Carte schématique du secteur Oô-Portillon.
Magnifique massif central, éclipsé en altitude par la Maladeta et les Posets tout proche, abritant une imposante collection de hardis sommets. Le Perdiguère, point culminant du secteur, n'est qu'un informe tas de blocs mais tous les autres sommets présentent de belles silhouettes formées de grandes parois et de longues crêtes déchiquetées. Grâce aux refuges d'Espingo, du Portillon et du Maupas, les sommets ne sont guère éloignés mais la majorité nécessitent une certaine expérience. Ma préférence va au « pic » des Crabioules, étroite crête de trois cents mètres de long se relevant à peine aux deux extrémités, et surtout à l'élégant pic des Gourgs Blancs. Il faut le voir depuis la tusse de Montarqué au petit matin quand il s'enflamme, l'examiner depuis les Spijeoles par-dessus son glacier résiduel, le retrouver depuis le Schrader en premier plan des autres 3000, l'admirer depuis les Posets, enfin le gravir en traversée du port d'Oô au port de Pouchergues, et se laisser convaincre que c'est le plus beau sommet des Pyrénées.
Zone très fréquentée (à raison) du lac d'Oô, du lac d'Espingo et du lac du
Portillon, dominé par une crête de 3000 (Perdiguère
en tête). La tusse de Montarqué se trouve au milieu du cirque d'Espingo et
surplombe le lac du Portillon et le lac Glacé, offrant une vue complète sur
l'ensemble du site. Le 3 mai 1997 constituait la date d'ouverture du refuge
d'Espingo (accès au refuge quasiment sans neige). Par contre, le 28 avril
2000, la neige fraîche abondante ne m'a même pas permis d'atteindre le
Portillon. J'ai quand même eu droit au refuge d'Espingo pour moi tout seul !
Comme la Tusse se trouve sur le chemin menant au Seil de
la Baque et vers les Gourgs Blancs, de nouvelles
visites m'ont permis de confirmer que c'est un belvédère extraordinaire et
facile d'accès.
Longueur : | ** (800m+1000m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, pages 45-53 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 572 | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 103 | |
Conditions : | 1997/05/03, nuageux, averses, neige 1900m |
2000/04/29 (sommet pas atteint), grand soleil, vent froid, neige 1900m | |
2002/09/29 (Espingo), beau | |
2018/09/23 (Oô), beau |
Joli parcours panoramique, en empruntant le GR10 de Superbagnères au lac
d'Espingo et en descendant aux granges d'Astau. Le cirque des Crabioules
pour commencer la journée, le cirque d'Espingo pour la finir. Un peu de
distance mais petit dénivelé. À la hourquette des Hounts-Secs (2267m), faire
un petit saut au cap de Bassiéret (2296m) pour prendre un peu de recul.
Longueur : | * (+600m, -1300m, assez long : 16 km) |
Difficulté : | * (absence totale de neige indispensable) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2010/09/05, beau |
Montée par les granges de Gourron (sentier n°5) et le chemin des Crêtes, retour par le sentier de découverte du Sarous et le chemin de la Crémaillère. Nombreuses variantes. Jolies forêts.
Longueur : | ** (1200m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2020/10/25, beau, léger voile |
Boucle de temps gris : lac d'Oô, lac d'Espingo, hourquette des Hounts-Secs, coume des Hounts-Secs (vague sentier côté droit), cabane inférieure de Médassoles, bon sentier rive droite.
Longueur : | ** (1150m) |
Difficulté : | * (portion hors sentier) |
Intérêt : | * |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2015/05/25, gris, brouillard |
Belle et longue course de crête, sans grandes difficultés par temps sec (des
passages de II- pleine crête, peu exposés en général). En neige, la
difficulté augmente un peu (PD) et l'ambiance beaucoup plus. Comme toujours
sur une crête, attention aux corniches. À éviter quand la station de
Peyragudes est ouverte.
Départ au hameau de Gouaux-de-Larboust d'en Bas (1300m) ou du lacet (1397m)
sur la route des Agudes, d'où l'on parcourt la croupe herbeuse par le cap de
Montcaup (2025m) jusqu'au début de la crête des Six Pics (2h environ). La
crête est constituée de nombreuses pointes et gendarmes, certains pouvant
être évités par des passages sur flancs herbeux raides. La crête elle-même
présente aussi des passages raides. 2h15 - 2h30 pour atteindre le Montségu.
Quelques échappatoires, très raides, versant N.
La crête offre de belles vues sur la cascade d'Oô (sans que l'on voie jamais le lac) et le cirque d'Espingo (Quayrat - Perdiguère - crête du Seil de la Baque - Spijeoles) et des aperçus sur le Maupas et les Crabioules. Le Montségu ouvre la vue vers l'ouest, depuis l'Arbizon, le massif du Néouvielle jusqu'au Lustou. Et bien sûr, le Hourgade et Nord Nère tout proches.
Pour le retour, revenir entre le cap des Hittes et le Montségu et descendre dans le vallon pour rejoindre le lac de Laouay. Partir à droite et continuer la descente pour trouver une piste. Pour revenir au village, ne pas descendre au bord du ruisseau mais suivre la piste dans le bois en laissant à gauche l'embranchement qui rejoint le lacet de la route des Agudes.
Longueur : | ** (1300m avec les oscillations, 11 km) |
Difficulté : | *** (crête, quelques escalades II, pentes herbeuses ; en neige, alpinisme PD) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2001/04/01, grand soleil, chaud, neige 2000m/1800m |
2009/12/12, beau, neige 2000m/1600m (crampons) | |
2016/11/27, beau puis léger voile, neige 1700m (crampons) |
Facile et rapide itinéraire à ski comme à pied. Pour le ski, il faut viser le créneau où la station de Peyragudes est fermée avec de la neige assez bas. Départ de l'épingle 1391m de la route des Agudes, vallon évident jusqu'au sommet, joli panorama.
Longueur : | * (1000m) |
Difficulté : | * |
Trajet : | cartographie |
Intérêt : | * (+1 au printemps) |
Conditions : | 2012/04/17, beau, neige 1400m (skis) |
En hiver, sommet aérien avec une superbe ambiance : un environnement montagnard de grande ampleur, tout en bas les abîmes de Clarabide, et Estos, Lustou, Bachimala, Posets, Hourgade, tous sous leur profil le plus spectaculaire. Du pont de Hournets (1266m), rejoindre par l'une ou l'autre rive la cabane d'Ourtiga (1630m), d'où le col d'Estiouère est bien visible au SO. Remonter vers les Barguérettes, laisser la cabane loin à droite et franchir directement le premier ressaut près d'une ravine, juste à droite des premières barres, court passage 35° (on peut aussi faire un lointain détour au nord). Remonter alors le vallon du col, courte pente raide pour sortir (35°). Suivre à l'ouest la crête facile qui devient étroite après l'antécime (crampons).
