Secteur emblématique des Pyrénées, trop fréquenté et qu'il faut visiter hors saison pour en admirer paisiblement la magnifique beauté. Tant Ordesa que Gavarnie méritent des visites à répétition et la chaîne des 3000 offre de quoi occuper de nombreuses visites. Grimper au refuge de Tuquerouye depuis Pineta, le lendemain ascensionner le mont Perdu, le tout sans voir personne pendant deux jours de beau temps, est un petit miracle que j'aurai certainement du mal à répéter.
Circuit de découverte du cirque, scindable en deux parties, faisable dans
n'importe quel sens (peut-être plus équilibré et plus aisé à suivre en sens
inverse) et évitant (un peu) la foule. Du village de Gavarnie (1365m),
suivre la piste du cirque puis le sentier du refuge des Espuguettes. À la
sortie des bois (1742m), embranchement à droite, mais auparavant continuer
au-delà de la cabane de Pailla, là où le sentier fait un grand lacet vers
l'ouest : meilleur recul sur les Astazou et apparition de la Brèche et du
Vignemale. Revenir à l'embranchement et suivre le sentier du bois d'Arribama
qui offre de jolis aperçus sur le cirque et aboutit derrière l'hôtel du
Cirque (1570m). Descendre par la piste et, après le deuxième virage à
droite, prendre à gauche dans les bois un des sentiers peu marqués jusqu'à
une passerelle (1443m) sur le gave. Traverser et laisser la Prade à droite
pour suivre un sentier discret qui rejoint un bon sentier montant dans la
vallée des Pouey Aspé. Après une passerelle, on arrive au si bien nommé
plateau de Bellevue (1710m) (la partie hôtel du Cirque - Bellevue est plus
claire en sens inverse). Descendre par les Entortes pour aboutir à l'église
de Gavarnie.
Longueur : | * (400m+250m ou 350m+300m selon le sens) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2006/06/01, beau |
Itinéraire original, peu fréquenté, sans difficulté, un peu complexe
(bonne visibilité nécessaire). Au port de Boucharo, abandonner l'autoroute
de la Brèche pour perdre quelques mètres à l'ouest. Franchir l'escarpement à
gauche (cairns) puis traverser horizontalement sur des sentes peu marquées
avant de monter sans ambiguïté à la forqueta des Gabiétous (2520m). Repérer
légèrement plus bas en face une trace bien marquée qui conduit vers une vire
improbable. Progresser horizontalement sous la crête dentelée pour rejoindre
le cirque et la trace. La vire d'Escuzana se révèle être une large corniche
sans la moindre difficulté, face à Otal et Tendeñera. Au bout d'une
demi-heure d'un joli parcours avec cascades et surplombs, la paroi gauche
s'abaisse et le sentier cairné quitte la vire pour atteindre le col de la
Escuzana, précédant le pic d'Escuzana (2847m, parfois dénommé Mondarruego).
Vaste vue sur le revers du Cirque de Gavarnie et vers Ordesa. Revenir au
col, descendre dans les éboulis vers les Llanos de Salarons (une banquette
herbeuse permet de passer une centaine de mètres au-dessus) puis remonter
dans un remarquable paysage karstique en direction du col des Gabiétous. Pas
de traces, pas de cairns, cheminement chaotique amusant et évident par bonne
visibilité. Avant d'atteindre le col, monter directement dans la face SE
vers le Gabiétous Occidental (terrain croulant, chutes de pierres, les
groupes préféreront passer par le col).
Crête facile jusqu'au Gabiétous Oriental, belle vue sur la face ouest du
Taillon au-dessus du glacier des Gabiétous. Descendre au col des Gabiétous,
traverser à vue vers le collado Blanco (2836m), puis toujours à peu près
horizontalement vers la Fausse Brèche où l'on trouve le sentier du Taillon
un peu avant la Brèche. Après six heures sans voir une seule personne (mais
plusieurs isards et marmottes), retour à la civilisation, qui tente
péniblement de traverser le ruisseau du glacier du Taillon en baskets.
Longueur : | ** (1300m) |
Difficulté : | ** (orientation, pierriers et éboulis, chutes de pierres, bonne visibilité nécessaire) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 376, 375, 373 |
Respyr n°17, découvert une semaine après | |
Conditions : | 2003/07/07, beau se chargeant très tôt par le sud (dès 10h), névés discontinus 2800m/2600m |
Montée aux Gabiétous par l'arête SO puis visite au pico Blanco et retour par
la brèche de Roland. Au port de Boucharo, perdre quelques mètres à l'ouest,
franchir l'escarpement à gauche (cairns) puis traverser horizontalement sur
des sentes peu marquées et monter à la forqueta des Gabiétous (2520m).
Suivre la trace cairnée pour descendre dans le vallon au sud et remonter à
l'est dans des éboulis de toutes tailles et de toutes couleurs vers la
brèche SO des Gabiétous (2860m), pénible sur la fin. La crête SO des
Gabiétous est une belle escalade II/II+. Sauf le premier ressaut qui se
passe à droite, tous les ressauts sont similaires : attaque légèrement à
gauche du fil, retour sur le fil, sommet du pointement, petite désescalade
pour la brèche suivante. Quelques cairns stratégiques. Même quand la crête
se couche, elle reste chaotique jusqu'au Gabiétous occidental, puis facile
jusqu'au Gabiétous oriental.
Direction le collado Blanco (2836m) en errant dans les lapiaz et pierriers
du versant sud du Taillon. Du collado Blanco, une sente traverse
horizontalement au sud avant de grimper dans la pierraille croulante au pico
Blanco (2916m). Panorama très intéressant sur le versant sud du massif. Un
profond gouffre se trouve en contrebas du sommet. Retour au col et direction
la brèche de Roland en suivant la limite entre calcaire marron et gris. On
passe ainsi près d'un laquet offrant un magnifique premier plan (couverture
d'Audoubert) avant de rejoindre la brèche et son long retour.
Longueur : | ** (1100m) |
Difficulté : | *** (escalade II/II+, pierriers) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 375 (Gabiétous en évitant la crête SO) |
Conditions : | 2014/10/30, beau parfois voilé, quelques nuages au sud, photos |
Circuit pour visiter le versant sud du Taillon et finir agréablement la saison de ski en juin. Montée directe par le glacier et le col des Gabiétous, verrou enneigé et rampe en neige dure et plus impressionnante que dans mon souvenir. Un saut au Gabiétous oriental (3031m), flemme pour aller jusqu'à l'occidental (3034m) et descente au sud au vaste plat des Llanos de Salarons (2425m). Douce montée au collado de Catuarta (2516m) et aller-retour (un court passage rocheux) au pico Salarons ou pico Gallinero (2746m). Belle vue sur le versant sud Gabiétous - Taillon - Brèche - Casque et à l'est vers les Trois Sœurs. Retour au collado de Catuarta, monter juste au-dessus (ou à la bosse de la Torre de Lassus) pour descendre au plano de Millaris (2410m) d'où le vallon dominé par les murailles du Casque mène au nord à la Brèche de Roland (2807m). Il ne reste plus qu'à rentrer.
