN ignore le point culminant). Un grand pic sauvage rarement visité.

Tentative sur la crête E, schistes désagrégés, trop dangereux (de toute façon, ça ne passe pas autour de la pointe 2691). Descente versant sud pour traverser un long pierrier et franchir l'épaulement issu de la pointe 2691 sous les rochers vers 2550-2530m. Retour à la crête entre la brèche et le soum de Hours d'Estragna (2680m) par une pente qui se redresse. Après le soum, direction le col d'Espade, ressaut difficile, j'ai emprunté un couloir pourri le long de la crête (les isards y passent, ils sont plus légers). Au col d'Espade (2617m), écœuré du terrain décomposé à venir vers Crabounouse, abandon du 3000. Descente au N et une corniche exposée en biais pour faire un lacet qui évite une zone ravinée. Un immense pierrier suit, modérément pénible à la descente. Vers 2100m, on trouve l'herbe. Poursuivre sur la bordure du ravin d'Espade (cascade, comment passe-t-il sans neige ?). Une fois aux arbres, la pente plonge fortement. La végétation, rhododendrons et arbres, cache le vide et permet de s'accrocher, pas glop. Rester côté ravin d'Espade, dalles à l'ouest. Enfin sauvé au cirque d'érès Lits (1600m env.).

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :*** (petite escalade, important terrain médiocre, pentes raides, grand pierrier, flair)
Intérêt :*** (magnifique mais rude)
Trajet :cartographie
Conditions :2023/10/01, beau

Crête d'Agalops (2500m env.) depuis Super Barèges (1730m)

Visite de la bat d'Ourdis. Le versant N col d'Ourdis est plus raide que ne le laisse penser la carte. En passant sur la banquette à l'O du vallon, on peut rejoindre la crête d'Agalops au-dessus du col pour découvrir Aygues Cluses et Néouvielle (raide sur la fin).

Longueur :*
Difficulté :** (final raide)
Intérêt :*
Trajet :cartographie
Conditions :2018/05/07, nuageux, neige 1750m (skis)

Hourquette Nere (2465m) depuis Tournaboup

Itinéraire tranquille pour visiter la belle vallée d'Aygues-Cluses (peu d'intérêt pour le ski lui-même mais le site est charmant). Départ de Tournaboup (1450m, en hiver) pour remonter la longue vallée d'Aygues-Cluses jusqu'à la cabane d'Aygues-Cluses (2150m). Continuer au NE puis E pour monter doucement à la hourquette Nere (2465m). Montée sous les averses de neige puis un peu de soleil après la cabane, vent fort au-delà de la cabane et même furieux sur les crêtes, resté à peine 5 secondes au col, entr'aperçu le pic de Bastan au milieu des nuages de neige soulevés par le vent.

Longueur :* (1050m, 16 km)
Difficulté :*
Intérêt :*
Trajet :cartographie
Conditions :2014/02/05, bouché avec averses de neige puis éclaircies, vent fort, neige 1450m (skis), photos

Pic de Gourguet (2619m) depuis le parking de Tournaboup

Néouvielle Un peu moins classique que le pic de Madaméte, intéressant au printemps : on parvient au sommet skis aux pieds. Départ de Tournaboup (1450m, en hiver) ou du pont de la Gaubie (1538m, autrefois en été), montée par la vallée d'Aygues-Cluses, toujours aussi belle, jusqu'à la cabane d'Aygues-Cluses (2150m). Suivre au SE la croupe qui mène vers le col de Barèges. Au plat juste avant le col (qui reste caché jusque-là), prendre à droite une courte pente raide qui permet de découvrir une cuvette (2458m, laquet). Rejoindre l'épaule à gauche du sommet puis la large crête jusqu'au sommet. Temps magnifique, visibilité excellente, beau belvédère. Bonne et rapide descente jusqu'à la cabane par le vallon au sud de la croupe, puis assez long retour par la vallée d'Aygues-Cluses où il n'est finalement que peu nécessaire de pousser sur les bâtons quand la neige glisse bien.

Longueur :** (1200m, 16 km)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2008/04/15, beau, neige 1500m (skis)

Pic de Madaméte (2657m) en circuit depuis le parking de Tournaboup

Vallon d'Aygues-Cluses Classique circuit depuis le parking de Tournaboup (1450m, en hiver) ou le pont de la Gaubie (1538m, autrefois en été) : montée par la vallée d'Aygues-Cluses, lac de Madaméte, sommet et retour par dets Coubous. En hiver, c'est une belle course, assez longue et fréquentée. Premier visiteur de la vallée d'Aygues-Cluses au lendemain d'une petite chute, j'eus le plaisir de faire ma trace dans cette jolie vallée. Ça monte doucement et c'est un plaisir de circuler au milieu des pins jusqu'à la cabane (que j'ai laissée à gauche). Toujours en douceur mais dans un paysage plus ouvert pour atteindre le lac de Madaméte, à peine discernable sous la neige. Madaméte Le col de Tracens était corniché et je suis directement allé chercher le replat 2550m sur la crête N du pic de Madaméte. Déchaussage sur quelques mètres pour franchir une amorce de corniche et, la dernière pente ayant été ventée, à pied jusqu'au sommet. Soudaine découverte du Néouvielle et du spectaculaire Ramougn, un vaste panorama auquel manquaient les nombreux lacs du secteur, endormis sous la neige. Le début de la descente vers dets Coubous fut effectué par jour blanc et ne fut guère réjouissant. Ne connaissant pas le secteur, il était inévitable que je dusse pousser un peu dans les faux plats des lacs. Éclaircie et neige de printemps pour la descente du mur dets Coubous, un régal.

Longueur :** (1200m et 14,5 km AR)
Difficulté :* (orientation par mauvaise visibilité)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :plein !
Conditions :2007/04/05, beau le matin puis épais voile de sud et éclaircies, neige 1450m (skis)

Pic de Madaméte (2657m) en circuit depuis le lac d'Aubert

Estaragne - Campbieil Petit tour facile effectué à ski après être descendu du Néouvielle jusqu'au pied de la hourquette d'Aubert. Du lac d'Aubert (2150m), monter au col de Madaméte (2509m) et au pic de Madaméte (2657m). Descendre la crête nord puis le vallon à gauche sous le pic dets Coubous. Obliquer à l'ouest pour rejoindre le lac Nère (2224m) puis au sud-ouest vers le lac Estagnol et monter enfin à la hourquette d'Aubert (2498m) d'où l'on revient sans histoire au lac d'Aubert.

Longueur :* (800m)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie (avec le Néouvielle)
Conditions :2010/05/22 (enchaîné après le Néouvielle), beau, neige 2150m (skis), photos

Pointe orientale (2599m) de la hourquette d'Aubert depuis Tournaboup

Pic de la Mourèle Tentative au Néouvielle, interrompue par la température bien trop élevée. Départ de Tournaboup (1450m), monter au lac dets Coubous puis continuer au sud dans un joli terrain vallonné et parsemé de pins jusqu'à la hourquette d'Aubert (2498m) défendue par une dernière pente un peu raide. Je fais 200 mètres en direction du Néouvielle pour conclure que la neige est déjà bien trop molle pour que ça soit raisonnable. Du coup, montée à la pointe dominant le col d'où le Néouvielle est splendide. Au retour, neige agréable sous la hourquette d'Aubert mais déjà pourrie dans le mur dets Coubous (et ravagé par des coulées en bas).

Seconde visite en été jusqu'au lac de Tracens. C'est aussi mignon qu'en hiver.

Longueur :** (1150m)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2009/04/09, beau, chaud, neige 1450m (skis)
2011/07/03 (lac de Tracens), plutôt beau devenant orageux

Pic de la Mourèle (2679m), pic dets Coubous (2647m), pic de Madaméte (2657m), pic d'Estibère (2663m) en circuit depuis le lac d'Aubert (2150m)

Sommets secondaires pour varier les vues sur les lacs et sommets du secteur. Monter à la hourquette d'Aubert (2498m), s'avancer sur la crête SO et au premier entonnoir une pente raide permet de rejoindre le versant nord. Direction la brèche juste au sud du pic de la Mourèle, pierrier heureusement couvert. À la brèche dominée par un mur vertical, une corniche horizontale rejoint le facile versant O du pic de la Mourèle (2679m).