Longueur : | ** (1300m) |
Difficulté : | ** |
Intérêt : | *** (en hiver) |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées vol. 2 |
Satgé, Ski de randonnée - Pyrénées Centrales | |
Conditions : | 2012/03/10, beau, vent au sommet, neige 1250m (skis, crampons), photos |
L'accès au Hourgade par le lac de Hourgade n'est déjà pas un itinéraire simple. Si on y rajoute le parcours de sa crête NO, on obtient un intéressant itinéraire difficile. De la cabane d'Ourtiga (1630m), on voit clairement au SO le col d'Estiouère (2437m), entre Estiouère et Pichadères. S'y diriger au mieux (complètement hors sentier) et rejoindre ce col qui ne cesse de s'éloigner au fur et à mesure de la montée. Sans difficulté, grimper à l'est au pic d'Estiouère (2619m), en zigzaguant de par et d'autre de la crête. On découvre les abîmes du vallon de Cascarré, le petit lac de Hourgade et la crête qui nous attend. En se tenant sur le fil ou à l'est, descendre la crête au S jusqu'à la porte d'Enfer (2596m), au pied de la Belle-Sayette (terrain facile mais délicat, dangereux si humide). Échappatoire facile vers le lac de Hourgade. Escalader la crête, constituée de frontons peu difficiles (II/II+) ou de dalles schisteuses inclinées, le tout au-dessus d'à-pics. À la Belle-Sayette (2812m), on découvre le lac de Caillauas et le débouché des gorges de Clarabide.
La difficulté et l'exposition augmentent encore pour la descente vers la brèche Belle-Sayette - Hourgade : dalles très inclinées et à-pics vertigineux, avec en bonus un passage à califourchon à la sortie délicate et une dalle lisse et malcommode. Échappatoire à la brèche, vers le pied des falaises portant le pierrier sommital du Hourgade. En continuant sur l'arête, on rencontre encore plusieurs frontons verticaux et passages exposés avant que l'arête ne se fonde dans la face NO du Hourgade (2964m), que l'on atteint alors sans problème. Splendide belvédère.
Le retour par le lac de Hourgade n'est pas limpide : le pierrier de la face NO est soutenu par un ressaut dont le franchissement à la descente est peu clair. Pour ma part, je suis passé à l'est (côté crête N du Hourgade) mais il est peut-être plus rapide de passer à l'ouest (côté Belle-Sayette). Sous le lac, partir à la chasse aux cairns (discrets, pas de sentier). Ceux-ci m'ont conduit à trouver vers 2150m un sentier mal en point qui part horizontalement au-dessus de falaises et disparaît dans les rhododendrons à l'approche du vallon du col d'Estiouère où j'ai retrouvé mon cheminement matinal. J'aurais préféré trouver le sentier de la carte IGN, 200 mètres plus bas.
Mes temps : pont de Hournets - pic d'Estiouère : 2h40 ; Estiouère - Belle-Sayette : 1h ; Belle-Sayette - Hourgade : 1h20 (le guide Ollivier indique 2h - 2h30 pour cette liaison, il y a certainement confusion).
Longueur : | *** (1800m) |
Difficulté : | *** (longue escalade II/II+ exposée ; hors sentier pour le reste) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 543 (Hourgade par le lac) |
Guide Ollivier Pyrénées Centrales V | |
Conditions : | 2005/07/02, beau, rares névés |
Montée au pic de Hourgade par la voie classique depuis Peyresourde qui
emprunte un joli sentier en balcon (un peu long au retour) et passe aux lacs
de Nère. Le Hourgade est réellement un splendide belvédère, encore plus
quand la neige commence à blanchir les sommets : sommets du luchonnais tout
proches (Perdiguère, Spijeoles, Gourgs Blancs) ; Clarabide et Posets
au-dessus du lac de Caillauas ; la grande muraille Schrader-Abeillé ;
Batoua-Lustou-Estos et la face sud de l'Arbizon.
Retour par les pics d'Espingo et de Nord Nère. Pour gravir le pic de Nère (2794m), du mignon laquet (2735m env.) suivre la crête d'abord en lame de couteau émoussée (et feintable) pour aboutir devant le piton déporté qui est le point culminant ; courte escalade II+ exposée. La suite de la crête semble plus dure, contourner le pic de Nère (2794m) par le nord en reprenant la crête au niveau d'une pointe secondaire avant la profonde brèche précédant le pic d'Espingo. Petite escalade en terrain médiocre pour atteindre le pic d'Espingo (ou pic de Leytarous, 2856m) puis crête facile jusqu'au pic de Nord Nère (2844m, 1h30 depuis le Hourgade). Il ne reste plus qu'à rejoindre le couret d'Esquierry (2131m) pour fermer la boucle, par le versant E ou par la large crête N (plus raide).
Longueur : | *** (1650m) |
Difficulté : | ** (circuit : quelques II, hors sentier) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 39 (Hourgade) |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, pages 69 et 99 (Hourgade et Nord Nère) | |
Conditions : | 2001/10/27, beau, traces de neige |
2017/07/31 (avec Nère), beau, vent fort de sud |
L'itinéraire skieur des pics d'Espingo et de Nord Nère depuis Peyragudes est plus sérieux que l'itinéraire estival. Départ côté Agudes (1580m) ou côté Peyresourde (1600m ou plus haut selon l'enneigement). Après avoir remonté les pistes et traversé le cap des Hittes (2368m), la descente du Montségu (2354m, à tort cap des Hittes IGN) sur le couret d'Esquierry n'est pas à prendre à la légère : après la descente à ski ou à pied de la crête SSW qui donne sur des barres et qui voit tard le soleil, il faut basculer dans le versant SE avant une pointe déportée à gauche, versant raide, herbeux et avalancheux. Et au retour, il faudra remonter par là... Ce n'est qu'à ma troisième visite que j'ai pu passer tout à ski à l'aller comme au retour, en crampons les fois précédentes. Au-delà du couret d'Esquierry (2131m), c'est une jolie balade, sur un terrain idéal pour le ski. Belles pentes sommitales, orientées E pour l'Espingo et SE pour le Nord Nère. Large panorama, celui d'Espingo est plus montagnard avec la crête d'Arrouge au premier plan.
Longueur : | *** (1700m ou 1800m) |
Difficulté : | *** (jonction Montségu - couret d'Esquierry : terrain raide, exposé, avalancheux) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Cabot, Ski de randonnée dans les Hautes-Pyrénées vol. 2 |
Conditions : | 2013/05/26 (Nord Nère depuis Peyresourde), beau, neige 1670m (skis, crampons), photos |
2017/04/08 (Nord Nère depuis les Agudes), beau, neige 1600m (skis, crampons) | |
2019/04/13 (Espingo depuis les Agudes), beau, neige 1600m (skis) | |
2021/03/13 (Espingo depuis les Agudes), beau, neige 1600m (skis) |
Itinéraire tout simple : départ des maisons (1123m) sous les granges d'Astau, GR10 jusqu'au couret d'Esquierry, vallon au S avec plusieurs ressauts un peu raides pour parvenir au plat au pied des pics d'Espingo et de Nord Nère, au choix. Le panorama du pic d'Espingo est plus spectaculaire que celui du Nord Nère sur les hauts sommets du luchonnais. À ski, il faut viser les bonnes conditions : forêt enneigée ou punition de portage (au moins pour la montée : elle n'est guère skiable sous 1400m), pentes de la crête des Six Pics purgées pour remonter le val d'Esquierry et neige stabilisée dans la pente finale. C'est alors un bel itinéraire, efficace et gratifiant.