Longueur : | *** (1550m) |
Difficulté : | *** (par bonnes conditions ; verrou du glacier, rampe neigeuse raide et exposée ; bonne visibilité) |
Intérêt : | ** (+1 à skis) |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2016/06/09, voilé le matin, neige 2300m (skis, crampons) |
Voie normale du Taillon depuis le col des Tentes. Le Taillon est plus
intéressant pour son panorama lointain (Vignemale, Mont Perdu, Néouvielle)
que pour sa vue sur Gavarnie. Pour celle-ci, préférer la Tour.
Effectué en ski le 26 juin 2008, soit en été ! Chaussage peu après le port de Boucharo et sommet skis aux pieds. Il fallait en profiter, ce n'est pas tous les ans que l'on peut skier en été dans les Pyrénées.
Longueur : | ** (1000m) |
Difficulté : | ** (névés tardifs) |
Intérêt : | ** |
Topos : | Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 89 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 369 | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 2e série, page 75 | |
Ratio, Ski randonnées II, page 98 | |
Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées | |
Conditions : | 2008/06/26, beau, neige 2300m (skis) |
Itinéraire direct pour le Taillon, par le glacier et le col des Gabiétous.
Effectué avec un vent violent et une température bien basse pour la saison,
offrant une neige dure et agréable en crampon mais n'incitant pas au
musardage. Le verrou glaciaire n'était plus totalement enneigé mais encore
suffisamment pour aborder les rochers assez haut et réduire la partie
escalade (II) donnant accès au glacier. La suite était entièrement en neige
et j'ai utilisé le couloir de gauche pour rejoindre la rampe qui conduit au
col des Gabiétous (traversée ascendante exposée au-dessus des barres du
cirque glaciaire). Le site du glacier, coincé entre Gabiétous et Taillon,
est saisissant. Au col (2935m), le vent me dissuade de monter aux pics des
Gabiétous et je file vers le Taillon. Ciel dégagé au sommet, je ne traîne
pas et descends vers la Brèche (en passant par le vallon au sud, ouf moins
de vent). Belles stalactites pendant de la pointe Bazillac. La soufflerie de
la Brèche fonctionne à plein régime et il faut presque ramper pour la
franchir.
Longueur : | ** (1000m) |
Difficulté : | *** (par bonnes conditions ; escalade II ou goulet neigeux raide, glacier, rampe neigeuse raide et exposée) |
Intérêt : | ** |
Schéma : | voir Escuzana-Gabiétous |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 373a |
Conditions : | 2006/06/02, nuages accrochant les sommets, vent violent, neige 2350m (crampons) |
Bel itinéraire de printemps, à faire par bon enneigement car du fait du
recul du glacier du Taillon, la barre inférieure devient vite
infranchissable. L'itinéraire prend tôt le soleil et nécessite une neige
parfaitement stabilisée. Des Espécières (1820m), itinéraire classique de la
Brèche jusqu'au col des Sarradets. Le fond du cirque du glacier du Taillon
est constitué de deux barres. Entre les deux une rampe s'élève de gauche à
droite. Franchir la barre inférieure par l'extrême gauche et remonter la
rampe jusqu'à rejoindre la crête NE vers 2950m. La partie basse est peu
exposée mais la traversée finale jusqu'à la crête domine l'imposante barre.
La rampe est peu raide (30° ?) et, par bonnes conditions, elle se remonte
intégralement à ski. Remonter ensuite la crête NE, modérément raide (max 45°
localement). Belle ambiance au-dessus de la face nord. Très bien enneigée,
je n'y ai trouvé qu'un ressaut rocheux, franchi par une goulotte de 3
mètres ; sans doute plus dur sans neige.
Retour par la brèche de Roland et descente jusque sous la cabane des Soldats (vers 1900m). Les 300 mètres de remontée au col des Tentes font mal aux cuisses d'autant qu'il est intéressant d'en rajouter encore 100m pour passer à la gare du télésiège du Pic des Tentes (2290m). Beau temps, itinéraire original, belle vue, agréable neige de printemps, tout parfait.
Longueur : | *** (1000 à 1650m) |
Difficulté : | *** (rampe exposée, crête raide, courte escalade II+ ou neige/glace) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales II |
Conditions : | 2018/05/11, beau, vent, neige 1800m (skis, crampons) |
2019/05/05 (Brèche), beau, vent très fort, neige 1900m/1800m (skis) |
Le cheminement idéal pour un montagnard équipé souhaitant découvrir
Gavarnie. À faire assez tôt (fin juin) pour profiter de la neige (le pas des
Isards est aussi facile avec des crampons sur la neige que totalement
déneigé). Sites splendides, vues grandioses (depuis le Mont Perdu au Vignemale en
passant par le Néouvielle). Cheminement suivi :
brèche, pas des Isards, terrasse sud de la Tour, escalade facile directe,
Tour, couloir O de la Tour, crête E du Casque, Casque, voie normale par la
croupe S, brèche et aller-retour au Taillon par la voie normale.
Longueur : | ** (1550m) |
Difficulté : | ** (névés, petit pas de II pour la Tour) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 369, 379, 381, 375a combinés |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 2e série, pages 67, 71 et 75 combinées | |
Conditions : | 1999/06/29, un peu nuageux puis se chargeant, névés 2800m (crampons) |
Visite de six grottes glacées dans la falaise des Isards, à proximité de la
seule indiquée sur la carte IGN. Certaines sont superbes. Prévoir du temps
d'exploration, de la prudence et l'équipement en conséquence : au moins
piolet, crampons techniques (pas de crampons légers !), casque, frontale. Et
pour le plaisir du panorama, une visite à la Tour.
Difficulté : | ** à *** (selon les conditions et les grottes) |
Intérêt : | *** |
Topos : | P. Bernand & M. van Thienen, Les grottes glacées du Marboré |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2008/08/28, développements nuageux dès 10h |
Parcours classique, long, peu problématique une fois déneigé (ce qui n'était
pas le cas mi-juin) pour accéder au Marboré par la brèche de Roland et le
col de la Cascade. Au retour, il n'est guère plus long de suivre le bord du
cirque en passant par les trois pics de la Cascade jusqu'à l'épaule du
Marboré (en évitant les brèches entre les pics par des détours vers l'est).
Cela offre des vues variées sur le cirque de Gavarnie. Après l'Épaule, à
moins de savoir voler, il faut revenir en arrière vers l'est pour pouvoir en
descendre au point le plus bas.
Longueur : | *** (1300m) |
Difficulté : | ** (orientation, névés, petits pas de II) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 382 |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 2e série, page 81 | |
Conditions : | 2001/06/19, grand beau, neige 2300m (crampons) |
Très longue randonnée, tant en temps qu'en dénivelé, à faire de juin à
mi-juillet pour profiter des névés. Le détour (au retour) par le Cylindre
rajoute 300m de dénivelé (1h15 environ) mais je trouve que cela le vaut :
la vue sur les crêtes de Gavarnie est plus intéressante que depuis le Mont
Perdu, sans compter la vue sur les glaciers suspendus du Mont Perdu. Une
randonnée magnifique où l'on voit tout le cirque : la Brèche de Roland, les
canyons d'Ordesa et d'Añisclo, vue
plongeante depuis le col de la Cascade, vue des crêtes depuis le Mont Perdu
et le Cylindre, notamment sur les Astazou, le Mont Perdu lui-même avec son
étang glacé et le col du Cylindre. À cela s'ajoutent les belles vues sur le
Vignemale, la Munia et au
loin Campbieil et Pic Long.