Direction le pic dets Coubous. Retour sous la hourquette d'Aubert et parcours du clot dets Coubous, grand pierrier et névés discontinus. Il y a deux couloirs dans le versant NO du pic : un large couloir facile NNO le long de la crête nord, invisible du clot ; un couloir ONO qui devient étroit, sans doute intéressant en neige mais terrain moisi sans, mauvais choix. Du pic dets Coubous (2647m), accès rapide au pic de Madaméte (2657m). Au col de Madaméte (2508m), remontée au pic pour oubli de la gourde et aller-retour aux pic d'Estibère (2663m) et péne Nère. En suivant la crête, gros blocs pénibles ; au retour, une sente prend la pente sud à flanc, bien mieux. Descente par le mignon gourg de Rabas.

Longueur :** (1150m)
Difficulté :** (pierriers, +1 pour le couloir ONO dets Coubous, évitable par le couloir NNO)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2021/06/09, beau, nuages arrivant à 12h, névés 2300m en nord (crampons)

Pic d'Astazou (2622m), pic des Crampettes (2484m), pic de la Touatère (2530m), pic de Tracens (2551m) en circuit depuis le lac d'Aubert (2150m)

Visite des lacs et sommets dets Coubous en évitant au mieux les énormes chaos. À la hourquette d'Aubert (2498m), suivre le sentier au nord jusque vers 2300m, au lacet au-dessus du lac Estagnol, et se diriger vers la grande pente herbeuse qui aboutit près du sommet du pic d'Astazou. Pente assez raide d'herbe et arène qui forment de petites marches. Le pic d'Astazou (2622m) est un chaos d'énormes blocs savonnette après la pluie nocturne. Jolie vue sur l'alignement des lacs du cirque de la Glère.

Descendre la crête nord en passant versant est à l'approche du col de Lurtet pour en rejoindre le couloir sous le seuil. L'arête du Lurtet semble ludique mais trop mouillée. Direction le col Lurtet - Crampettes en passant au pied du Lurtet en terrain facile, et pic des Crampettes (2484m) à la vue dégagée. Retour au col, une heureuse bande herbeuse facilite la descente. Rejoindre les lacs Blanc (2120m env.) et de Tracens, et après le laquet voisin, monter nord vers le vallon suspendu de Tracens. J'ai rejoint la crête NO du pic de la Touatère (2530m) pas bien roulante (blocs et rhododendrons). Après le sommet (encore un tas de blocs), ça va mieux et pelouses pour monter au pic de Tracens (2551m), à cheval entre ets Coubous et Madaméte. Suivre la crête au sud, quand elle devient trop dure, un raide couloir semi-herbeux versant ouest permet de rejoindre le col de Tracens sous lequel passe le sentier du col de Madaméte.

Longueur :** (1350m)
Difficulté :** (hors sentier, pentes raides, chaos de blocs)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Carnets de montagne pour l'inspiration
Conditions :2022/10/22, nuages du sud, progressivement beau au nord

Hourquette de Mounicot (2547m) et pic de Lurtet (2506m) depuis le refuge de la Glère

La hourquette de Mounicot est le seul passage facile entre les bassins de la Glère et dets Coubous. Visible depuis le refuge de la Glère, elle présente une courte pente un peu raide versant est. Direction ets Coubous mais passant au pied, remontée du couloir du collet Crampettes - Lurtet et pic de Lurtet pour finir. Inattendue jolie vue à cheval sur les deux bassins, Néouvielle et Turon de grande allure. À ski, belle descente rapide jusqu'au ruisseau d'Aygues-Cluses par la voie normale puis moins drôle jusqu'au parking de Tournaboup.

Longueur :* (750m)
Difficulté :*
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2014/04/19, couvert puis beau, vent frais, neige 1450m (skis), photos

Soum de Monpelat (2475m), pic d'Anglade (2511m), pic d'Aumar (2578m), sommet de la crête d'Espade (2863m) en circuit depuis le lac d'Orédon

Balade sans voir personne jusqu'à la foule au retour sous Aubert. Du lac d'Orédon (1850m), monter au col d'Estoudou (2246m) et au soum de Monpelat (2475m), joli belvédère. Suivre la crête vers le pic d'Anglade. Après une rapide descente, la progression est lente sur la crête encombrée de blocs et de pins, on pose un peu les mains sur la fin. Pic d'Anglade (2511m, 45 min depuis Monpelat) déchiqueté, vue ouverte. La suite de la crête est moins facile mais peu engagée, nombreux pas de II et quelques III sans doute évitables dans les blocs toujours occupés par les pins. Après le col d'Aumar (2374m), la crête est plus facile puis lassé de la combinaison pins-blocs, passage à flanc est et pic d'Aumar (2578m, 1h30 depuis Anglade), belle vue sur les lacs autour. Descendre au nord au collet avant le pic d'Estibère (blocs, quelle surprise) puis à l'ouest pour rejoindre le joli gourg de Rabas (2397m) où arrive un sentier venu du lac d'Aumar.

Du gourg, traverser vers l'ouest en perdant à peine de l'altitude, rejoindre le sentier de la hourquette d'Aubert au grand pierrier (2350m env.) et le suivre. Au premier lacet sous le col, prendre une trace bien cairnée qui va au Néouvielle. Chaos de blocs sous la crête d'Espade. Au passage du contrefort de la crête, remonter celui-ci. Franchir la partie verticale par une faille évidente formant cheminée (II puis un court passage de III, évitable par une cheminée herbeuse à droite). On sort près du point culminant de la crête d'Espade (2863m ; le Grand Pic d'Espade est moins haut : 2852m). Retour par le contrefort puis voie normale du Néouvielle et sentier des Laquettes, joli mais trop fréquenté.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :** (hors sentier, blocs et chaos, petite escalade ; +1 pour Espade)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV par moment
Conditions :2017/07/15, beau

Pic du Quartier (2559m) et pic Plat (2491m) en circuit depuis Artigusse (1592m)

Petits sommets avec jolie vue sur la réserve du Néouvielle, occasion de visiter plein de lacs. Au printemps, l'eau coule partout, notamment sur les sentiers. À la cabane de l'Oule (1829m), sentier du vallon d'Estibère jusqu'au lac de l'Île. Descendre au lac de l'Ours et monter au collet (2415m) entre pic du Quartier et pic Plat (ça ne sert à rien à vouloir couper avant le lac). Aller-retour facile au pic du Quartier (2491m) puis pente raide pour le pic Plat (2559m), deux pointes sont plus hautes, l'une facile, l'autre semble inaccessible sans rappel. Retour par le lac de Gourguet et le sentier de Port Bielh.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :** (hors sentier)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2023/04/27, beau puis petits nuages, neige discontinue en sud / 2100m en nord

Pic de Néouvielle (3091m) depuis le lac d'Aubert (2150m)

Brèche de Chausenque Itinéraire archi-classique dont le principal intérêt est d'être tardivement faisable à ski, en lorgnant le court créneau entre l'ouverture de la route (au moins jusqu'au lac d'Orédon, généralement mi à fin mai) et la remontée de la neige. Réalisé en chaussant dès l'extrémité du barrage d'Aubert (sauf un court déchaussage à la brèque de Barris), bonne neige en étant très matinal (début de la descente à 9h30).

Pour ma nouvelle visite deux ans plus tard, j'y ajoute une jolie boucle bien moins fréquentée : au lieu de descendre par l'itinéraire de montée, descendre au NE pour arriver au pied de la hourquette d'Aubert vers 2300m. Repeautage pour monter de combes en vallons au col de Madaméte (2509m) puis au pic de Madaméte (2657m), atteint skis aux pieds. Revenir soit directement, soit faire une boucle en descendant au nord-ouest jusqu'au lac Nère (2224m) pour rentrer par la hourquette d'Aubert (2498m).

Troisième parcours dans des conditions similaires, suivi, après le retour à la brèque de Barris (2439m), de la montée du versant est du Ramougn jusqu'au pied des rochers (2900m-2930m ?). Trop tard pour tenter l'escalade, la neige n'attend plus, d'autant que ce versant offre une belle descente beaucoup moins fréquentée que celle du Néouvielle.