Longueur : | *** (1750m) |
Difficulté : | * (+1 en hiver) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Satgé, Ski de randonnée - Pyrénées Centrales |
Camptocamp.org | |
Conditions : | 2014/03/08, beau, neige 1100m (skis, crampons), photos |
Boucle au pic d'Espingo au plus près du lac d'Oô. Depuis le temps que je passe au lac d'Oô, je me demandais si un passage existait versant ouest pour rejoindre directement le val d'Arrouge ; un seul point est envisageable et contrairement à d'habitude, plus je me rapproche, plus c'est raide, déversant et peu sympathique ; retour au classique chemin montant à Espingo par la rive est. Après la cabane d'Arrouge (2120m), suivre le sentier jusqu'à une laquette (2246m) et le quitter pour monter la pente herbeuse vers la crête. Je suis sorti plus à l'est que le collet herbeux pour aller à la pointe orientale (GPS 2550m, la cote 2667 est fausse). Le Troucet de Courts correspond-il à ce point, à la crête horizontale ou au collet ? Direction le pic d'Espingo par la crête, d'abord une longue cheminée herbeuse puis des blocs faciles. Belle vue au sommet (2856m) que j'ai plus souvent gravi à ski qu'à pied.
Retour par le plan des Sérons (2494m) et sa crête NE. Elle présente plusieurs ruptures raides, prudence le versant sud plonge sur le lac d'Oô mille mètres plus bas. Très jolie vue tout du long. Aux premiers arbres vers 2100m, revenir en traversée vers la cabane supérieure (1908m) pour rejoindre le val d'Esquierry.
Longueur : | *** (1900m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, pentes raides) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2022/10/15, beau, vent frais en altitude |
Monter au col d'Espingo (1967m), passer au déversoir du lac d'Espingo (1882m) et suivre le sentier du val d'Arrouge. À la cabane (2120m), le sentier bien marqué s'éloigne fortement du ruisseau pour remonter le vallon jusqu'aux Lacasses (2319m), rare plat. Le sentier disparaît, les cairns demeurent. Rejoindre la porte d'Arrouge (2809m) en franchissant le ressaut rocheux à droite de l'axe du couloir. Suivre la crête au NO, facile jusqu'à une antécime. Descendre à une brèche, passer versant ouest et remonter (escalade II) au pic d'Arrouge. Panorama intéressant mais celui du Hourgade est encore plus beau.
L'accès au Hourgade paraît impossible mais il n'en est rien. Descendre au nord en désescalade facile mais en terrain raide et exécrable, compliqué par du givre sur les rochers. Rencontré trois sangles de rappels dont une seule était fiable : rien ne tient. On parvient à une brèche (pas d'échappatoire : le couloir à l'est ne passe pas). J'ai contourné en descendant un peu la pointe intermédiaire pour rejoindre la brèche suivante (2853m ?) d'où on peut s'échapper. Attaquer la montée vers le Hourgade légèrement versant E, escalade II+, mauvais terrain (on grimpe sur des feuillets fragiles). Après la jonction avec la crête E, les difficultés sont finies : on peut rester sur la crête (quelques II, rocher excellent en comparaison) jusqu'au sommet du Hourgade ou passer dans le versant E. Splendide belvédère (tres repetita placent).
Retour par les lacs de Nère avec un détour au petit pic de Nère Arrouge
(2860m). Le brouillard est bloqué sous les lacs et je retrouve sans
difficulté le sentier direct vers le couret d'Esquierry. Plongée dans le
brouillard, traversée de pentes raides sur un fin sentier accroché à flanc
de montagne, impression de marcher en suspension sur la brume. À peine
reconnu le couret d'Esquierry. Sans visibilité, le vallon de descente parut
moins interminable que d'habitude.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | *** (escalade II+, mauvais terrain) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2012/10/13, beau au-dessus d'une mer de nuages montant à 2100-2200, photos |
Très long circuit, avec une longue crête chaotique, dans un secteur totalement délaissé des montagnards. Monter au col d'Espingo (1967m), passer au déversoir du lac d'Espingo (1882m) et suivre le sentier du val d'Arrouge. À la cabane (2120m), laisser le sentier principal qui prend de la hauteur et rejoindre le vallon. Les deux pics visibles en face sont les pics Marcel Spont et des Isclots. Le passage des barres est peu évident et je ne pense pas avoir trouvé le passage Sabathé. On remarque à gauche des falaises une vire horizontale qui débute à droite dans une encoignure où coule un ruisseau. Je suis monté dans cette encoignure mais surprise, pas de vire en haut. Par contre, la raide pente au-dessus était praticable grâce aux rhododendrons qui fournissaient d'excellentes prises. Passage peu recommandé à la descente (de toute façon, il est probablement introuvable vu d'en haut). S'orienter ensuite progressivement vers l'ouest en prenant de la hauteur entre pelouses et affleurements rocheux, en se dirigeant vers l'importante crête nord du Marcel Spont. Logiquement, on passe au lac coté 2460, on peut aussi monter plus franchement pour visiter les lacs de l'étage supérieur. Contourner la crête nord du Marcel Spont et remonter le vallon de pierraille jusqu'au pied de la crête où l'on vire à gauche pour prendre de la hauteur (névé gelé, ce qui m'a renvoyé dans de mauvais rochers II) pour atteindre une cuvette sous le sommet. Le rejoindre par la crête N (quelques pas d'escalade facile). Sommet bien isolé, vaste panorama.
Parcours de la crête des Hermitans. Guère d'échappatoires, rocher souvent à contrôler. Ni trace ni cairn, on perd parfois du temps à chercher le bon cheminement. Descendre par la crête, facile, jusqu'à une première brèche. La descente à la deuxième brèche (2857m) se fait par une très grande dalle lisse mais heureusement peu inclinée, puis un pas de III pour rejoindre le seuil. Commencer à grimper une petite pointe puis la contourner par la droite (II aérien) pour rejoindre le seuil suivant. Sérieux morceau d'escalade ensuite légèrement à gauche du fil (III sur plusieurs mètres puis II, aérien, rocher médiocre). On trouve encore deux brèches (II avec pas de III) avant le sommet du pic des Isclots (2924m, une demi-heure depuis le Marcel Spont). La suite est plus facile. Descendre à une brèche (où passe la voie normale du pic des Isclots) et remonter à la pointe 2869m (II). La descente à la brèche suivante, qui est pratiquement de plain-pied avec le pierrier du Seil Grand, est peu évidente. Elle se fait en versant nord, dans un mur vertical abondamment fourni en bonnes prises (II+ sur une quinzaine de mètres). Le reste de la crête ne présente pas de passages caractéristiques : elle se parcourt sur le fil (nombreux passages en II, blocs parfois instables) ou à proximité versant sud, mais il faut parfois perdre pas mal d'altitude dans le versant sud, raide et herbeux (gispet), pour rejoindre le seuil des brèches qui se succèdent. Passer le pic des Hermitans (coiffé de granite blanc) sans le remarquer pour aboutir au mail Mouillat (2777m). La crête devient alors granitique, effilée et complexe. Des brèches excessivement étroites et une suite de passages aériens en II mènent au pied du dernier ressaut qui semble sérieusement plus dur. J'ai choisi de rejoindre le gradin caillouteux situé sous la porte d'Arrouge. Désescalade II et III, délicate et exposée (un rappel aurait été très utile). 2h15 depuis le Marcel Spont. Parcourir tout le gradin vers le nord, une petite désescalade permet de rejoindre le haut du val d'Arrouge. Monter au col de Nère Arrouge (2813m) et descendre par la voie normale du pic de Hourgade. Au déversoir du lac de Nère inférieur, prendre à droite un sentier d'abord peu marqué (cairns) qui traverse horizontalement les flancs raides du pic de Nord Nère (un peu vertigineux par endroit) pour arriver au couret d'Esquierry (2131m) où une longue descente ramène aux granges d'Astau.