Le cheminement généralement décrit consiste à passer par le col des Isards
pour rejoindre par les terrasses inférieures le cheminement venant de Góriz.
Il semble plus intéressant de passer par les terrasses supérieures : après
le pas des Isards, continuer à monter vers le cirque Casque - Tour ;
contourner la Tour par une corniche évidente (impraticable si enneigée,
emprunter alors le couloir O) ; peu après la sortie, escalader une petite
cheminée bien marquée (cairns) pour parvenir sur le plateau constituant le
faîte du cirque et passer à proximité du col de la Cascade (aller voir le
coup d'œil) ; repérer une large corniche en éboulis gris et faiblement
ascendante qui contourne le Cylindre vers 3000m ; s'y diriger au jugé
(descendre un peu au début) et contourner le Cylindre pour arriver
directement au lac Glacé où l'on trouve la voie normale du mont Perdu.
Attention : certains guides indiquent un dénivelé de 1200m pour le mont Perdu depuis le port de Boucharo, oubliant les nombreuses ondulations (entre la brèche et le pas des Isards, la remontée au pied du col de la Cascade, le contournement du Cylindre par la corniche 3000m). Mon calcul est plus proche de 1700m pour l'aller-retour depuis le col des Tentes, confirmé par M. Angulo. Dans tous les cas, il ne faut surtout pas négliger la distance entre la Brèche et le pied du mont Perdu (étang Glacé).
Par ailleurs, une bonne visibilité est indispensable, à moins de bien connaître le site : tout se ressemble, il y a plusieurs gradins à franchir « aux bons endroits » (faute de se retrouver trop haut ou trop bas pour le suivant), pas de sentier et peu de cairns utiles.
Longueur : | *** (1700m+300m) |
Difficulté : | ** (névés, petits pas de II) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Boyer & Pardina, Randonnées dans les Pyrénées Aragonaises, pages 87-89 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 395 (et 385-386 pour le Cylindre) | |
Conditions : | 1999/07/07, grand soleil, névés 2800m (crampons) |
Bel itinéraire pour visiter différents étages du revers du cirque. Terrain varié, roches de toutes les couleurs et toutes les formes, magnifique malgré l'absence totale de neige. De la brèche de Roland (2807m), passer le pas des Isards et descendre au col des Isards / cuello de los Sarrios (2744m). Parcourir la faja des Isards / de los Sarrios par sa bordure. En légère descente, le terrain varie en restant toujours agréable, étonnants lapiaz et vues dégagées, ça déroule bien au point que j'ai un peu tardé pour descendre à la faja Luenga cent mètres en dessous. On coupe bientôt le rio Arazas vers 2400m et on rejoint le chemin venu de Góriz. Environ deux heures depuis la brèche. Suivre le chemin sur moins de cent mètres de dénivelé jusqu'à la bifurcation de l'itinéraire des Échelles / de las Escaleras. Prise d'en bas, l'ascension comporte cinq ressauts, seuls les deux derniers nécessitent un peu d'escalade II. L'itinéraire est abondamment cairné et une bonne trace remonte les grandes pentes d'éboulis entre les ressauts (la dernière sous le sommet est interminable). Sans avoir vu personne depuis la brèche, la sortie au sommet avec sa foule est déroutante. Note : depuis la faja des Isards, on peut aussi passer au-dessus du tozal del Fraile (2655m) et rejoindre l'itinéraire des échelles sous le troisième ressaut.
Retour par l'étage supérieur : descendre à l'étang Glacé, contourner le Cylindre par sa terrasse grise, descendre dans l'entonnoir du Marboré et passer sous le col de la Cascade (en se méfiant des cairns partant dans toutes les directions y compris les impasses). La disparition de la neige a laissé plusieurs laquets, je n'ai rien reconnu du paysage. Le temps s'est bouché, passage par la corniche sud de la Tour sans aller au sommet et retour de la foule à la Brèche.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | ** (courtes escalades II, pierriers, orientation) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III | |
Conditions : | 2022/08/23, beau puis nuages après midi |
Superbe itinéraire pour découvrir le cirque de Gavarnie sous tous ses
aspects. Montée par les Rochers Blancs et le col d'Astazou, arête nord du
Marboré, Cylindre par le versant ouest, et retour par le col de la Cascade,
la brèche de Roland et l'échelle des Sarradets. Long, engagé, difficultés
modérées mais il faut rester concentré jusqu'au bout. Quelles récompenses,
quelle variété entre la montée côté est du cirque, les vues sommitales du
Marboré et du Cylindre, le revers du cirque et enfin la descente côté ouest.
Montée à la cabane de Pailla (1800m), dans le brouillard, ce qui n'aide pas à trouver le départ du sentier du col d'Astazou, déniché à la boussole. Au sud du plateau, au-dessus du bois, on trouve des sentes multiples et surtout des cairns et des tâches de peintures qui aident à localiser la bonne. Bientôt le sentier devient bien marqué et je sors du brouillard face au cirque. Magnifique. Quelle ampleur, bien plus que vu d'en bas. Le passage des Rochers Blancs ne présente aucune difficulté en suivant consciencieusement les marques. Un escarpement facile, deux autres similaires à gauche des cascades, encore un à droite du ruisseau, on parvient à une grande pente d'éboulis sous le Marboré où les traces disparaissent. Plus une trace de verdure, site lunaire cerné d'imposantes parois. Continuer à remonter jusqu'à la moraine du glacier ouest du Marboré, au pied du dernier et plus important escarpement. Dans ce sens, l'itinéraire est évident : on a de droite à gauche, le glacier du Marboré, un étroit couloir montant directement au col sud d'Astazou (insuffisamment enneigé pour être envisageable) et un large couloir vers le Petit Astazou. S'engager dans ce dernier couloir, il s'évase, rester au plus facile dans la branche de droite jusqu'à buter contre la paroi. Le quitter vers la droite, toujours au plus simple (un ou deux cairns) pour trouver une large corniche horizontale qui file au sud, bientôt spectaculairement aérienne. Peu avant sa disparition, un gros cairn indique qu'il faut la quitter pour escalader de mauvais rochers (II), en longeant par la gauche (ou dedans au début) une faille qui n'aboutit pas. Parvenir ainsi aux dernières pentes d'éboulis sous le col. Pour rejoindre la brèche sud du col d'Astazou (2986m), je n'ai pas trouvé d'autre solution que de rejoindre le haut du bastion sud et d'en descendre (désescalade II+ exposée). Étonnant contraste entre l'altiplano du balcon de Pineta et la verticalité des sommets du cirque.
Je connais déjà l'arête nord du Marboré, pas de
surprise. Premier ressaut : passer versant ouest de la crête sur des
banquettes d'éboulis et s'élever vers le fil (quelques II, mauvais terrain)
pour finir par le versant est. Deuxième ressaut : l'attaquer directement
(II) puis prendre versant ouest une corniche confortable et revenir vers le
fil dès que possible (II, rocher correct). Troisième ressaut : l'éviter une
dizaine de mètres à gauche pour monter de corniches en corniches (quelques
pas de II) et déboucher au sommet. Je passe sur le panorama, je manque
d'épithètes.