Longueur :* (950m)
Difficulté :** (pierriers ou névés)
Intérêt :**
Trajet :AR direct, boucle avec Madaméte
Topos :Ratio, Ski randonnées II, page 152
Laurens, 52 balades à skis dans les Pyrénées centrales, page 123
Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 167
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 45
Conditions :2008/06/05, fort voile, quelques éclaircies, neige 2150m (skis, crampons)
2010/05/22 (et Madaméte ensuite), beau avec Néouvielle accroché, neige 2150m (skis, crampons), photos
2014/06/09 (et pied du Ramougn), voilé puis dégagé, vent de sud modéré, neige 2150m (skis), photos
2018/05/26 (et Madaméte ensuite), nuages de sud et éclaircies, vent fort, neige 2150m (skis, crampons)

Ramougn (3011m), Néouvielle (3091m) et Trois Conseillers (3039m) en circuit depuis Cap de Long, par les brèches de Chausenque et de Néouvielle

schéma Néouvielle Trois Conseillers, Néouvielle Long circuit : depuis Cap de Long (2170m), monter au Pas de Gat et rejoindre au jugé la voie normale du Néouvielle ; la quitter un peu plus loin (après la brèque de Barris) pour monter vers le Ramougn qui s'escalade à partir de la brèche la plus proche du sommet à l'ouest (c'est la partie techniquement la plus difficile. Le rocher est bon mais c'est plutôt exposé). Redescendre et rejoindre l'arête NE du Néouvielle qui se remonte sans la moindre difficulté. Les gens raisonnables s'arrêteront là. Trois Conseillers, Néouvielle depuis Ramougn

Descendre par la voie normale du Néouvielle et atteindre la brèche de Chausenque (2790m). Descendre vers les lacs Verts, en serrant à gauche (névés tardifs). Le but est de contourner l'arête ouest du Néouvielle pour rejoindre la brèche de Néouvielle (2926m) qui sépare le Néouvielle du pic des Trois Conseillers. Ce contournement est long et laborieux, continuellement en gros éboulis au pied de la paroi (compter plus d'une heure pénible). Depuis la brèche de Néouvielle, l'accès au pic des Trois Conseillers est rapide et facile. La descente de la brèche vers Cap de Long peut être délicate en cas de neige (couloir raide, déversant sur le bas) et la transition vers le névé très dur au pied du couloir (même en absence de rimaye) est délicate. Après il ne reste plus qu'à suivre le sentier des terrasses de Cap de Long, au pied des falaises, qui ramène laborieusement au barrage.

Néouvielle Plus que le Néouvielle, le Ramougn m'a fait forte impression, détaché sur son éperon. La vue du Néouvielle est belle, celle depuis le Pic Long ou le Campbieil (facile d'accès) est plus intéressante, car aussi ouverte et plus proche des sommets frontière.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :*** (Ramougn et brèche de Néouvielle. ** sinon)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos combinés 461b, 459, 456, 460b et de l'imagination
Conditions :2000/07/06, beau, névés 2800m

Pic de Néouvielle (3091m) depuis le refuge de la Glère (2140m)

Itinéraire classique, magnifique à ski. Du refuge de la Glère, la tranquille montée du vallon des lacs de Mounicot et de la Mourèle permet de se chauffer doucement, la cascade des Lacs Verts en ligne de mire. Détour à l'ouest de celle-ci pour passer par les lacs Verts et revenir au pied de la brèche de Chausenque (plus facile que la pente directe à l'est de la cascade). Bonne neige, pente facile en crampon jusqu'au seuil et le soleil enfin en récompense de l'autre côté où l'on rejoint facilement l'itinéraire classique depuis Aubert. Une neige transformée parfaite, tant à la montée qu'à la descente, du beau temps, le Néouvielle totalement vierge de traces, une superbe sortie.

Longueur :** (1100m depuis la Glère)
Difficulté :** (en absence de neige)
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Topos :Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées
Conditions :2011/04/02, beau, chaud, vent de sud, neige 1600m (skis, crampons), photos

Pic de Néouvielle (3091m) en traversée de Tournaboup au refuge de la Glère

Bel accès à ski au Néouvielle, long en distance et en dénivelé, plus raisonnable en finissant au refuge de la Glère. Départ de Tournaboup (1450m), monter au lac dets Coubous puis continuer au sud dans un joli terrain vallonné et parsemé de pins jusqu'à la hourquette d'Aubert (2498m) défendue par une dernière pente un peu raide. Le pic de Néouvielle apparaît tout au loin. Traversée horizontale au SSW pour passer sous quelques rochers puis remontée en terrain agréable jusque sous la brèche de Chausenque où l'on trouve les voies classiques. Panorama enneigé toujours superbe. Direction le refuge de la Glère par la brèche de Chausenque, neige dure sur le haut puis excellente, facile passage de la brèche de Chausenque quasiment tout en neige, et toujours neige parfaite jusqu'au refuge pour farnienter l'après-midi.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :** (crampons/piolet pour le final, plusieurs pentes assez raides)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Conditions :2014/04/18, beau, neige 1450m (skis, crampons), photos

Pic de Néouvielle (3091m) en circuit depuis la Mongie

Magnifique itinéraire à ski sur deux jours, avec le Contadé et quatre cols à l'aller, le Néouvielle et deux cols au retour. Résumé : la Mongie, pic du Contadé, descente jusqu'à l'abri de Port Bielh, pied sud du Gourguet, vallon d'Estibère, refuge d'Aubert ; lendemain, pic de Néouvielle, col de Madaméte, cabane d'Aygues-Cluses, pas de la Crabe. Le dénivelé est raisonnable mais il faut de l'endurance pour relancer plusieurs fois la machine d'autant que le sac est lourd. Pratiquement personne dans toute la réserve du Néouvielle.

De la Mongie (1720m), montée classique jusqu'au pied du pic des Quatre Termes et traversée vers le pic du Contadé (2714m), accessible à skis (ou quasi par faible enneigement) et au panorama plus intéressant. Descendre vers Cloutou et tirer vite à droite avec une petite remontée (50 à 100m selon où l'on repeaute) pour rejoindre la crête de Port Bielh deux cents mètres à l'ouest du point 2556m. Court début un peu raide puis agréable descente au sud, continuer sous le lac et les laquets de Port Bielh entre quelques arbres jusqu'au plat de l'abri (2100m). Grande tranquillité. Monter doucement à l'ouest le joli vallon de Gourguet parsemé d'arbres, laisser à droite le large col de Barèges et passer au collet (2468m) au pied du pic de Gourguet (facile d'accès). Descendre vers le vallon d'Estibère, non fréquenté en hiver. Aux lacs vers 2280m, dernière montée vers le col d'Aumar (2374m) ou mieux vers un collet 2450m au NO. Derrière ce collet, descente entre les arbres, final un peu combat pour parvenir au lac d'Aumar que l'on traverse pour parvenir au refuge du Lac d'Aubert (2158m). Lézardage au soleil puis bonne nuit.

Le lendemain, montée matinale au pic de Néouvielle (3091m), c'est bien plus calme qu'en mai-juin quand la route est ouverte. Sommet à 9h40, belle visibilité et toujours aussi beau panorama. Ravissante descente en traversant vers le pied (2310m env.) de la hourquette d'Aubert et douce montée au col de Madaméte (2508m). Encore une amusante descente jusqu'à la cabane d'Aygues-Cluses (2150m) et direction le pas de la Crabe (2477m) pour basculer vers la Mongie. Le final sur les pistes n'est pas la meilleure partie de la balade.

Longueur :*** (1550m+1500m)
Difficulté :**
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Conditions :2019/03/23 (Contadé et refuge d'Aubert), beau, neige 1700m (skis)
2019/03/24 (Néouvielle), beau, neige 1700m (skis, crampons)

Turon de Néouvielle (3035m) en circuit depuis le lac d'Aubert

Circuit à ski moins fréquenté que le classique Néouvielle, avec un retour pour se balader. Lac d'Aubert (2150m), brèche de Chausenque (2790m), lacs Verts (2626m), Turon de Néouvielle (3035m). Retour en descendant le joli vallon jusqu'au lac de la Mourèle (2297m), hourquette de Mounicot (2547m), plat 2400m et hourquette d'Aubert (2498m). Quatre peautages pour finir avec des éponges sous les skis.

Longueur :** (1400m)
Difficulté :**
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2016/05/28, résidus nuageux puis beau puis gros cumulus, neige 2150m/2300m (skis)

Turon de Néouvielle (3035m) en circuit depuis Cap de Long

Taillon Ce long circuit permet de voir la quasi-intégralité des lacs entourant le Néouvielle. C'est d'ailleurs son principal intérêt. Pour le reste, il est long, avec des portions hors sentier sans aucun balisage. Le beau temps est nécessaire et il faut bien repérer les passages.

Turon - Néouvielle depuis Estaragne Partant du barrage de Cap de Long (2170m), longer la rive sud du lac puis peu avant la verticale du bout du lac, prendre une sente à droite (cairn) qui descend en lacets pour rejoindre le ruisseau de Cap de Long au-dessus de son embouchure. Traverser et se diriger vers la hourquette de Bugarret (2614m). On ne tarde pas à trouver des cairns et des traces de sentier qui se précisent.