Longueur : | *** (2100m, voire plus) |
Difficulté : | **** (PD+, escalade II/III, hors sentier) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2009/08/23, beau |
Pour commencer, une belle balade de lacs avec le lac de Caillauas, encaissé,
puis les jolis lacs des Isclots et du Milieu. L'accès au col de Gourgs
Blancs est assez rude, même s'il n'y a plus guère à s'inquiéter du glacier
des Gourgs Blancs (qui ressemble tout au plus à un vague névé oublié). Le
col des Gourgs Blancs offre déjà une vue intéressante avec
le Perdiguère, le grand glacier
du Seil de la Baque (désormais défunt),
l'impressionnant
pic des Gourgs Blancs et, plus loin au sud-ouest, le
Schrader. La crête finale demande un peu d'attention
et ouvre la vue.
Longueur : | ** (1400m depuis la Soula) |
Difficulté : | ** (crête finale) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées dans les Hautes-Pyrénées, page 193 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 539, 537 | |
Conditions : | 1998/09/06, beau |
Pour varier la montée au refuge du Portillon, passage par le lac Glacé
(2664m) et par le Gourdon, en suivant l'itinéraire du col des Gourgs Blancs
et en le quittant une fois passé l'éperon E du Gourdon. Ce sommet secondaire
offre une belle vue, sur les divers lacs du secteur (notamment les Gourgs
Blancs, magnifiques) et sur les sommets du Portillon. La moitié occidentale
du Seil de la Baque est en voie de disparition, fragmentée en multiples
portions sans épaisseur. Avec le recul des neiges, un laquet a fait son
apparition dans le versant NO du cap de la Baque ; le laquet 2672m à l'ouest
des Spijeoles est bien plus grand que sur la carte et encore couvert de
banquise mi-septembre.
Longueur : | *** (1900m+100m) |
Difficulté : | ** (pierriers, crête finale) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 537 |
Conditions : | 2005/09/14, beau |
Jolie traversée en retour de Clarabide - Gourgs
Blancs. Du refugio de Estós (1890m), prendre le sentier de la prise
d'eau derrière les toilettes, passer rive gauche du ruisseau (déchaussage
par grosses eaux) puis repasser rive droite vers 2100m au pied d'une cascade
(délicat par grosses eaux, un pont de neige providentiel et un peu
d'escalade pour éviter le gué dangereux), suivre le sentier cairné qui
grimpe bien jusqu'à l'ibón de Gías (2640m), beau site, et monter à vue vers
le port d'Oô (2910m) qui ne passe pas aux points bas mais au ras de la dalle
du pic Arlaud. Descendre un peu, rejoindre le col des Gourgs Blancs (2877m)
et le pic Gourdon (3034m). Paysage très blanc, enneigement continu du fond
du vallon des Gourgs Blancs jusqu'aux cols de Litérole, Russell aurait
apprécié. Retour au col des Gourgs Blancs et superbe descente du vallon des
Gourgs Blancs, les lacs commençaient à peine à dégeler, neige continue
jusqu'au lac des Isclots (2398m) et même dessous dans la gorge. Splendide.
Sentier tout juste praticable pour passer au-dessus du lac de Caillauas
(2172m) et retour étouffant au Pont du Prat (1229m).
Longueur : | ** (+1300m, -1900m) |
Difficulté : | ** |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m |
Conditions : | 2018/07/01, beau, neige 2700m/2300m (crampons) |
Le tricéphale pic Belloc est une modeste éminence sur la crête Spijeoles -
Hourgade. Son ascension n'est vraiment intéressante que combinée avec le pic
des Spijeoles. Elle visite en outre le Seil Grand, vaste plan incliné
émaillé de lacs et laquets situé entre le piton d'Espingo et la crête des
Spijeoles, où l'on ne croise personne. Pour accéder à la brèche Belloc (au
nord du pic), le plus facile (mais pas le plus court) est de suivre le
chemin du Portillon jusqu'à la passerelle de la Coume de l'Abesque, prendre
le sentier du lac Glacé pour franchir le premier ressaut et le quitter vers
2300m pour contourner (hors sentier, pas de traces) la pointe Belloc. On
atteint un premier lac sous les escarpements de cette pointe. Le pic Belloc
et son farouche éperon nord sont bien visibles et la direction de la brèche
est évidente. Le couloir (35-40° ?) de la brèche est défendu par un névé
permanent (encore présent mi-août 2003) dont la partie basse peut être
évitée par la droite. En absence d'équipement, j'ai escaladé à droite le
long d'une étroite fissure pour rejoindre le haut du couloir (escalade II+
exposée). De la brèche, une escalade zigzaguante peu difficile (II aérien
par endroit) conduit au sommet. La pointe centrale demande un peu d'effort
(II+ ou évitement). La crête entre la troisième pointe et le pic des
Spijeoles ne présente par contre quasiment aucune difficulté et se déroule
dans un cadre magnifique dominé par les Gourgs Blancs (trente à
quarante-cinq minutes entre les deux pics). Retour par la voie normale des
Spijeoles.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | *** (escalade II parfois aérienne, hors sentier) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 540, 541, 538 |
Conditions : | 2003/08/09, un peu nuageux |
Nouvelle visite en sens inverse, le paysage enneigé
est beau. Refuge du Portillon (2570m), col du Pluviomètre (2880m), traversée
sous le Gourdon, pic des Spijeoles (3065m), crête facile jusqu'au Belloc
sud puis II+ aérien (évitable semble-t-il) pour Belloc central et Belloc
nord (3008m). Descente peu lisible sur la brèche Belloc, quelques cairns,
sur le fil (II aérien) puis dans le petit cirque à droite (N) avant de retrouver
la crête, évitement d'un gendarme par la gauche (S) sans rejoindre le gros
cairn plus bas (itinéraire venu de Caillauas ?), de nouveau crête II
aérienne et brèche. Descente du couloir enneigé 35-40°, étonnant Seil Grand
et ses laquets, détour à droite à la pointe Belloc (2680m) pour une vue en
retrait et descente à vue au déversoir du lac Saussat, laborieux tout en bas
(rhododendrons et myrtilliers).