Cylindre versant ouest : du Marboré, on voit parfaitement le
versant ouest du Cylindre et sa pente intermédiaire, en éboulis mais
tardivement enneigée. Cet accès n'est guère plus dur que la voie normale, il
est préférable enneigé mais alors assez exposé (pentes raides déversant sur
des barres ou des rochers). Suivre la crête vers le Cylindre puis rejoindre
le pied de l'extrémité droite de cette pente, avant le couloir qui monte au
collet de la voie usuelle. L'accès à la pente intermédiaire était en neige,
45° sur les derniers mètres puis quelques mètres d'escalade II avant de
rejoindre la pente elle-même. La pente bien enneigée se redresse sur la fin
à 35° pour buter contre un petit ressaut rocheux (II- à II+ selon
l'enneigement). Au-dessus du ressaut, une nouvelle pente raide de caillasses
ou neige, dominée à gauche par de belles cannelures grises, conduit aux
éboulis sommitaux. Onze ans depuis ma précédente visite, je n'avais pas
oublié la vue sur le mont Perdu et son glacier crevassé.
Descente par le même itinéraire puis direction la Brèche par le col de la Cascade, la corniche sud de la Tour (juste assez déneigée) et le pas des Isards (déneigé). Descente en ramasse au refuge des Sarradets puis sentier de l'échelle des Sarradets. Spectaculaire, bien marqué, balisé aux endroits importants, le sentier n'est pas difficile mais il faut occasionnellement utiliser les mains et rester bien concentré pour ne pas plonger droit dans le cirque. Sa raideur est compensée par les vues de toute beauté sur le cirque et la Grande Cascade.
Longueur : | *** (2300m) |
Difficulté : | *** (PD, escalade II/II+, neige 40-45°) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales II |
Conditions : | 2011/07/01, beau, mer de nuages sous 1900m, névés 2800m/2600m (crampons), photos |
Long périple dans les exceptionnels versants N et E du mont Perdu. Premier
jour : montée au refuge de Tuquerouye (2666m) depuis Pineta (1275m). Départ
en fin d'après-midi, la montée se fait alors à l'ombre. Bon sentier mais ce
que ça grimpe ! En l'absence de point de repère, on n'a pas l'impression
d'avancer. À l'arrivée au balcon de Pineta (2520m), on passe instantanément
d'un monde vertical à un monde horizontal. Nombreux isards. Inutile de
vanter la vue du refuge de Tuquerouye, confortable quand il n'y a personne
d'autre.
Le lendemain, direction Perdido. Le lac Glacé est encore assez gelé pour être traversé, bien qu'il fasse un peu patinoire par endroit. Pour franchir la barre soutenant le glacier médian, il y a trois cheminées envisageables. J'ai pris la plus à l'est, pratiquement à l'aplomb du Doigt, la neige montant encore très haut pour ne laisser que quelques pas d'escalade facile (ce n'est peut-être plus le cas en absence de neige ; ancrage de rappel). Traverser le glacier médian dans sa longueur (crevasses sauf en début de saison) et remonter la raide pente de neige qui conduit au collet à proximité de l'épaule d'Esparrets (3077m). Ce 3000 insignifiant offre une jolie vue sur le Cylindre, le vallon du lac Glacé et les pics Baudrimont. Descendre une courte pente raide et contourner un éperon pour accéder au vallon du cuello de Monte Perdido. Cuvette + neige + soleil + pas de vent = four. Bien avant le col, une pente de neige me permet de rejoindre aisément la vaste crête E du mont Perdu, tranquille jusqu'au sommet. Grand beau, vue dégagée, personne, que demander de plus ?
Il serait trop simple de revenir par le col du Cylindre. Direction donc le
collado de Añisclo. Reprendre la crête E et descendre au cuello de Monte Perdido
(3160m) par une courte désescalade facile mais désagréable : cailloutis sur
dalles inclinées. Descendre le vallon et contourner d'assez près par le nord
le Baudrimont NO. Une dernière pente raide dépose à la terrasse Bellevue
(2700m env). Je range les crampons que je n'avais guère quittés depuis le
départ. Contrairement à la fois précédente, je
connais la sortie de la terrasse : au ras des falaises qui surplombent, on
trouve une étroite vire, aérienne et encombrée d'éboulis. Après, éboulis et
névés conduisent sans histoire au collado de Añisclo (2453m). Descendre par le
sportif GR11 jusqu'à l'embranchement de la vire Tormosa (1920m). Pour
partager en deux la descente, je prends le sentier de la vire. Encore coupée
par plusieurs névés plongeant dans le vide, elle est d'abord large mais se
rétrécit à l'approche du rio Cinca. Joli parcours dans les mini-cirques et
belle vue sur les pics de Pineta et Forcarral. La descente sur le rio Cinca
est à éviter aux personnes sensibles : le sentier plonge avec de multiples
pas d'escalade faciles (et même un passage en bon II, sécurisé par une
chaîne). Dernière surprise à l'arrivée au rio : pas de passerelle (elle est
sagement rangée à l'abri). La traversée du rio grossi par la fonte, pieds
nus et pantalon remonté en haut des cuisses, entre deux cascades grondantes
et écumantes, est une conclusion insolite à ce splendide périple.
Longueur : | *** (1400m+1000m) |
Difficulté : | *** (glacier, escalade II, pentes raides, orientation) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m |
Conditions : | 2006/06/06 (refuge), beau, névés 2500m |
2006/06/07 (sommet), beau, neige 2500m (crampons) |
Itinéraire original, finalement plus facile que je ne m'y attendais,
long et demandant du beau temps pour s'orienter. Pour résumer, il s'agit
d'un tour complet du Cylindre. Une connaissance au moins sommaire du secteur
est utile, en particulier pour la descente de la barre du glacier du
Mont Perdu. Comme précédemment, longue montée en fin
de journée depuis Pineta (1275m) pour le refuge de Tuquerouye (2666m).
Heureusement que le site est fabuleux.
Le lendemain, direction le col d'Astazou. Celui-ci est scindé en trois par
deux bastions. L'itinéraire passe par la brèche sud mais je suis monté à la
brèche centrale (2951m), pour avoir du recul sur la suite et pensant accéder
facilement à la brèche sud (2986m). C'est en fait laborieux et en terrain
désagréable (fins éboulis instables et rochers peu sûrs dans le versant
ouest puis désescalade II+ pour atteindre la brèche sud). De loin, l'accès
au Marboré semble improbable, il s'avérera guère difficile. De la brèche
sud, s'élever au plus facile sur le versant ouest en utilisant des
banquettes de cailloutis demandant un peu d'attention. La pente se redresse
progressivement, se rapprocher du fil toujours au plus facile (quelques pas
de II) et finir par le versant est pour atteindre une portion horizontale de
l'arête. Les topos indiquent un grand détour à gauche dans une pente de
neige suspendue, assez raide et exposée, mais il est aussi simple de rester
sur la crête. Attaquer les premiers mètres du ressaut suivant (II) puis, dès
que ça devient plus sérieux, prendre à droite une corniche confortable pour
passer versant ouest où l'on retrouve un terrain similaire au premier
ressaut, plus raide mais en meilleur terrain. Dès que possible, s'élever en
tirant un peu à gauche (II) pour rejoindre le fil de la crête au niveau d'un
second plat. Le dernier ressaut du fil s'évite une dizaine de mètres à
gauche pour monter de corniches en corniches (quelques II occasionnels)
jusqu'au plateau sommital du Marboré. Conclusion : itinéraire adapté au
montagnard sans réelle escalade.