Petit détour inutile : avant d'atteindre la hourquette, il est possible de partir à gauche (cairn au niveau d'une dalle marron) pour rejoindre le col Tourrat ou col des Pêcheurs (2604m). J'espérais que de ce col, il me serait plus facile de rejoindre le lac Tourrat et le Bugarret (qui était l'objectif initial), mais en fait, il faut de toute façon redescendre de 200m pour rejoindre la voie normale en face : il m'a semblé peu aisé de rejoindre le lac Tourrat directement par l'est ; dans ces conditions, autant passer par la hourquette de Bugarret, d'où la descente est plus facile (voir la suite de l'exploration). Une fois parvenu au col Tourrat, je changeai donc mes plans et revins à la hourquette de Bugarret par la crête. Nombreux passages de II, parfois exposés, nécessitant deux ou trois passages à flanc pour éviter des gendarmes trop marqués.

À partir de la hourquette de Bugarret, il va falloir rejoindre le col de la Coume Estrète (2767m) en suivant les terrasses du flanc sud du Turon. Descendre un peu vers l'ouest, pour prendre une cheminée facile qui mène aux terrasses ; cheminée herbeuse et raide, dangereuse si humide (c'est la partie la plus délicate du circuit). Pic Long depuis Néouvielle Une fois sur les terrasses, se diriger NO le long des parois vers la coume issue du col, bien visible. Remonter la coume jusqu'au col puis suivre au SE la large crête jusqu'au Turon de Néouvielle (3035m). Le Turon, grâce à sa position centrale, offre peut-être la meilleure vue sur le massif du Néouvielle, depuis le Campbieil et le pic Long au sud, jusqu'au Néouvielle au nord. À l'ouest, le glacier du Vignemale est largement visible. Par contre, l'arête ouest du Pic Long jusqu'au Bugarret limite la vue vers le sud et Gavarnie.

Depuis le Turon, partir en direction du pic des Trois Conseillers puis descendre pour rejoindre le bas du glacier de Maniportet. Se diriger vers le pied des falaises de la crête ouest du Néouvielle en laissant le lac Bleu et les lacs Verts très en contrebas à gauche. Atteindre la brèche de Chausenque (2790m) puis la voie normale du Néouvielle et rejoindre enfin le barrage de Cap de Long par la brèque de Barris et le pas du Gat.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :** (beaucoup d'orientation)
Intérêt :** (grand effort demandé)
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Conditions :2000/07/20, beau un peu voilé

Turon de Néouvielle (3035m) en circuit depuis le refuge de la Glère (2140m)

Lac det Mail Grand classique du ski, facile et beau. Selon l'enneigement, la piste de la Glère est plus ou moins praticable. Elle est totalement dégradée après l'épingle du parc à bestiaux 1676m et pas fameuse avant. À ski, le circuit classique consiste à monter au sommet par les lacs Estelat et la coume Estrète, et retour par les lacs de Maniportet, de la Mourèle et de Mounicot.

Néouvielle Première visite où l'enneigement ne démarrait réellement qu'au-delà du refuge, bien que la piste gardait encore juste assez de neige pour glisser deux cents mètres plus bas. Départ du refuge à l'aube, sommet à 9h15, ciel tout bleu, vue admirable sur les sommets encore bien blancs dominant les vallées déjà vertes. Superbe descente en excellente neige de printemps jusqu'au lac de la Mourèle (2297m), ensuite plus lourde sans être pourrie, bref un bonheur.

Deuxième visite au Turon en partant du Lienz (1510m), en chaussant à 1650m. Au col de la Coume Estrète (2767m), aller-retour au pic de la Coume de l'Ours (2855m), par une crête enneigée assez raide. Surprise en haut : il y a deux pointes, toutes deux recouvertes d'un capuchon de neige ne permettant pas de déterminer la plus haute, même si la seconde, malheureusement inaccessible derrière un mur vertical de neige, semblait un chouïa plus haute, ce que confirmera une nouvelle visite.

Troisième visite depuis Camp Rollot (1557m) avec aller-retour par les lacs de Maniportet. Ciel bleu en altitude alors que la grisaille occupait les vallées, personne n'avait parié. Paysage magnifiquement blanc et bel ambiance en cours de descente alors que la brume d'en bas cherchait à rejoindre les bourgeonnements d'altitude.

Longueur :** (900m depuis la Glère)
Difficulté :* (par beau temps)
Intérêt :***
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Ratio, Ski randonnées II, page 64
Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées
Conditions :2007/05/11 (refuge), quelques nuages, neige 1950m en la cherchant bien (skis)
2007/05/12 (sommet), beau, vent assez fort, neige 2130m (skis)
2011/04/01, beau, neige 1600m (skis + crampons pour le pic de la Coume de l'Ours), photos
2018/05/09, beau au-dessus de la mer de nuages, bourgeonnements après midi, neige 1850m (skis)

Turon de Néouvielle (3035m), Trois Conseillers (3039m) par les terrasses de Cap de Long

Trois Conseillers La paroi sud-est entre Turon et Trois Conseillers est divisée en deux par un éperon marqué et évident. Cet éperon offre une facile voie d'ascension à ces deux sommets, au cheminement évident mais en terrain à isard. Du cirque sud du Néouvielle, atteint par le sentier des terrasses, contourner l'arête E du pic des Trois Conseillers (arête Ferbos), derrière laquelle l'éperon apparaît. En haut du pierrier du petit cirque (2700 m env., névé tardif, quasi disparu fin août 2005), une large pente-couloir, bordée à droite par une petite falaise, permet de rejoindre le fil de l'éperon (pierraille désagréable). Longer l'éperon par la gauche (SO) pour trouver un deuxième couloir similaire au premier, en plus long, et déboucher sur la crête Turon - Trois Conseillers. Le Turon est tout proche (moins de 3h depuis la voiture), les Trois Conseillers un peu plus loin (par la crête, gendarmes cotés III mais ils ne m'ont pas paru si durs). Retour moins facile par la brèche de Néouvielle et son couloir E, avec la vire inférieure et le débarquement sur le névé un peu délicats.

Au retour, j'ai enchaîné avec le Ramougn et le Néouvielle depuis les terrasses.

Longueur :** (950m)
Difficulté :** (pierriers, orientation, hors sentier)
Intérêt :**
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV
Conditions :2005/08/31, grand beau

Turon de Néouvielle (3035m), Trois Conseillers (3039m) par la hourquette de Bugarret

Lacs de Maniportet Ascension du Turon par l'arête sud sans jamais l'emprunter (sauf tout en haut). Passage au bord du lac de Cap de Long (le niveau doit être assez bas pour que l'ancien lac de l'Oustallat réapparaisse) et rapide montée à la hourquette de Bugarret (2614m). Redescendre un peu versant E et remonter des pentes puis un couloir herbeux pour contourner le premier gendarme. Passer versant O et s'élever doucement sous la crête pour éviter des dalles puis descendre un peu pour passer sous un éperon. Se diriger vers les murailles SO du Turon et viser, assez loin de l'arête, un court passage herbeux qui permet de prendre pied sur une rampe raide et étroite qui forme le haut du premier ressaut de la paroi. Remonter la longue rampe déversante en terrain désagréable (rocher, terre, herbe, genévrier) et exposé, passage le plus délicat de l'ascension. On débouche sur l'arête sud à une brèche donnant sur le versant E herbeux. Traverser horizontalement et grimper dans la face SE. Pas d'itinéraire bien défini, d'abord un couloir plutôt herbeux puis le rocher devient prédominant, escalade tantôt de couloirs tantôt d'éperons au gré du terrain. Ne pas revenir sur l'arête S qu'on ne rejoint qu'au sommet 2980m où se soude l'arête E. Suivre alors l'arête S devenue facile (sauf une brèche avec un pas de III) jusqu'au Turon (2h depuis la hourquette, 300m bien soutenus, pas un cairn).

Direction le pic des Trois Conseillers par la crête (II), descente à la brèche de Néouvielle et vire Batan. Passant au pied, montée au Ramougn par l'itinéraire des terrasses et la face E en aller-retour, 300m de grimpe supplémentaire pour une élégante pointe et 600m de grimpe au total pour la journée.