Longueur : | ** (1500m+700m, -2200m le second jour) |
Difficulté : | *** (escalade II parfois aérienne, hors sentier) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2017/06/11, beau, névés 2500m (crampons) |
Long et splendide circuit, permettant de gravir le pic des Gourgs Blancs,
sommet élégant ne disposant d'aucune voie d'accès facile. À réserver aux
montagnards chevronnés et par beau temps. L'itinéraire était totalement
déneigé le 11/09/2000 (année sèche cependant).
Partant du refuge du Portillon (2570m), passer au col du Pluviomètre
(2880m), descendre sur la moraine en direction du col des Gourgs Blancs,
puis obliquer vers le port d'Oô (2908m) que l'on atteint par des éboulis
instables en 1h30 (en fait, on ne passe pas au port d'Oô, infranchissable,
mais à un autre col tout proche (2910m) au pied du pic Jean
Arlaud). Descendre dans les éboulis puis les gros blocs en Espagne pour
contourner le pic des Gourgs Blancs. Repérer le premier couloir à droite qui
provient de la brèche des Gourgs Blancs, j'en reparlerai plus loin. Éviter
de trop descendre vers l'ibón de Gías (ou du Puerto d'Oô, à ne pas
confondre avec le lac Glacé du Port d'Oô, situé en France) en passant au
nord du mamelon coté 2805m sur la carte TOP25 et contourner un dernier
éperon vers 2780m. Atteindre le vallon menant au port supérieur de
Pouchergues ou port de Gias et le quitter aussi vite pour se diriger au
SO vers la brèche de Gías (2965m) qui sépare le pico de Gías (ou pic Sud de
Clarabide) du pic central de Clarabide. Remonter le vallon en obliquant
sur la fin vers l'arête NE du pico de Gías. Une escalade facile permet
d'atteindre le sommet (3013m). Redescendre à la brèche pour atteindre le
pic principal de Clarabide (3020m. 2h30 depuis le refuge du Portillon) puis
le pic oriental de Clarabide (3012m) avant de rejoindre le port supérieur de
Pouchergues ou port de Gias (2921m).
Jusque-là, peu de difficultés techniques, simplement des éboulis (tous les genres : petits et gros, stables et instables, morainiques et d'érosion, lisses et tranchants) et quelques cairns isolés. Monter dans de gros éboulis puis de gros blocs stables à la pointe Lourde-Rocheblave (3108m). À partir de là, la crête devient aérienne et exposée, nécessitant de nombreux passages d'escalade en II ou III, notamment entre la Tour Armengaud (3114m) et l'antécime ouest (3127m). Ces difficultés peuvent cependant être évitées en suivant soigneusement des cairns dans le flanc sud, avec plusieurs pas de II peu exposés. Ce parcours demande de l'attention et de la prudence mais permet d'atteindre plus facilement le pic des Gourgs Blancs (3129m. 3h30 depuis le refuge). Panorama splendide sur les Posets, le pic Schrader, les gourgs Blancs de couleur bleu laiteux, les Spijeoles et les autres sommets entourant le lac du Portillon (le pic des Crabioules est particulièrement élégant).
Le retour peut commencer : descendre à l'est jusqu'à la brèche des Gourgs
Blancs (3045m) devant le pic Jean Arlaud (3065m). Le couloir nord nécessite
un rappel, le couloir sud est vaguement plus engageant : il est coté II à
III- selon les auteurs, en terrain croulant et dangereux (chutes de pierres
garanties, soyez prudents) et conduit rapidement au port d'Oô. Après en
avoir descendu ses pénibles éboulis instables, se diriger au nord pour
franchir facilement vers 2830m une petite barre rocheuse et trouver les
cairns de l'itinéraire col des Gourgs Blancs - Espingo (on évite ainsi la
remontée au col).
Cet itinéraire passe par le petit lac 2735m au-dessus du lac Glacé du Port
d'Oô (2664m) puis rejoint la voie normale des Spijeoles et emprunte un
sentier abondamment cairné et sans difficulté par beau temps. Les gens
raisonnables considéreront que la journée a été bien remplie et rentreront
sagement à la voiture.
Pour les autres, il est tentant de s'offrir le pic des Spijeoles pour terminer une splendide journée. Rester sensiblement vers 2830m pour contourner le pic Gourdon et atteindre le vallon menant à la brèche des Spijeoles en passant largement au-dessus du petit lac 2735m. Traverser le vallon et rejoindre les cairns sur la bordure nord. Après une courte cheminée facile et des éboulis lassants en fin de journée, on atteint le sommet du pic des Spijeoles (3065m). Compter maintenant quatre bonnes heures pour rejoindre la voiture aux granges d'Astau (1139m) en suivant la voie normale du pic des Spijeoles.
Longueur : | *** (1500m+1200m, -2700m le second jour) |
Difficulté : | *** (II+ exposé, éboulis raides, hors sentier, orientation) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 49 (Spijeoles) |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 530 (Clarabide) | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 532b (Gourgs Blancs par le sud ; en fait, je n'ai pas suivi ce topo qui utilise un couloir qui m'a semblé croulant et guère mieux que le passage à flanc à proximité de la crête) | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 538 (Spijeoles) | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 109 (Spijeoles) | |
Conditions : | 2000/09/10 (refuge) |
2000/09/11, grand soleil, orage en soirée |
Longue traversée sauvage et variée. De Pont du Prat (1229m), sentier des gorges de Clarabide au lac de Pouchergues (2102m), rude montée au magnifique lac de Clarabide (2648m) dont seul un court liseré bleu indiquait l'existence et toujours raide jusqu'au port de Gias (2921m). Rapide aller-retour aux pics de Clarabide (3012m, 3020m), indispensable pour la vue spectaculaire sur les Posets, puis long aller-retour au pic des Gourgs Blancs (3129m). Encore beaucoup de neige dans le versant sud de celui-ci, obligé d'escalader près de la crête mais gêné tout de même par la neige, deux buts avant de trouver un passage raisonnable avec une traversée exposée d'un couloir en bonne neige, une heure entre Lourde-Rocheblave et le sommet bien gagné. La plaque Arlaud, déjà fracturée en 2014, invisible. Retour au port de Gias puis ibón de Gías (2640m) et rapide descente avec un sentier cairné (et deux traversées compliquées de ruisseau) au refugio de Estós (1890m). Retour le lendemain par le pic Gourdon.
Pont du Prat 5h50, lac de Clarabide 10h15, pics de Clarabide 11h15-11h30, pic des Gourgs Blancs 13h15-13h30 (1h depuis Lourde-Rocheblave), pause à l'ibón de Gías, Estós 16h.