Retour par le col du Cylindre. Repérer la vaste corniche d'éboulis gris qui
contourne le Cylindre vers 3000 m en faible ascendance. Se diriger vers le
Cylindre, descendre dans l'entonnoir Marboré-Cylindre (site étonnant) et
rejoindre la corniche où l'on trouve une trace assez marquée. La suivre
jusqu'à l'étang Glacé (lago Helado, 2985m). Franchir le col du Cylindre
(3074m) : attaque presque complètement à gauche, corniche horizontale
jusqu'au bout à droite, puis pente facile. Versant nord, une pente raide
conduit en bordure du grand glacier du mont Perdu. Plusieurs itinéraires
existent pour franchir la barre qui le soutient. Celui que j'ai utilisé est
assez facile à trouver et doit être toujours sec. Descendre en tirant à
droite et en laissant deux entonnoirs à gauche. Contourner le mamelon qui
borde à droite le deuxième entonnoir et rejoindre le bord de l'imposante
barre. Longer cette barre vers l'ouest pour trouver rapidement les cairns
qui indiquent le passage. Celui-ci se fait dans la rive gauche d'une
encoignure où coule un ruisselet, avec quelques pas de II en bon rocher
(ancrages de rappel). Rejoindre ainsi le névé inférieur, pas trop raide en
ce point. Il ne reste plus qu'à rejoindre le sentier du balcon de Pineta
pour la longue descente.
Mon retour avait cependant été allongé. Au col du Cylindre, j'ai tenté de monter au Perdido par la crête NO. J'ai trouvé la première partie plus délicate que les topos ne l'indiquent (II aérien) et en particulier le gendarme qui précède le Doigt n'a pas été simple (me suis-je fourvoyé ?). Alors que je contournais le Doigt sur une pente de neige un peu impressionnante, j'ai été pris dans le brouillard. J'ai buté sur la suite de la crête. Après trois tentatives pour trouver un cheminement acceptable, pas de visibilité, incapable de voir où ça conduisait et gêné par des plaques de neige, j'ai abandonné. Je n'ai néanmoins pas fait ce détour pour rien. De la brèche occidentale du Doigt, part une corniche bientôt pratiquement horizontale, large et confortable sauf pour contourner un bloc tombé (court passage facile très aérien). Cette étonnante corniche traverse à mi-hauteur toute la paroi de la crête NO pour parvenir au col du Cylindre. Plus exactement, c'est LA corniche que l'on emprunte lors du franchissement du col. En sens inverse, il suffit donc de se placer sur la corniche sous le col pour la suivre jusqu'au bout, en évitant ainsi la première partie de la crête.
Longueur : | *** (1400m+700m) |
Difficulté : | *** (névés, escalade II, terrain peu sûr, orientation) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales II |
Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III | |
Conditions : | 2009/06/17 (refuge), cumulus et éclaircies, lourd et orageux |
2009/06/18 (sommet), bouché le matin puis beau puis cumulus dès midi, neige 2600m (crampons) |
Voie classique d'accès aux Astazou, par le joli cirque d'Estaubé et la
célèbre brèche de Tuquerouye (2666m) dont l'accès par un couloir plutôt
raide et pénible est largement récompensé par la classique vue sur la face
nord du Mont Perdu et ses deux glaciers suspendus dans le vide. La vue
depuis le Petit Astazou, plus intéressante que depuis le Grand, parcourt
tout le cirque de Gavarnie.
En absence totale de neige (septembre), le long vallon issu du lac Glacé
jusqu'au col Swan est fatigant (éboulis et gros blocs) et il est plus
agréable (surtout au retour en revenant du col d'Astazou) de passer sur sa
bordure sud. La course est assez longue et en particulier le vallon
d'Estaubé n'en finit pas en fin de journée.
Longueur : | *** (1500m) |
Difficulté : | ** (avec Tuquerouye déneigé) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 87 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 388 | |
Conditions : | 2000/09/17, beau |
Deux sommets bien différents d'accès : autant le pic de Pinède est accessible à tout randonneur, autant le pic de Tuquerouye demande une réelle expérience en escalade et en terrain délicat. On y croise d'étranges formations rocheuses : tuyaux d'orgues, cannelures, meringue rocheuse. Pour le pic de Pinède, du refuge de Tuquerouye (2660m), descendre au lac et le longer vers l'est. Avant son extrémité, emprunter entre les grandes dalles une des rampes obliques qui permettent de les surmonter. Au-dessus des dalles, monter N sans histoire pour rejoindre la crête frontière et grimper tranquillement au pic de Pinède (2860m), cairns pour la partie finale. Parfaitement dans l'axe de la vallée de Pineta, beau belvédère sur le mont Perdu (même si la vue depuis la brèche de Tuquerouye avec le lac Glacé au premier plan est encore plus spectaculaire), étonnante crête striée vers l'Astazou.
Pour le pic de Tuquerouye, retour à la brèche de Tuquerouye. Une attaque
semble possible à gauche du panneau solaire. Pour ma part, départ légèrement
versant français par une vire d'abord horizontale puis en s'élevant
rapidement et en revenant au sud au-dessus du refuge pour longuement
remonter une faille (sans doute celle à droite du panneau et qui est
difficile dans sa partie basse). Début en II+ puis II exposé pour revenir
dans la faille et II continu mais plus serein dans celle-ci. La crête se
couche et devient facile. On découvre les étranges tuyaux du pic puis on
bute sur une petite brèche. Courte désescalade II assez verticale. Juste à
gauche du seuil, une faille s'élève rapidement ; elle semble bien fournie en
prise mais elle est quasiment verticale et exposée au-dessus du couloir sud
(une sangle de rappel aperçue en haut). Pour ma part, petite descente du
couloir nord (chutes de pierres) pour prendre une cheminée bien marquée avec
deux blocs coincés. Deux pas de III mais moins exposés et avec repos
intermédiaire, puis II+ pour revenir à gauche sur le fil (dalles peu
prisues). Du sommet finalement bien individualisé, plongeoir sur le lac
Glacé, la crête du Grand Astazou est encore plus étonnante avec ses
cannelures démesurées.