Longueur :** (950m)
Difficulté :*** (escalade II+, quelques III, passages exposés)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV
Conditions :2015/09/20, beau, photos

Ramougn (3011m), Néouvielle (3091m) par les terrasses de Cap de Long

Campbieil et Pic Long depuis Ramougn À 300 mètres à l'est du Ramougn, un éperon se détache de la crête des Laquettes. Cet éperon est facile à repérer, en particulier par son épaulement inférieur (2645m). Descendant de la brèche du Néouvielle, on atteint l'épaulement presque sans remonter. L'éperon est fendu par une cheminée herbeuse, facile si ce n'étaient les blocs coincés (II/II+). Quand elle s'évase, basculer à droite dans un couloir du même style (bloc coincé III). Quand on revient sur le fil, ne pas prendre la cheminée à gauche (elle est très tentante mais il ne faut jamais passer à gauche de l'éperon) et rester sur le fil (le rocher est bon) ou dans le couloir à droite. Espade, Néouvielle Après 200 mètres d'un cheminement pas si facile (j'ai trouvé optimiste la cotation PD), on débouche à 2830m, au bord du plan incliné de la montagne des Laquettes. La face E du Ramougn est toute proche. Le topo indique de passer par le couloir central avant de l'abandonner vers la gauche, on peut aussi attaquer dans des rochers faciles une dizaine de mètres à gauche du couloir (gros cairn). Escalade peu difficile (II+) jusqu'à une large vire herbeuse que l'on suit à droite, de l'autre côté du couloir central, puis escalade directe vers le sommet (II, un pas de III, peu exposé). Le Ramougn est un sommet élégant qui se défend bien. Descente par la voie normale vers l'ouest et le glacier de Ramougn (ou ce qu'il en reste). J'ai trouvé la face E plus facile et moins exposée que cette voie normale.

Lors du premier parcours de cet itinéraire, j'avais d'abord gravi Turon et Trois Conseillers depuis les terrasses. Ayant gravi tous ses satellites et étant à moins de 200 mètres sous le sommet, le Néouvielle s'imposait pour finir la journée. Ascension facile en rejoignant à droite la crête NE. Retour par le glacier de Ramougn et l'infernal vallon de blocs qui fait suite jusqu'à la brèque de Barris : à fuir en absence de neige.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :*** (escalade II+/III, passages exposés, pierriers)
Intérêt :***
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV
Conditions :2005/08/31, grand beau
2015/09/20 (Ramougn seul), beau, photos

Pale de Crabounouse (3021m), pic de Bugarret (3031m) et dent d'Estibère Male (3017m) depuis Cap de Long

Pic Long depuis Cestrède Longue visite, surtout au retour, des 3000m occidentaux de la réserve du Néouvielle. Depuis le barrage de Cap de Long (2170m), rejoindre le lac Tourrat en 3h environ, en passant par la hourquette de Bugarret (2614m) ou par le col des Pêcheurs (2604m) (à préférer pour le retour : terrain un peu plus confus), qu'il faudra refranchir au retour. Au lac Tourrat, le cheminement normal contourne le lac par l'ouest avant de s'élever S-SO vers la brèche occidentale d'Estibère Male. J'ai préféré monter plutôt O-SO sans difficulté entre les petites barres rocheuses puis franchement O pour rejoindre un petit col sur l'arête de Crabounouse, juste au sud du sommet coté 2951m, d'où l'on voit le lac de Crabounouse. Suivre la crête sur le gros tas d'éboulis qui forme l'antécime nord (3016m) puis jusqu'à la Pale de Crabounouse (3021m) qui présente une impressionnante face ouest. Suivre la crête facile jusqu'au pic de Bugarret (3031m, 4h45).

Pour rejoindre la Dent d'Estibère Male, j'ai jugé plus sage de redescendre au nord dans le vallon de la brèche occidentale d'Estibère Male pour atteindre la Dent par sa croupe NE (petite escalade facile en terrain pourri).

En redescendant, je reprends l'exploration entreprise l'année précédente : peut-on rejoindre le lac Tourrat sans redescendre jusqu'au ruisseau de Bugarret ? Après avoir exploré plus attentivement, il ne me semble pas aisé d'arriver facilement au niveau du lac, sans perdre d'altitude depuis le col des Pêcheurs. Par contre, j'ai repéré un cheminement prometteur que j'ai depuis confirmé. Voir la fin de l'exploration.

Longueur :*** (1750m)
Difficulté :** (hors sentier, éboulis, névés probables)
Intérêt :**
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 453
Conditions :2001/08/01, grand beau

Pic Long (3192m) et pic Badet (3160m) en circuit par le lac Tourrat depuis Cap de Long

Pic Long depuis Turon Ascension du pic Long via le lac Tourrat et l'arête de Bugarret (arête O du pic Long). Pour atteindre le lac Tourrat depuis Cap de Long, je pense avoir trouvé le cheminement des pêcheurs : quitter la montée de la hourquette de Bugarret sous une dalle marron et rejoindre le col des Pêcheurs (2604m). L'objectif est d'emprunter la banquette ascendante qui coupe les falaises qui soutiennent le lac Tourrat. Descendre le couloir (qui est un peu au sud du point bas du col) et, après soixante-dix mètres de descente, partir à gauche sur une banquette herbeuse sous des barres. En la suivant, atteindre un vallon d'éboulis (névé) puis la banquette évoquée. À mi-parcours, elle présente un pas d'escalade peu évident pour franchir un mur de trois mètres puis rejoint un large couloir facile qui conduit au lac (quelques cairns stratégiquement placés). En fait, ce n'est pas beaucoup plus rapide que de descendre au ruisseau de Bugarret pour trouver l'itinéraire normal et il faut compter 2h30 à 4 heures depuis le barrage de Cap de Long.

Le lac Tourrat (2621m) est un site sauvage de grande beauté, même si le glacier Tourrat fait pitié. Après la pénible montée à la brèche d'Estibère Male (2983m), l'ascension de l'arête de Bugarret est spectaculaire, en équilibre entre les abîmes de l'Estibère Male et les pentes glacées donnant sur le lac. Elle n'est guère difficile (presque tout est évitable à flanc sans dépasser le II) mais assez longue et demande un pied sûr. Pour conclure en beauté, on peut escalader le fronton terminal (normalement évité par le couloir de la face sud), un peu plus dur (III ?) et en excellent rocher. Descente par la voie normale dans la face sud, hourquette du pic Long, remontée au pic Badet (escalade II, passages exposés) et retour par la voie normale du Badet.

Refait en juin pour profiter de la neige. Lac Tourrat totalement gelé et traversé par son milieu, tout est blanc autour. La montée à la brèche orientale d'Estibère Male est moins pénible en neige que sur les éboulis, la jonction pic Long - pic Badet a été laborieuse du fait de névés et couloirs enneigés (j'aurais peut-être dû suivre plus la crête), ensuite rapide descente via la neige et les névés de la montagne de Cap de Long (parcourus à ski, ça aide pour savoir que ça passe entre les barres), lac de Cap de Long toujours aussi long.

Longueur :*** (1600m)
Difficulté :*** (longue escalade II, aérienne)
Intérêt :***
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 452, 451b
Conditions :2004/09/04, beau mais brumeux
2020/06/27, beau puis quelques nuages, neige 2500m/2400m (crampons)

Pale de Crabounouse (3021m), pic de Bugarret (3031m), dent d'Estibère Male (3017m) et pic Long (3192m) depuis le refuge Packe

Lendemain de la montée au refuge Packe, classique parcours à la hauteur de sa réputation. Du refuge (2524m), commencer par une descente vers le lac de Couyéla det Mey (2272m). À la jonction avec le sentier du col de Pierrefitte, je vide le sac et direction plein sud vers l'arête de Crabounouse. Longer celle-ci d'abord dans les pâturages puis dans la caillasse pour y prendre pied à la brèche 2850m. Sans difficulté sauf une petite brèche (un pas de II), rejoindre le vaste dôme de la pale de Crabounouse (3021m). Des isards partout, une belle vue, un environnement rocailleux étonnant. Direction le pic Long. Crête facile et montée au pic de Bugarret (3031m). Retour un peu en arrière et corniche assez aérienne, versant sud, pour contourner la pointe et rejoindre la longue proue horizontale qui donne au Bugarret son allure étrange ; de l'extrémité de cette plate-forme, une désescalade facile en terrain pourri permet de rejoindre au sud une seconde corniche tout aussi pourrie et d'atteindre la brèche occidentale d'Estibère Male (2988m). Note : cette seconde corniche, plus basse, est aussi praticable ; elle débute juste avant la pointe du Bugarret, passe sous la proue et évite la petite désescalade mais ça ne fait que rallonger la portion en terrain pourri.