Longueur : | *** (+2100m, -1400m) |
Difficulté : | *** (pic des Gourgs Blancs : II+ exposé, couloirs de neige) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Alejos, Pyrénées, guide des 3000 m |
Atela, Posets - Perdiguero | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV | |
Conditions : | 2018/06/30, beau avec parfois nuages, neige 2500m/2600m (crampons) |
Une course en deux parties bien distinctes : une première partie technique
pour parcourir la crête des Gourgs Blancs et une longue deuxième partie
aventureuse pour revenir aux granges d'Astau via la porte d'Arrouge et les
lacs de Nère.
Départ du refuge du Portillon (2570m), tusse de Montarqué alors que le
soleil enflamme le Seil de la Baque, col du Pluviomètre, port d'Oô (2910m).
Ça monte vite, la première neige de l'automne a moucheté les parois, comblé
les creux des pierriers et figé les blocs. Au port d'Oô, je cherche « le
couloir de la face SE qui démarre légèrement sous le port d'Oô et qui
s'élève en diagonale vers l'ouest » (Alejos) : je m'engage sur la large
corniche évidente qui débute quelques mètres sous le col mais elle se
termine en impasse au-dessus du couloir de la brèche des Gourgs Blancs.
Retour au port, interrogations et hésitations, puis j'attaque directement
dans la face E, en utilisant d'étroites nervures et de petites vires
herbeuses, en tirant progressivement à droite ; peu difficile mais assez
exposé et impressionnant. Je rejoins ainsi une cheminée en bordure nord de
la face où un cairn me rappelle que je ne suis pas le seul à errer dans
cette face. La progression continue en zigzag sans trop de difficultés
(II/II+), avec quelques passages exposés faciles. Sommet du pic Jean
Arlaud ou du Port d'Oô (3065m). Descente facile à la brèche des Gourgs
Blancs (un court passage aérien juste avant la brèche) puis remontée
tranquille au pic des Gourgs Blancs, sommet élégant au panorama splendide.
Je continue vers l'ouest en crête. Après l'antécime O, la crête constituée
d'énormes blocs devient compliquée, en particulier au passage des deux
magnifiques flèches de granite. Je contourne laborieusement la première et
je bute sur la deuxième. Petit retour en arrière pour prendre un couloir et
traverser une dizaine de mètres sous la crête (cairns, petit II).
Remontée en crête à la tour Armengaud, les difficultés cessent à la pointe
Lourde-Rocheblave (3104m). En continuant sur l'arête NO, atteindre
rapidement le pic Camboué (3043m), peu marqué, puis, après une brèche un peu
plus délicate (facilement évitable au sud) le pic Saint-Saud (3003m).
Le retour le plus facile passerait soit au sud par les ports de Gias et d'Oô
(cf. ma visite précédente), soit au nord par les cols
de Pouchergues et des Gourgs Blancs. J'avais décidé de partir à l'aventure
en rentrant par la porte d'Arrouge. C'est loin d'être une promenade de
santé, du fait de la longueur et de l'absence totale de traces. Depuis le
sommet, repérer le cheminement, en particulier l'éperon SO du mail Mouillat
et le mamelon 2543m entre lesquels se situe le couloir de la porte
d'Arrouge. Par beau temps, le cheminement est cependant assez évident même
si laborieux. Longer l'arête NO du pic Saint-Saud vers la pyramide de
Pouchergues. Peu avant celle-ci, descendre à gauche dans le pierrier puis
traverser horizontalement jusqu'au col de Pouchergues (2718m). Descendre en
cheminant au milieu des barres (tirer à droite dans le doute) et passer au
déversoir du lac du Milieu (2510m). Longer le lac jusqu'au pied des falaises
du pic des Isclots puis passer au-dessus d'un petit lac dont le bleu
sombre contraste avec le bleu-vert laiteux du lac du Milieu. Une sente
s'élève à flanc pour passer au-dessus du lac des Isclots. Elle
disparaît en vue du lac de Caillauas. Contourner le lac par le nord en
s'élevant assez haut pour franchir la profonde entaille d'un ruisseau issu
de la crête des Hermitans et continuer laborieusement pour passer au ras de
l'éperon du Mouillat derrière lequel se devine le couloir (encaissé et
étroit dans sa partie haute).
Pour éviter les éboulis, je préfère m'élever sur la bordure rive droite, le
long de la vague arête qui descend au mamelon 2543m ; pente semi-herbeuse
assez forte, temps sec nécessaire. Cette arête finit par se fondre dans la
paroi mais permet d'atteindre (fatigant) une petite brèche sur la crête
(est-ce la porte d'Arrouge 2809m ou celle-ci est-elle au tout proche
débouché du profond couloir ? Les isards surpris sur la crête ne répondront
pas). Descendre d'une dizaine de mètres et tourner à gauche sur la terrasse
herbeuse qui s'appuie sur les falaises fermant le val d'Arrouge.
Une courte désescalade un peu délicate par un système de vires schisteuses
pour rejoindre le haut du vallon et une petite remontée pour le col de Nère
Arrouge (2813m), entre la crête Hourgade - Arrouge et le pic de Nère
Arrouge. On retrouve enfin des traces de passage, avec le sentier
abondamment cairné du Hourgade et des lacs de Nère. En suivant ce sentier,
on atteint le GR10, 200m (de dénivelé, hélas) sous le couret d'Esquierry (il
existe un sentier à flanc qui aurait pu m'éviter cette remontée
; il se prend au déversoir du lac de Nère inférieur).
Une dernière montée interminable et une belle descente ramènent aux granges
d'Astau. En chemin, une marmotte peu farouche me regarde calmement passer à
moins de cinq mètres alors que ma présence dérange une dizaine de vautours
festoyant d'un cadavre de vache.
Pour mémoire : refuge du Portillon 7h30, pic des Gourgs Blancs 10h10-10h20 (2h40, +750m, -200m), pic Saint-Saud 11h20 (1h, -150m), lac du Milieu 12h30-12h45 (1h10, -500m), col de Nère Arrouge 14h20-14h30 (1h30, +400m), couret d'Esquierry 16h15 (1h45, -950m, +200m), Astau 17h20 (1h, -1000m).
Longueur : | *** (1500m+1350m, -2800m le second jour) |
Difficulté : | *** (longue escalade II/II+, exposé, pierriers et terrain délicat, hors sentier, orientation) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | carte + reconnaissances + imagination + improvisation + guide Ollivier |
Conditions : | 2003/09/14 (refuge), beau |
2003/09/15, beau se chargeant lentement par le sud, traces de neige |
Nouveau parcours de la crête des Gourgs Blancs,
en neige de printemps cette fois-ci. Départ du refuge du Portillon (2570m),
col du Pluviomètre où Gourgs Blancs - Gourdon - Spijeoles sont superbes à
l'aube, port d'Oô (2910m). Cette fois-ci, moins d'hésitation pour monter au
pic Arlaud : corniche herbeuse vers la droite jusqu'à son extrémité, couloir
d'abord facile (II) puis rive droite en bon rocher (II+, assez exposé),
traversée du couloir et retour à gauche, la base grise est franchie.
Au-dessus zigzag dans les mauvais rochers rouges pour rejoindre à gauche la
crête sud et sommet du pic Jean Arlaud ou du Port d'Oô (3065m). Descente
facile à la brèche des Gourgs Blancs (un court passage aérien juste avant la
brèche), crampons nécessaires pour monter au pic des Gourgs Blancs. Panorama
enneigé splendide, sommet superbe.