Pour rentrer, descendre au NO en contrebas de la crête, plusieurs courts passages de désescalade II un peu délicats (dalles inclinées et cailloutis). Descendre ainsi de près d'une centaine de mètres vers les éboulis rougeâtres moins pentus. À droite, sur la crête nord peu définie du pic de Tuquerouye, repérer une petite épaule assez évidente. S'y diriger pour découvrir une large corniche facile qui se dirige vers le couloir de Tuquerouye. Suivre cette autoroute à isards jusqu'à un entonnoir (impraticable) qui plonge dans le couloir. Et là, surprise : d'antiques câbles métalliques sont en place pour sécuriser un passage exposé, ainsi qu'un petit aménagement formant une sorte de pont franchissant une courte interruption de la corniche. Après enquête auprès d'Arlaud, Brulle et des Cadier, il s'agit d'une partie du cheminement aménagé à la construction du refuge en 1890 pour éviter le couloir quand il était en glace ; je me demande bien où il passe plus bas. On débouche une vingtaine de mètres sous le refuge. Cet itinéraire est donc la voie la moins difficile pour le pic de Tuquerouye. En sens inverse, il débute en vue du refuge, dans une encoignure avec une faille où un gros bloc forme une grotte et avec trois crampons dans les rochers à droite du bloc. Au retour, la vallée d'Estaubé est toujours aussi interminable, bien plus longue qu'à l'aller.
Longueur : | *** (1500m) |
Difficulté : | ** (Pinède, sans neige), ****/*** (Tuquerouye crête PD+ / corniche nord F+) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales II |
Conditions : | 2013/09/14, beau, quelques brumes au sud, photos |
Sommet dolomitique original, écrasé par les géants Astazou. Suivre le sentier du port Neuf de Pinède approximativement jusqu'à l'embranchement vers Tuquerouye. Hors sentier, monter S vers la paroi, passer juste à l'O des Deux Bornes et atteindre le pied du moribond glacier d'Astazou. Selon l'enneigement, suivre le vallon ou la moraine, site étonnant, jusqu'à la hourquette de Pailla (2617m). Du col, monter raide vers le premier sommet (2739m). Suivre la fine crête en mauvais rocher friable (II/II+ très aérien), courts mais impressionnants passages d'escalade et désescalade sur des œufs, puis monter facilement au second sommet (2746m). Cette portion est évitable par l'ouest en rejoignant le second sommet par une large pente d'éboulis. Du second sommet, descendre l'arête, II aérien en bon rocher puis court II+ en moins bon rocher (cette portion est moins dure que la traversée du premier sommet). Profonde brèche et montée facile par des éboulis au sommet principal (2780m). Les Astazou ont grande allure.
Descente express en revenant à la profonde brèche puis à l'E le couloir d'éboulis croulants (bâtons et vieilles chaussures). Chutes de pierres inévitables. Retour aux pelouses en vingt minutes depuis le sommet !
Longueur : | ** (1150m) |
Difficulté : | *** (escalade PD+ aérienne, pierriers) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales II |
Conditions : | 2015/08/24, nuageux puis beau puis brume montante, photos |
Jolie face visible de loin, facilement identifiable avec sa rampe supérieure
qui débouche à quelques mètres du sommet. Cette rampe qui paraît si courte
et pas bien raide vue du bas n'est pas si anodine : après 250m dans la face
modérément raide (40° au départ, progressivement plus), la rampe réserve
encore plus de 150m de dénivelé, majoritairement à 50°, avec une superbe
ambiance pour finir sous un petit auvent. Avec d'excellentes conditions de
neige (croûte épaisse où la chaussure s'enfonce sans trop forcer, formant de
jolies marches), j'ai trouvé cette face plus impressionnante que
la face nord de la Munia. À la sortie, le paysage se
dévoile soudainement. Célèbre belvédère, le Piméné offre effectivement un
panorama magnifique.
Pour profiter du paysage, retour par le Petit Piméné, les Espuguettes, le plateau d'Alans (jolie vue sur le cirque) et le sentier d'ets Cazaus aux petits lacets qui débouche à l'entrée de Gavarnie.
Longueur : | *** (1500m) |
Difficulté : | **** (alpinisme neige AD-, 40° puis 50°, sur 400m) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Mousel, Pyrénées, courses mixtes, neige et glace |
Camptocamp.org | |
Conditions : | 2013/06/05, beau avec développement de cumulus, neige 1900m/2000m (crampons), photos |
Parcours approximatif de la crête nord du Piméné, crête complexe demandant une recherche d'itinéraire en étant attentif aux traces des moutons intrépides ; mon parcours n'est pas forcément idéal. Traverser le plateau de Coumély et aux dernières granges, remonter le vallon au sud, sentes permettant une progression aisée. Au cirque supérieur (2100m env.), j'ai rejoint la crête à l'est. Très vite, elle devient découpée et impraticable, j'ai fait un grand détour versant E avant d'y revenir au-delà de la fusion des deux crêtes formant le cirque (fallait-il monter le couloir dans l'axe du cirque ?). La crête conduit au pic de Larrue (2597m) en évitant facilement quelques passages rocheux. Grand panorama très ouvert, juste limité au sud par le Piméné.
La suite est sportive, la crête présente d'abord deux ressauts verticaux (à descendre). Descendre à l'E du pic jusqu'à une banquette d'éboulis rougeâtres et traverser S sous le pic de Larrue. La banquette se transforme en vires aériennes, passage facile vertigineux. On retrouve la crête près du point 2575m sous le premier ressaut. Basculer versant O en descendant NO le mauvais terrain caillouteux jusqu'à pouvoir tourner une barre sous laquelle on trouve une sente marquée. La suivre en ascendance, nouveau passage exposé et on retrouve la crête au pied du second ressaut, ouf. La crête est plus facile ensuite, on parvient au pied d'un sommet grisâtre qui surplombe à l'O. Y monter raide et suivre la facile crête étroite (vide spectaculaire à droite). Col (2491m) au pied du pic de la Hosse. Pour monter au pic de la Hosse (2624m), repérer dans la moitié supérieure une corniche ascendante de droite à gauche. La rejoindre, la remonter et finir par rochers et herbe raides pour arriver au sommet. La suite est enfin paisible : descendre versant E et poursuivre dans l'herbe vers le Piméné que l'on atteint par l'une de ses arêtes. Panorama souvent vanté, à raison. Retour par l'itinéraire d'Estaubé avec quelques infidélités accélératrices.
Longueur : | ** (1450m, long) |
Difficulté : | *** (hors sentier, recherche d'itinéraire, pentes raides, passages exposés) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2021/08/21, beau puis nuages de sud |
Remarquable visite du secteur au sud-est du mont Perdu, assez complexe et
peu fréquenté (ce samedi 2 août, alors que la foule se pressait au sommet du
mont Perdu, le soum de Ramond n'aura probablement pas vu plus de deux
visiteurs). Départ du refuge de Pineta (ou du parador, ce qui rajoute deux
fois deux km) pour emprunter le GR11. Au refuge (1240m), prendre la piste vers
le fond de la vallée sur une centaine de mètres. Quand elle frôle le lit du
rio (généralement à sec), descendre dans celui-ci, le remonter un peu et le
traverser en tirant légèrement à droite. On trouve, sur l'autre rive en
bordure des arbres, des cairns et un panneau signalant le GR11. Suivre le
sentier bien balisé qui descend la vallée jusqu'à une prairie puis
tourne à droite pour attaquer sa rude ascension (quelques passages
rocheux). 1200 mètres et 2h45 à 4h plus tard, il débouche au collado de Añisclo
(2453m). La voie directe vers la punta de las Olas est évidente : s'élever
en arc de cercle pour passer au ras des importantes falaises de son arête NE
et rejoindre la crête SE juste sous le sommet (1h45 à 2h30 depuis le
col). Éboulis croulants, épuisants, c'est plutôt une voie de descente...