De la brèche, monter à la dent d'Estibère Male par la crête (escalade II parfois aérienne, plus soutenue que ne l'indiquent certains guides). En descendre facilement par l'éperon nord et traverser vers la brèche orientale d'Estibère Male (2983m). Sans sac, l'arête de Bugarret est une promenade, d'autant que des cairns indiquent maintenant la voie de moindre résistance et facilitent la descente. Escalade II, parfois exposée, terrain varié globalement médiocre, belle ambiance et panorama immense au sommet du pic Long.

Retour à la brèche, descente au lac Tourrat en traversant l'éperon nord de la dent d'Estibère Male. Pierres, caillasses, cailloux, rochers, toutes les tailles et tous les styles, pfeu. Mais quel site ! Retour au lac de Couyéla det Mey, sac rechargé et montée interminable au col de Pierrefitte (2466m). Il n'y a que 250 mètres à remonter, j'ai eu l'impression d'en faire le double.

Longueur :** (+1300m, -2000m)
Difficulté :*** (escalade II, aérienne)
Intérêt :****
Trajet :cartographie
Conditions :2011/08/29, beau, petit bourgeonnement l'après-midi, photos

Pic Maubic (3058m) et pic Badet (3160m) depuis Cap de Long

Montagne de Cap de Long Le Maubic, modeste 3000 à proximité du pic Long, est finalement plus intéressant que sa discrétion ne le laisse penser : c'est le frère caché du Turon, avec une jolie vue sur le cirque de Pays Baché, le lac Tourrat et le Néouvielle. Accès rapide et facile depuis le barrage de Cap de Long (2170m) en rejoignant la moraine NE du glacier de Pays Baché. Comme c'est un peu court pour occuper une journée, je traverse au sud pour rejoindre la voie normale du Badet (quelques passages d'escalade peu difficile en rocher médiocre), qui est vraiment un belvédère remarquable et plus facile que le pic Long (1h30 du Maubic au Badet). Au retour, j'en profite pour vérifier l'existence d'une variante pour passer du laquet 2570m au lac de Cap de Long en descendant dans le flanc est du Maubic (rares cairns insuffisants).

Longueur :** (1350m)
Difficulté :* pour Maubic, ** pour Badet (escalade II-)
Intérêt :** (avec le Badet)
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 169 (Badet)
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 454, 451b
Conditions :2002/08/01, beau, névés résiduels 2900m

Pic Badet (3160m) à ski depuis Cap de Long (2170m)

Le contournement du lac de Cap de Long n'est pas évident au printemps. Par le bas, le passage au bord l'eau n'est possible que si l'ancien lac de l'Oustallat est bien isolé (traître éperon rocheux qui plonge dans le lac tout au bout quand on croît en avoir fini, franchissable par en dessous si le niveau est très bas ou quelques mètres au-dessus par une vire un peu délicate) et il faut traverser de longs névés qui finissent dans l'eau ; par le haut (sentier d'été), il faut aussi traverser des névés déversants, ce n'est guère mieux. Au bout du lac, remonter le vallon au sud, franchir le ressaut 2300-2600 par une pente rive gauche, loin du ruisseau principal, et poursuivre en terrain ouvert jusqu'à la moraine du glacier de Pays Baché. Détour au pied du pic Long pour l'ambiance et constater que la hourquette est bien dure d'accès, retour vers la pente facile qui conduit à la crête sud du Badet vers 3060m. L'itinéraire estival est invisible, névés raides et fil rocheux en II. Sommet peu fréquenté à cette période, jolies vues, le pic Long encore tout blanc. Conclusion prévisible mais je voulais m'en assurer : il vaut mieux partir du plan d'Estaragne et traverser le col d'Estaragne, c'est plus facile et ça va aussi vite.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :*** (en neige)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2018/06/02, plutôt beau progressivement nuageux, neige 2150m (skis, crampons)

Pic Long (3192m) par l'arête NE depuis Cap de Long (2170m)

Bel itinéraire d'escalade, sur une crête aérienne dominant le magnifique lac Tourrat. L'arête débute au Maubic par une portion horizontale hérissée de deux gendarmes majeurs imposant un rappel de descente (le deuxième présente un impressionnant pas au-dessus du vide) puis la crête s'élève rapidement vers le sommet. 5 heures depuis le Maubic, en franchissant les gendarmes (ils sont feintables) et en prenant des photos. Descente par la hourquette du Pic Long et l'ancienne voie normale (deux rappels). Le « glacier » de Pays Baché n'existe plus, juste quelques nappes de ci de là...

Longueur :*** (1200m, long)
Difficulté :**** (escalade AD+, pas de IV+)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Lafforgue, Les Pyrénées en faces
Camptocamp.org
Conditions :2009/08/29-30, grand beau

Estaragne (3006m), Campbieil (3173m), Maou (3074m), Badet (3160m) et pic Long (3192m) en circuit depuis Cap de Long

Gourg de Cap de Long Long circuit relevant souvent de la petite escalade, très gratifiant, tant dans l'effort que dans les récompenses. Badet, Pic Long Depuis le plan d'Estaragne (2079m), montée au pic d'Estaragne (3006m), Campbieil (3173m), descente sur la hourquette de Cap de Long, remontée au pic Maou (3074m) (pas de III pour atteindre le sommet en restant sur la crête ; contournable assez bas à flanc), puis pleine crête en II- jusqu'au pic Badet (3160m). De là, l'accès au pic Long (3192m) est un peu délicat (II+). Pour descendre, retourner jusqu'au milieu entre Badet et Maou et piquer vers le pied du glacier de Pays Baché puis le lac de Cap de Long. Vues splendides sur la Munia, Mont Perdu et Gavarnie, la réserve du Néouvielle.

Longueur :*** (1850m)
Difficulté :*** (pas de III et beaucoup de II/II+)
Intérêt :****
Schéma :voir Néouvielle
Trajet :cartographie
Topos :Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, pages 171 et 169 enchaînées
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos combinés 446-448 et 451b-447
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, pages 43, 49 et 51
Conditions :1999/07/14, grand soleil
2014/10/11 (Estaragne-Campbieil après but Alharissès Central), beau puis éclaircies, vent
2023/09/16 (Estaragne-Campbieil), nuageux avec éclaircies

Maou (3074m), Badet (3160m), pic Long (3192m), Bugarret (3031m) en circuit par les estibères Male et Bonne

« Passer de la crête de Bugaret au Badet par le Pic Long ; voilà qui répond à toutes les règles de la poétique alpine » (Lucien Briet, 1902, cité dans Cent ans aux Pyrénées). Parcours effectué en sens inverse, la poésie reste.

Pic Long par les estibères Male et Bonne Itinéraire exploratoire : si l'estibère Bonne est parfois (rarement) visitée, l'estibère Male semble ignorée et la crête O du Maou était une totale inconnue. Multitudes d'isards dans ces secteurs sauvages. Départ de Moules Déra (1200m) au-dessus de Gèdre pour remonter la vallée de Campbieil. Au croisement du ruisseau d'Estibère Male (1880m), je me demande comment rejoindre la cuvette de l'Estibère Male. Tentative le long du ruisseau où une corniche semblait permettre de surmonter la cascade mais elle est déversante, humide et trop herbeuse. Demi-tour et direction plus au sud vers les Barragades où une large pente herbeuse raide et sans difficulté permet de rejoindre la crête occidentale du Maou, non loin du point 2413. Suivre cette crête, contourner la pointe 2687m par le nord et reprendre la crête derrière. Elle est longue, en mauvais terrain (schistes), beaucoup d'escalade facile (II au pire). Ça n'en finit pas, une succession de tours qui masquent le sommet, c'est désespérant. Finalement, on débouche sur la crête issue de la hourquette de Cap de Long juste au sud du sommet. Il reste le dernier ressaut en rocher peu sûr (pas de III) pour atteindre le sommet du Maou (3074m). Note : la rampe NO bien visible sur la carte IGN semble un joli accès en neige à 40-45°.

Enfin en terrain connu, traverser le Maou (aérien), monter au pic Badet (3160m), suivre les cairns pour descendre laborieusement à la hourquette du Pic Long (3099m) et monter enfin au pic Long (3192m). 6h depuis le départ, ça commence à bien faire...

Descente par l'arête de Bugarret, toujours aussi spectaculaire. Pour rester en crête, je suis passé par la dent d'Estibère Male et le pic de Bugarret (cf. visite précédente en sens inverse), j'aurais mieux fait de les contourner plus facilement par le nord. Rejoindre le sommet sud de Crabounouse (3015m). Descendre sa crête SO, sans aucune difficulté avec un début raide avec des éboulis croulants pénibles. Rapidement le terrain s'améliore et la descente devient agréable. Vers 2650m, quitter la crête pour rejoindre les pentes herbeuses de l'estibère Bonne. Descendre longuement en rive gauche dans les pelouses de plus en plus confortables, on trouve même quelques cairns (!). Vers 2000m, suivre une vague trace qui s'éloigne franchement du ruisseau en direction d'une ruine puis descend vers les granges où l'on retrouve le sentier du matin.