Suite un peu compliquée par la neige, l'évitement une dizaine de mètres sous
la crête est impraticable (neige pourrie), j'ai été obligé de descendre
assez bas versant sud, avec la traversée délicate d'un couloir en neige mal
gelée. Contournement de la pointe Lourde-Rocheblave pour rejoindre
directement le pic Saint-Saud (3003m), que c'est agréable quand les
pierriers sont couverts. Jolie vue tant sur Clarabide et son lac secret que
vers la muraille Isclots - Belloc - Spijeoles. Descendre la facile crête au
NO. On parvient à proximité de la pyramide de Pouchergues (accessible par un
détour à l'ouest et une brèche délicate et exposée, aucun intérêt).
Tranquillement, descendre à l'ouest dans le pierrier puis traverser
horizontalement jusqu'au col de Pouchergues (2718m) et direction le col des
Gourgs Blancs (2877m). Ouf, tout est en neige, confort. Retour toujours
neigeux en passant très haut au-dessus du lac Glacé, la neige cesse vers
2350m au passage de la barre qui donne sur la coume de l'Abesque, finies les
ramasses.
Refuge du Portillon 5h45, pic Arlaud 8h, pic des Gourgs Blancs 8h45, pic Saint-Saud 10h, col des Gourgs Blancs 11h30, Astau 14h45.
Longueur : | *** (1500m+850m, -2300m le second jour) |
Difficulté : | *** (longue escalade II/II+, exposé, éboulis ou névés raides) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier + plusieurs visites |
Conditions : | 2014/06/21, beau se chargeant dès midi, névés 2350m (crampons), photos |
Superbe journée, ascension assez technique du magnifique pic des Gourgs
Blancs et un petit supplément facile au Seil de la Baque, histoire de
profiter de conditions de rêve. Départ du refuge du Portillon (2570m),
immédiatement chaussage des crampons que je ne quitterai pas de la journée,
beaucoup de neige pour une fin-juin, feintage de la tusse de Montarqué, col
du Pluviomètre, col des Gourgs Blancs (2877m). Traversée horizontale bien
enneigée pour couper l'éperon nord du pic des Gourgs Blancs sur une vague
épaule et rejoindre directement le pied du raide couloir qui aboutit juste à
l'ouest de la pointe Lourde-Rocheblave. La neige est dure, sur les pointes
pour le haut du couloir, ça monte vite. Après la pointe Lourde-Rocheblave,
beaucoup de neige dans le versant sud. Bien gelée, fiable et agréable à
cramponner, mais plusieurs traversées raides et exposées, sans compter
quelques pas d'escalade II acrobatiques en crampons et plusieurs hésitations
pour trouver un terrain pas trop difficile, et enfin le sommet des Gourgs
Blancs, toujours aussi magnifique. Ciel tout bleu et petit vent frisquet.
Descente à la brèche des Gourgs Blancs (3045m) puis plongeon dans le couloir
sud, totalement enneigé, raide sur le haut (45° selon les guides). La neige
est bien dure, les crampons mordent bien et je rejoins rapidement le pied du
couloir avant de remonter au port d'Oô (2910m). Descente d'une cinquantaine
de mètres versant nord pour longer la crête sur le défunt glacier occidental
du Seil de la Baque et montée directe au Cap occidental du Seil de Baque
(3097m). Que ce terrain est agréable quand il est couvert de neige.
Aller-retour au pic du Seil de la Baque pour profiter du beau temps. Crête
principalement rocheuse avec un peu de neige par endroit, sans réelle
difficulté mais assez aérienne, jusqu'au cap oriental (3103m), puis de
nouveau que de la neige jusqu'au pic lui-même (3110m) dont le sommet était
une belle corniche lui faisant gagner deux ou trois mètres. Retour au cap
occidental et rentrée par le refuge. Les névés permettent une descente
rapide et confortable jusqu'à la coume de l'Abesque.
Refuge du Portillon 5h30, pic des Gourgs Blancs 8h10-8h30, Port d'Oô 9h00, Cap du Seil de la Baque 9h50, pic du Seil de la Baque 10h15-10h30, refuge 11h45 (?), Astau 14h30.
Longueur : | *** (1500m+1200m, -2650m le second jour) |
Difficulté : | *** (II+ exposé, éboulis ou névés raides, hors sentier, orientation) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 533, 572 | |
Camptocamp.org | |
Conditions : | 2010/06/22 (refuge), beau, neige 2400m |
2010/06/23, beau, beaucoup de neige 2600m/2100m (crampons), photos |
Accessible rapidement depuis le refuge du Portillon (600m de dénivelé), la
crête du Seil de la Baque offre une vue presque aussi belle que depuis
le Perdiguero et complète la visite du site du
Portillon par le lac Glacé et en s'approchant du pic des Gourgs Blancs. La
crête est sans vraie difficulté mais exposée. Sauf pour sa collection de
3000, on peut se contenter du cap de la Baque (ou cap Occidental, le premier
sommet où l'on rejoint la crête frontière).
Longueur : | ** (1500m+600m) |
Difficulté : | *** (escalade II aérienne après le cap de la Baque) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 53 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 572 | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 107 | |
Conditions : | 2000/06/27, bouché, vent, neige 2600m (crampons) |
Après la longue montée au refuge du Portillon (2570m), le lendemain fut
occupé par le sommet principal et les crêtes E du cirque. La montée au
Perdiguero se fait sans difficulté (crampons dans le vallon supérieur de
Litérole au moins jusqu'à fin juin) en deux heures par la voie normale. Un
petit bonjour au Hito Occidental puis retour au col pour attaquer la crête
reliant les deux cols de Lliterola. Elle est sans difficulté technique mais
un peu aérienne par endroit. Terrain croulant pour finir la descente au col
inférieur de Litérole.
Depuis le col inférieur de Litérole (2983m), rejoindre à l'ouest le couloir
de la brèche Mamy pour grimper laborieusement jusqu'à la crête puis au pic
occidental des Crabioules. Le rocher dans le couloir est médiocre et la
crête exposée. Le vent violent m'a dissuadé de prolonger jusqu'au sommet
oriental. Depuis le Perdiguero, la vue est immense de tout côté et la liste
des sommets visibles est bien trop longue. Le pic des Crabioules complète
les vues tant vers l'est, notamment par une plongée sur le cirque des
Crabioules et sur les crêtes Lézat - Crabioules - Maupas, que vers l'ouest,
sur le lac du Portillon.
Longueur : | *** (1500m+1100m) |
Difficulté : | ** pour Perdiguère, Royo (petite escalade, pierriers, blocs instables), *** pour Crabioules (escalade II) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, pages 45-55 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 568 (Perdiguero) | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 564 (Royo - Lliterola) | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 560 (Crabioules) | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 111 | |
Conditions : | 2000/06/25 (refuge), beau |
2000/06/26 (sommets), grand soleil, vent, neige 2800m (crampons) |
Refuge du Portillon (2570m), col inférieur de Litérole (2983m), crête de Litérole avec pointe de Litérole (3132m) et pic Royo (3121m), col supérieur de Litérole (3049m), Perdiguero (3222m). Panorama brumeux.