Au sommet (3022m), admirer l'impressionnante face sud du soum de Ramond et
les jolis pics Baudrimont. Une marche à plat conduit au large col (2969m)
entre Ramond et Baudrimont SE (remarquer à droite le beau lapiaz blanc). En
remontant l'arête ou en rejoignant directement la dernière brèche, arriver
rapidement au sommet effilé du Baudrimont SE (3023m). Je découvre qu'un
petit lac glaciaire s'est niché dans le vallon entre les deux Baudrimont.
L'ascension du soum de Ramond (ou pico de Añisclo) s'effectue par une large
pente d'éboulis (heureusement partiellement tracée) qui débouche à droite du
sommet (3257m, 1h30 depuis Olas). Vue admirable sur les entailles d'Ordesa
et d'Añisclo, sur la vallée de Pineta et sur la vallée de la Larri dominée
par la peña Blanca.
Redescendre les éboulis et tourner à gauche vers le Perdido. Descendre une
barre facile par une succession de gradins (cairns) pour atteindre le névé
permanent du col du Mont Perdu. À droite se dresse le Baudrimont NO (3048m),
accessible par une arête découpée et un peu aérienne. Belle vue sur le
balcon de Pineta et son lac Glacé. Revenir par l'arête et contourner par le
nord le Baudrimont NO (névés ou éboulis) sans trop s'éloigner de ses
falaises. Une raide pente d'éboulis croulants conduit rapidement à la
terrasse Bellevue à 2700m environ (le vallon entre les Baudrimont serait une
voie plus rapide s'il ne se terminait pas par une petite barre qui m'a paru
infranchissable ; ça semble passer enneigé). À
l'extrémité sud de la terrasse, remarquer en face la trace qui utilise un
épaulement de la punta de las Olas. Pour quitter la terrasse, il faut passer
au ras des falaises qui la dominent. Ne le sachant pas, je désescalade plus
à l'est une cheminée délicate (III). Être sûr de son cheminement, la
terrasse est globalement surplombante. La trace rejointe et l'épaulement
franchi vers 2500m, le collado de Añisclo est tout proche mais la voiture
encore bien loin. Attention aux réserves d'eau : passée une source aménagée
cinq minutes au-dessus de l'embranchement de la vire Tormosa et une source
sous le collado de Añisclo, il n'y a que des eaux de fonte qui se réduisent
au cours de l'été.
Longueur : | *** (2150m) |
Difficulté : | ** (orientation, pierriers et éboulis, névés tardifs, petite escalade, bonne visibilité nécessaire) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topos 403, 404, 406, 400c, 400d |
Conditions : | 2003/08/02, beau, chaud |
Le classique d'Ordesa, montée par la senda de los Cazadores, faja de Pelay jusqu'au cirque de Soaso, retour par le fond de la vallée. Et donc : c'est encore plus beau que sur les photos !
Longueur : | ** (700m, 17 km) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | plein ! |
Conditions : | 2011/06/12, beau puis voilé puis gris puis beau, photos |
La vallée d'Ordesa est célèbre à juste titre et mérite sans hésitation une visite (hors saison touristique...). Plus que les nombreuses cascades, le cirque de Soaso dominé par les contreforts tout enneigés du Mont Perdu m'a particulièrement marqué (2h15 pour atteindre le fond du cirque où se cache la dernière cascade). Pour les personnes exemptes de vertige et au pied sûr, je conseille un retour par les fajas permettant de mieux apprécier les falaises du canyon. La faja de Pelay (rive sud, orientée au nord) étant totalement obstruée par la neige, le choix se porte sur les fajas de la rive nord. À 45mn en revenant du cirque de Soaso, emprunter la faja de Canarellos ou Petazals qui circule au pied des falaises nord et atteint en 1h30 le cirque de Cotatuero (aucune difficulté technique, mais impressionnant et il est interdit de trébucher à certains passages). 30mn de plus pour atteindre le pied des clavijas de Cotatuero et comprendre comment on franchit l'escarpement vertical. Redescendre légèrement pour prendre la faja Racòn, aussi impressionnante que la précédente, et rejoindre en une heure le cirque de Carriata, dominé par le tozal del Mallo. Il faut encore une heure de descente jusqu'à la route, 700m en aval du parking.
Longueur : | ** pour le circuit, * sinon |
Difficulté : | * (mais circuit impressionnant) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2002/04/16, grand beau |
Beau circuit qui serait interminable si le décor n'était aussi
somptueux. Montée au cirque de Carriata, nombreux isards peu farouches dont
deux surpris nez à nez sur la fajeta qui permet de franchir facilement
l'escarpement du cirque, et sentier en bordure des falaises jusqu'au tozal
del Mallo (2254m). Vue splendide vers Otal, sur les murailles de l'Escuzana
et celles du Gallinero, que l'on va contourner par la spectaculaire faja de
las Flores (vers 2300m). Encore quelques rares plaques de neige, ça
passait sans problème (avec guère plus de neige, elle aurait été
impraticable). Le parcours de cette étroite vire en équilibre dans la paroi
est réellement magnifique. Une congère exposée occupait un des derniers
éperons au-dessus du cirque de Cotatuero mais à ce point, la muraille de
gauche était basse et coupée de couloirs faciles qui me permirent de sortir
par le haut sans difficulté.
Soudaine découverte de la Brèche de Roland et du Casque. Traversée à vue
d'un vaste lapiaz gris où il n'est pas simple de garder la bonne direction
pour monter à l'intrigant pico del Descargador (2624m) aux courbes de
niveau si bien tracées sur le terrain. Les murailles sud du Casque et de la
Tour sont de toute beauté, le Perdido et ses satellites bien visibles,
l'entaille du Cotatuero laisse deviner ses abîmes. Au col de Millaris
(2457m), le refuge de Góriz (2195m) semble tout proche mais n'en finit pas
de se rapprocher. Descente vers Soaso par les clavijas (désescalade facile
impressionnante), magnifique vallée d'Ordesa, par la rive gauche sur le
bas, pour revoir les parois parcourues par le haut le matin.
Longueur : | *** (1400m, 25 km) |
Difficulté : | ** (orientation, vertige interdit, bonne visibilité indispensable) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 409 (tozal del Mallo) |
Conditions : | 2005/04/28, beau puis quelques cumulus, névés 2400m |
Un long parcours agréablement boisé remonte le cañon de Añisclo. Le début de
la balade se passe dans le fond du canyon et il est difficile d'en apprécier
l'ampleur. Ce n'est que quand le sentier se décide à monter d'un étage qu'il
se dévoile enfin, tout en falaises, vires et clochetons. À la Ripareta
(1390m, 6 km et 2 à 3 heures depuis le parking), la punta de las Olas
et ses escarpements surgissent soudainement et temporairement, ils ne
reparaîtront pas avant le magnifique site de Fuen Blanca (passerelle 1700m,
10 km, 4h environ) au pied du collado de Añisclo. Un peu déçu par la
première heure et demie mais la suite compense largement.