Longueur :*** (2200m)
Difficulté :*** (longue escalade II, passages aériens, terrain souvent médiocre)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Conditions :2012/06/23, beau parfois voilé, cumulus l'après-midi, rares névés, photos

Pic de Campbieil (3173m) par le col d'Estaragne

À pied, il est classique de monter au Campbieil en traversant le pic d'Estaragne. À ski, en passant par le col d'Estaragne, on peut imaginer plusieurs circuits pour se balader à loisir dans la montagne de Cap de Long.

  1. Du plan d'Estaragne (2079m), monter au col d'Estaragne (2837m, 100m raide 35-40° avant le vallon du col, tôt déneigé), descendre au NO vers la laquette 2563m, remonter vers la hourquette de Cap de Long et avant le gourg, monter au SE dans un large cirque vers la crête sommitale (raide sur la fin, 30-35°). Ciel commençant à se voiler mais encore une belle vue. Retour au choix, par le col d'Estaragne dans mon cas.
  2. Du plan d'Estaragne (2079m), monter au pic d'Estaragne (3006m), descendre les rochers qui gardent peu la neige, traverser et monter au pic de Campbieil (3173m) par une pente assez raide. Descendre au choix (a par le cirque nord 30°, b par la facette NE 35° / 300m) et profiter de belles pentes jusqu'à la laquette 2563m. Retour par le col d'Estaragne (2837m) avec une portion généralement déneigée versant E entre 2600m et 2500m.
Longueur :*** (1500m à 1650m)
Difficulté :**
Intérêt :*** (à ski)
Trajet :cartographie itinéraire 1, itinéraires 2 a et b
Topos :Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées vol. 2
Conditions :2012/05/26 (itinéraire 1), beau se chargeant fortement après 11h, neige 2200m/2150m (skis), photos
2014/05/10 (itinéraire 2a), parfois voilé, quelques nuages après 12h, neige 2000m (skis, crampons), photos
2016/05/05 (itinéraire 2b), beau, neige 1900m (skis, crampons)
2019/05/22 (itinéraire 2b), beau puis quelques cumulus, mer de nuages, neige 2100m (skis, crampons)
2022/05/14 (itinéraire 2b), beau, neige 2050m (skis, crampons)

Pic de Campbieil (3173m) et soum des Salettes (2976m) en circuit depuis Piau-Engaly (1870m)

Campbieil versant sud Salettes, Campbieil L'accès le plus rapide au Campbieil depuis Piau impose la longue escalade de l'arête de Lentilla et un retour par une longue traversée dans les éboulis depuis la hourquette de Cap de Long. Prendre le sentier bien tracé du port de Campbieil. Avant celui-ci, on peut rejoindre directement la brèche du Lenquo de Capo (2678m) depuis plusieurs points : du croisement du vallon de la brèche vers 2120m, de la cuvette de gros blocs (2260m) sous la montée terminale par une sente qui passe à droite des falaises, de l'avant-dernier lacet en passant sur l'épaule au-dessus des falaises (de ce que j'en ai vu, il ne paraît guère plus compliqué de rejoindre le port de Campbieil et de remonter le versant ouest du Lenquo de Capo). L'arête de Lentilla s'élève sur près de 500m sans jamais être difficile : elle est large, peu aérienne, d'escalade peu difficile (quelques pas de II), mais la médiocrité du rocher la réserve au montagnard aguerri qui saura faire preuve d'un sens aigu du cheminement et de la plus grande délicatesse dans ses appuis, à l'exemple des isards que j'y ai croisés. On débouche soudainement à l'antécime SO du Campbieil (1h15 à 2h depuis la brèche), à quelques minutes du sommet (3173m) au prestigieux panorama. Pour le retour, rejoindre la hourquette de Cap de Long, descendre en tirant à droite au début (quelques cairns), puis s'orienter progressivement à gauche en descendant en traversée un immense champ d'éboulis compacts pour franchir un éperon herbeux vers 2550m-2600m. On découvre derrière un nouveau pierrier et le port de Campbieil (2596m). Du col, aller-retour au soum des Salettes (ou pic des Aguilous) pour bien finir la journée.

Longueur :*** (1400m+400m)
Difficulté :*** pour l'arête de Lentilla (escalade II, terrain médiocre, éboulis), * pour Salettes
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 449
Conditions :2003/07/28, beau, mer de nuages 2100m, vent O

Pic Maubic (3058m) et pic d'Estaragne (3006m) par le col d'Estaragne

depuis l'Estaragne Itinéraire de même inspiration que le Campbieil à ski : du plan d'Estaragne (2079m), monter au col d'Estaragne (2837m, 100m raide 35-40° avant le vallon du col, tôt déneigé), descendre au NO vers la laquette 2563m, remonter à l'ouest les larges pentes qui conduisent à la moraine du glacier du Pays Baché et la suivre jusqu'au sommet du Maubic (3058m). Belle vue sur les sommets du secteur. Revenir à la laquette par des pentes idéales pour le ski et monter au SSE une large croupe facile vers le pic d'Estaragne. Seule la toute fin est un peu raide mais elle déneige tôt. Et du pic d'Estaragne (3006m), descendre par la face NE. Et voilà comment on skie l'été dans les Pyrénées !

Seconde visite en sens inverse : pic d'Estaragne vierge de traces (il fallait être tôt), laquette, pic Maubic, retour laquette, col d'Estaragne. Beaucoup moins fréquenté que le classique Estaragne - Campbieil.

Longueur :*** (1700m)
Difficulté :**
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2013/06/26, beau, neige 2150m (skis), photos
2015/05/20, beau après dissolution des nuages, vent, neige 2150m (skis), photos d'un compagnon improvisé

Pic d'Estaragne (3006m) depuis le plan d'Estaragne (2079m)

Grand classique de fin de saison à ski, nécessitant un départ très matinal (la face voit le soleil dès l'aube) et un niveau correct à ski (l'itinéraire se déroule entre des barres). Par conditions favorables, c'est rapide et amusant mais un peu court.

Longueur :* (950m)
Difficulté :**
Intérêt :**
Topos :plein
Trajet :cartographie
Conditions :2013/06/15, alternance soleil/nuages, neige 1900m (skis), photos

Cylindre (2993m) et Pic (3006m) d'Estaragne depuis le plan d'Estaragne (2079m)

Badet, Pic Long Montée au cylindre d'Estaragne ou Grand Pic des Alharissès par l'arête sud puis pic d'Estaragne par la crête nord. Suivre le sentier de la voie normale du pic d'Estaragne jusque vers 2650m quand il part au sud et continuer ouest dans le pierrier jusqu'au col d'Estaragne (2837m). L'arête sud s'escalade d'abord par le versant est du fil, puis basculer versant ouest. Le tout en II continu avec des III occasionnels et évitables selon l'humeur (et dans mon cas, la température glaciale du rocher dans les pas à l'ombre). Échappatoires permanentes : on passe tout près de la voie de descente. Après la jonction avec l'arête est, la crête devient horizontale, continuer sur le fil aérien, toujours en II, jusqu'au sommet (la neige ne me facilite pas la vie). Une jolie cime élancée. La Brèche de Roland est visible par-dessus l'échancrure de la hourquette de Cap de Long. Revenir au col par la voie normale cairnée : suivre en sens inverse la crête jusqu'à la jonction des arêtes sud et est. Descendre à gauche (est) de l'arête sud, puis la traverser dans une section horizontale et descendre le large couloir qui la longe à droite (ouest) pour aboutir à proximité du col.

Marmotte Direction le pic d'Estaragne. Feinter par l'est les flèches de la portion horizontale du col (elles sont penchées, voire surplombantes, dans le mauvais sens) puis suivre la crête, intégralement facile mais avec une portion aérienne au passage de la pointe intermédiaire 2957m, jusqu'au pic. Descente par la voie normale dans la face nord-est, avec un peu de neige pour adoucir les éboulis et de la glace au passage de la barre intermédiaire.

Longueur :** (1100m)
Difficulté :*** (escalade PD+)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :1997/11/15, beau, neige récente 1900m (abandon sous le col d'Estaragne)
2010/09/28, beau, traces de neige, photos

Pic Central des Alharissès (2923m) et pic d'Estaragne (3006m) depuis le plan d'Estaragne (2079m)

Le pic Central des Alharissès se visite plutôt en traversée par la crête mais sa face SE offre un accès direct envisageable. Suivre le sentier du pic d'Estaragne jusqu'au plat (2600m env.) sous le col d'Estaragne. Partir à droite en traversée puis remonter le grand plan incliné de la montagne d'Estaragne en direction du pic Central, chaos de blocs sur le haut. La face SE est rayée de rampes inclinées s'élevant d'est en ouest. Tentative sur la rampe la plus à droite et la plus longue, début peu difficile (II puis II+, exposé) mais à mi-parcours la nature déversante de la rampe m'incite au demi-tour. Remontée des éboulis vers la brèche la plus basse de la crête principale. Peu avant le couloir de la brèche, une encoignure à droite permet de se hisser (III) sur une rampe qui rejoint (II+ exposé) une brèche plus près du sommet. On parvient alors assez facilement (quelques II) au pic Central (2923m) en passant versant ouest puis est. Sommet peu accueillant, abîmes tout autour.

Désescalade sagement par la voie d'ascension et revenu sous le col d'Estaragne, montée au pic d'Estaragne (3006m) par la facile crête nord. Descente par la rapide voie normale.

Longueur :** (1300m)
Difficulté :*** (Pic Central : escalade II et III)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Conditions :2019/10/13, nuages de sud, vent turbulent

Petit pic des Alharissès (2768m) par l'arête E

Turon, Néouvielle Escalade longue et généralement facile, sauf les premières longueurs III+ et au-delà quelques III en suivant strictement le fil. Elle vaut principalement pour le cadre, arête aérienne au centre du bassin de Cap de Long. Note : la carte IGN place mal le Petit Pic.

Longueur :**
Difficulté :**** (escalade AD-)
Intérêt :**
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV
Conditions :2006/09/03, beau

Pic des Toudes (2930m), pic Méchant (2944m), pic de Bugatet (2877m) en circuit depuis le plan d'Estaragne (2080m)

Bugatet, Méchant schéma Méchant Premier parcours dans le sens Méchant - Bugatet. Le brouillard m'offre involontairement une alternative à la voie classique du pic Méchant avec un joli parcours en crête. Suivre le sentier rive droite du ruisseau d'Estaragne sans jamais traverser. Quand le sentier disparaît, les nombreuses balises qui marquent la limite du Parc National prennent le relais en indiquant approximativement la direction du col des Cintes Blanques (2702m). Du col au pic des Toudes, la crête est assez facile (passages d'escalade II-, terrain parfois peu sûr) et on a le plaisir de devoir trouver soi-même le cheminement. Une courte descente aboutit à la voie normale du pic Méchant.

Du sommet du pic Méchant, continuer la crête jusqu'au pic de Bugatet, rarement visité. Il n'y a pas de grandes difficultés (II parfois exposé) mais la crête est chaotique et le terrain souvent peu sûr. Les principales difficultés se situent au pied du pic Méchant (pas de la Cau) et juste avant le Bugatet (brèche de Bugatet). Pas de traces ni cairns, compter deux heures minimum. Seules échappatoires : pas de la Cau (délicat) et brèche de Bugatet. Du pic Méchant, descendre la crête à l'est. Le premier gendarme peut s'éviter en flanc sud, il faut vite revenir en crête en se tenant le plus près du fil au-dessus des dalles du versant nord. Après le pas de la Cau (2733m), la crête est plus facile (mais toujours découpée) jusqu'au pic intermédiaire (pène Esperracade, 2829m). Elle redevient plus compliquée à la descente vers la brèche de Bugatet. La brèche (2716m) est précédée d'une pointe redoutable que j'ai contournée en versant sud sans guère descendre (assez délicat). L'important ressaut sous le sommet du Bugatet se contourne aussi par le sud toujours en terrain peu sûr, revenir en crête dès que possible.

Le retour se fait en revenant à la brèche de Bugatet ou plus rapidement par la face NO. Descendre dans la face (terrain instable), en serrant la crête nord puis rejoindre l'épaule de l'éperon issu de cette crête et qui ferme la face (gros cairn, c'est à peu près le seul de la journée !). À gauche (sud), il y a deux couloirs peu sympathiques (l'un serait praticable, cf. Ollivier et Angulo) et à droite, on trouve une corniche encaissée qui descend sans difficulté vers le pierrier à l'est du point 2571m. Au pied du cirque de Bassia Gran, il faut encore improviser une descente entre pins, rhododendrons et pierriers pour trouver la route le plus près possible du parking (pas vu trace ni cairn en 2003, trouvé un vague sentier cairné en 2018).

Second parcours, dans le sens Bugatet - Méchant et en empruntant partiellement la crête nord du Bugatet : départ 450m avant le pont d'Estaragne en bordure du pierrier qui descend à la route pour suivre un discret sentier cairné qui conduit à l'entrée de Bassia Gran. Remonter raide vers le sarrat de Baranette et suivre la crête horizontale, étroite et dentelée (II). But quand elle se redresse verticalement, ça semble sévère pour du PD+, mais de là, on peut facilement rejoindre la corniche intermédiaire de la face NNE, au-dessus de laquelle ça passe à peu près partout pour aboutir au Bugatet. Après la descente à la brèche de Bugatet, traversée de la première pointe que j'avais précédemment feintée par le sud : escalade II et désescalade II+ exposée. Ensuite j'ai trouvé le parcours plus intéressant dans ce sens, ça grimpe plus, notamment pour la montée finale au pic Méchant. Descente par la voie normale des topos, extrêmement rapide mais que de caillasse !

Longueur :** (1200m)
Difficulté :*** (escalade II parfois aérienne, terrain parfois croulant et peu sûr, pierriers, hors sentier)
Intérêt :***
Trajet :cartographie
Topos :Guide Ollivier Pyrénées Centrales IV
Conditions :2003/08/31, brouillard < 2300m et ciel assez nuageux
2018/10/13, beau avec brumes entrant du sud

Pic de Bugatet (2877m) en circuit depuis le lacet des Myrtilles

schéma Bugatet Départ au petit parking (1780m) juste après le lacet des Myrtilles pour gravir le Bugatet par sa face NNE et revenir par la crête de Traouès. Pour rejoindre le vallon sous la face NNE, j'ai suivi le bon sentier qui mène à la cabane de Couplan, espérant trouver le sentier qui revient vers les Labasses, mais il n'existe plus (j'en ai trouvé une vague trace sur la fin) et c'est une traversée laborieuse dans les rhododendrons qui m'a ramené dans le vallon. Peut-être est-il plus simple de s'élever directement depuis le parking ? Remonter l'immense lita de Bugatet jusqu'au pied de la face. Un important névé raide défendait l'accès au couloir décrit dans le guide Ollivier. J'ai abordé la paroi plus à droite, pratiquement au point où le pierrier monte le plus haut. Ascension d'abord de gauche à droite puis vers le pied des dalles montant à la crête de Baranette. Le socle de base franchi, longue traversée vers la gauche pour passer entre deux zones de dalles lisses (large corniche que l'on devine d'en bas) et revenir à l'aplomb du sommet. En cherchant le terrain le plus confortable, j'ai fini par suivre un long couloir, tantôt dans son fond, tantôt dans son flanc, pour sortir sur la crête N du Bugatet une centaine de mètres sous le sommet facilement accessible. La principale difficulté a été de trouver un cheminement dans la face ; sinon l'escalade a été peu difficile, avec des passages en II, le terrain est généralement délicat, particulièrement dans la première partie : mauvais rocher, gradins croulants, banquettes herbeuses inclinées.

Après avoir profité du panorama, descendre prudemment à l'est et rejoindre l'antécime orientale. Descendre prudemment la raide arête SE sans trop s'éloigner du fil et en se méfiant des pentes herbeuses excessivement raides. On parvient à la tranquille crête de Traouès. J'ai ignoré le premier vallon qui conduit directement à la cabane pour continuer au-delà du sommet 2531m et descendre dans le deuxième vallon issu du col 2417m. Un sentier peu marqué fait quelques lacets, part à gauche vers une ruine (repère important) et descend à proximité des parois rive gauche, toujours très haut au-dessus du fond du vallon, évitant ainsi gros blocs et rhododendrons. Sur la toute fin, le sentier se perd mais on trouve rapidement le bon sentier qui passe à la cabane et ramène à la voiture.

Longueur :** (1200m)
Difficulté :*** (hors sentier, escalade II, terrain délicat, pentes raides)
Intérêt :** (pour amateur de solitude)
Trajet :cartographie
Conditions :2007/07/31, beau