Longueur : | ** (750m, 21 km AR jusqu'à Fon Blanca) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Boyer & Pardina, Randonnées dans les Pyrénées Aragonaises, page 114 |
Conditions : | 2004/10/03, beau |
Joli circuit où j'ai observé des isards, des dizaines de vautours à la
parade, un gypaète rasant le cuello Viceto et un sanglier moins surpris que
moi. À l'entrée d'Escuaín (1215m), suivre la piste barrée qui remonte la
garganta de Escuaín (invisible). Au terminus, montée à vue au cuello Viceto
(2007m) en passant au-dessus des pins. Jolie découverte du massif du Mont
Perdu. S'élever au nord dans la désespérante pente herbeuse pour atteindre
la pleta de los Flaixins (2400m env.), d'où l'on découvre enfin de près la
Suca et les Tres Marías. Par bonne visibilité, l'itinéraire est évident et
assez cairné : il faut passer au pied de la María occidentale pour atteindre
le col entre celle-ci et la Suca. Le terrain calcaire, avec barres,
surplombs, dolines et pertes, devient original alors que l'on s'approche des
falaises supportant les sommets. Sans difficulté cependant, parvenir au col
puis au sommet de la Suca (2802m). Quelques gouttes au col puis le ciel se
dégage au sommet, dévoilant le massif du Mont Perdu débutant d'un trait à la
punta de las Olas qui s'élève par mille mètres de falaises. La Suca est un
beau belvédère, sur le Mont Perdu, le balcon de Pineta, le cañon de Añisclo,
les Parets de Pineta et plus loin vers Cotiella - Montañesa. Seule la Munia
est restée cachée dans les nuages.
Pour varier la descente, suivre le contrefort sud de la Suca, plus facile qu'il n'y paraît (cairns), avant de repasser au plateau de Flaixins et au cuello Viceto. Continuer au sud sur la ligne de crête, en feintant par l'est le premier tozal. Le tozal de Basones (2132m) peut être contourné par l'ouest mais il est dommage de se priver de ce belvédère face au cirque de Gurrundué. Continuer au SE sur les croupes herbeuses en évitant plus ou moins certains mamelons jusqu'au cuello Ratón (1684m) au pied du Castillo Mayor. On y trouve le GR15 qui descend sans chicaner à Escuaín.
Longueur : | *** (1800m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, bonne visibilité préférable) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2006/10/07, plutôt beau sur l'avant-chaîne, frontière accrochée avec éclaircies |
Fabuleux voyage sur la terrasse située entre les rougeâtres paredes de
Pineta et les falaises blanches des sommets, mille mètres au-dessus du fond
de la vallée de Pineta. Le parcours, de l'entrée de la vallée à son
extrémité, visite une dizaine de cirques, variés et superbes, en
franchissant autant d'éperons où la vue se déploie. Pratiquement pas une
trace, parfois une sente tracée par les nombreux isards peu habitués à voir
des humains, l'itinéraire alterne des prairies pentues, des pierriers, des
vires étroites, quelques plats, on ne s'ennuie pas une minute. Des edelweiss
partout. Ne pas négliger la distance ni les petites montées-descentes qui
s'accumulent.
Départ à la zone de pique-nique (1150m) à l'ouest de l'embalse de Pineta. Suivre la piste de Montinier puis le GR (ou un vieux sentier abandonné plus direct), passer la cabane de Montinier, un abreuvoir et après le petit ressaut suivant, vers 1770m, commence le parcours de la faja. L'itinéraire est assez évident même si l'on peut hésiter parfois sur l'étage à emprunter pour passer d'un cirque à l'autre. Au cirque entre punta de Monesma et Zuca Plana, on croise un itinéraire balisé en rouge venu du réfuge de Pineta, seule échappatoire du parcours. Pour prendre du recul, monter sur les petits tozals déportés (tozal de Mañaneto, 2114m et punta Castiecho, 2219m). Le parcours s'achève sous le collado de Añisclo vers 2250m où l'on trouve le GR11. L'ambition irréaliste était de poursuivre par la faja del Maqui, la raison et la fatigue ont conduit à la faja de Tormosa, bien tracée et qui conclut le parcours avec quatre cirques pour aboutir au fond de la vallée de Pineta. Fatigué et heureux.
Longueur : | *** (1700m ? avec les cumuls, plus de 25 km sans compter le retour) |
Difficulté : | ** (sente occasionnelle, éboulis parfois, dévers souvent, attention sans cesse) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Revue Pyrénéenne, n°71, été 1995 (première description) |
Audoubert, Les plus beaux sommets des Pyrénées (1998) | |
Refugio Pineta (excellent, trace GPS appréciable) | |
Conditions : | 2022/08/01, beau avec bourgeonnements inoffensifs |
Assez long circuit, varié, pour gravir un joli belvédère par un itinéraire assez détourné mais toujours évident. Depuis Bestué (1230m, route goudronnée), suivre le GR15 vers l'ouest (vieux balisage). Il commence par perdre 300m pour traverser le rio Airès vers 940m puis s'élève et franchit la crête sud issue du Sestrales vers 1400m. En douce montée, il longe ensuite des falaises. On rejoint alors l'itinéraire venant de San Urbez en trouvant à droite un sentier (cairn) qui s'élève brusquement dans les buis. Une cheminée facile (quelques pas d'escalade I) permet de retrouver la crête que l'on quitte aussi vite pour un cheminement horizontal sur la terrasse supérieure versant Añisclo. Cette jolie traversée se termine à une vaste raillère que l'on remonte péniblement pour atteindre un col à gauche d'un piton massif parfois dénommé Petit Sestrales. Gravir un petit ressaut au sud et suivre versant Bestué une large vire déversante vers une fenêtre de pierre. Elle conduit à une cheminée facile qui nous hisse sur l'immense plateau sommital du Grand Sestrales (l'éminence sud du plateau, légèrement plus basse, semble être le Petit Sestrales de mes cartes). Le retour s'effectue en continuant vers le nord, soit en bordure du canyon, soit sur la ligne de crête, pour atteindre le collado de Plana Canal où une longue piste (7 km environ) ramène au-dessus de Bestué.
Longueur : | ** (1300m, 19 km) |
Difficulté : | ** (cheminées faciles, éboulis) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Boyer & Pardina, Randonnées dans les Pyrénées Aragonaises, page 115 (depuis San Urbez) |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome III, topo 410 (depuis San Urbez) | |
Conditions : | 2002/11/08, couvert |
Départ de la piste issue de Tella qui s'élève vers les pâturages au pied du
portillo de Tella (parking entre 1300m et 1650m selon l'envie et la
barrière). Balisage rouge-blanc jusqu'au portillo de Tella (2089m) puis
crête vers l'est et contournement du bastion terminal par le nord (le plus
rapide, pente raide) ou le sud (facile en allant chercher la crête loin à
l'est). La pala de Montinier ou peña Cavez (selon les cartes) est
remarquable, jolie vue vers le Cotiella.
Longueur : | * (700m à 1000m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | * |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Boyer & Pardina, Randonnées dans les Pyrénées Aragonaises, page 109 |
Ratio & Audoubert, 50 balades et randonnées dans le Haut Aragon, page 83 | |
Conditions : | 2005/04/29, beau |