Direction le Perdigueret. Descente par la crête E, long tas de blocs, puis
sud au collado Ubago (2712m). La montée au Perdigueret nécessite de
l'attention et du flair, pas un cairn (j'en ai laissé trois placés pour ma
descente). Du col, longer versant ouest les parois du Perdigueret jusqu'au
premier couloir d'éboulis. Un bloc coincé immanquable le confirme sans
hésitation. Remonter ce couloir (en neige 50°), ne pas partir dans les
cheminées à gauche (trente minutes perdues pour aboutir sur la crête
infranchissable) mais prendre à droite, juste avant que la rive gauche ne
devienne en rocher lisse, des virettes assez exposées et en mauvais terrain.
Après quelques mètres, rejoindre l'arête qui borde le couloir (II) au-dessus
d'une petite pointe. Suivre quelques mètres cette arête et poursuivre sur la
rampe qui revient vers le couloir bien au-delà du bloc coincé. On est
rejoint à droite par un autre couloir. Poursuivre en face, dans la direction
initiale. Couloir raide (en neige 45-50°), blocs instables, et fine brèche
tout près de la crête principale (ce passage peu visible au retour est
indispensable à repérer). Traverser le haut d'un troisième couloir,
escalader quelques rochers (II en bon rocher) et finir par le versant est
facile pour aboutir au sommet du Perdigueret (2808m). Belle vue sur la
val de Estós et sur le massif des Posets mais sommet objectivement
insignifiant.
Retour prudent au collado Ubago, ibón de Lliterola (2740m) encore glacé, col inférieur de Litérole (29833m) et refuge quasi vide un samedi soir (lendemain).
Longueur : | ** (1000m) |
Difficulté : | *** (Perdigueret : confus, escalade II) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Atela, Posets - Perdiguero |
Conditions : | 2017/06/09 (refuge), quelques nuages, névés discontinus 2200m |
2017/06/10 (sommets), beau, bourgeonnement l'après-midi, névés 2600m |
Après une étrange montée dans le brouillard jusqu'à Espingo (en ne croisant
pratiquement personne), nuit agitée au refuge du Portillon : les orages se
succèdent jusqu'au matin, la grêle blanchit les abords du refuge. Entre deux
averses, aller-retour express à la tusse de Montarqué (2889m) où quelques
minutes de ciel bleu dévoilent le joli panorama avant que le ciel ne se
rebouche rapidement. À l'éclaircie suivante, je file vers les Crabioules.
Remontée rapide du couloir de la brèche Mamy (rochers humides), quelques pas
d'escalade pour le pic occidental (3106m). Les nuages poussés par le vent de
sud-ouest ont de nouveau envahi la crête des Gourgs Blancs et s'attaquent à
celle du Seil de la Baque. Comme les deux précédentes fois, j'hésite à
suivre la crête aérienne et exposée jusqu'au pic oriental (3116m) et m'y
lance. Pas de grosses difficultés (courts pas de II) mais plusieurs passages
impressionnants, concentration continue au-dessus des abîmes. Arrivé au
sommet, les nuages se ruent à ma rencontre et je fais quelques photos lors
d'une timide éclaircie. Retour au pic occidental (toujours aussi aérien !),
brouillard, couloir Mamy et descente rapide sur les névés jusqu'au refuge
(A/R en 2h45).
Sentier des Mineurs : pour varier la descente vers Espingo, passer par le
vieux sentier des Mineurs, sentier spectaculaire et oublié qui contourne à
mi-hauteur la tusse de Montarqué. Au départ du refuge du Portillon, au lieu
de suivre le chemin habituel sur le plateau, se diriger légèrement à gauche
vers une croupe, en longeant les petites falaises contre lesquelles s'appuie
le refuge (au besoin, se faire indiquer le passage par le gardien).
On découvre alors le petit cirque suspendu au NE de la tusse. À l'opposé, il
est fermé par un éperon en forme de proue qu'un sentier bien visible
franchit. Descendre dans le fond du cirque pour trouver les cairns et le
sentier. Ce sentier aménagé lors des travaux hydroélectriques, parfois
taillé dans la paroi, un peu aérien et exposé (câbles), circule au mieux
dans le versant nord de la tusse. Il est impraticable si enneigé (si des
névés coupent le passage, revenir dans le premier cirque et rejoindre
horizontalement le sentier normal du Portillon). Il aboutit au lac Glacé du
Port d'Oô qui garde tardivement sa banquise et offre une des plus belles
vues vers le pic des Gourgs Blancs. En se dirigeant vers l'éperon SE des
Spijeoles, on trouve sans ambiguïté le sentier cairné de l'itinéraire col
des Gourgs Blancs - Espingo où j'ai eu la chance de croiser
un euprocte
(je pense). Compter +150m, +45mn par rapport à la descente normale.
Total de la journée : +1050m, -2500m.
Longueur : | * (Crabioules : +600m depuis le refuge) |
Difficulté : | *** (escalade II, crête aérienne) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 560 |
Conditions : | 2003/06/27 (refuge), brouillard < 1900m, orageux |
2003/06/28 (sommet), temps perturbé, averses orageuses sur les crêtes, névés 2650m |
Pour occuper la montée au refuge du Portillon, direction le pic des Crabioules. Pour varier, montée directe au-dessus du col inférieur de Litérole (2983m) : pas de crête définie, d'abord escalade II dans l'axe, une zone facile, puis sous un bastion plus raide, couloir à gauche, plus dur (II+) et en excellent rocher clair (le guide Ollivier signale plutôt un détour à droite mais le terrain m'a paru médiocre). Débouché au sommet occidental (3106m). Aller-retour au pic Oriental (3116m), à peine quelques passages de II sur la crête aérienne et spectaculaire, j'avais oublié à quel point.
Descente confuse, sans aller chercher le couloir de la brèche Mamy : deuxième couloir en partant du sommet (cairns), d'abord facile. À mi-descente, un cairn à gauche incite à franchir une nervure pour un autre couloir. Plus bas ce couloir devient impraticable, traversée à droite de plusieurs nervures (assez exposé) avant de parvenir à franchir le socle. Bref, c'est un peu au flair dans cette face, seul le passage par la brèche Mamy est clair et facile.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | *** (escalade II+, crête aérienne) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales VI |
Conditions : | 2014/06/20, beau, des nuages après 14h, névés 2100m (crampons), photos |
Après le périple aux Gourgs Blancs l'année dernière,
voici un autre circuit basé sur « pourquoi faire simple quand on peut faire
compliqué ». Objectif simple : Perdiguère et retour aux granges d'Astau ;
réalisation compliquée : Perdiguère par la crête sud, retour par le cirque
des Crabioules et le col de la Coume de Bourg. À faire de préférence en
début de saison, pour faciliter les longues descentes sur les pierriers.
Dès la sortie du refuge du Portillon (2570m), je quitte le chemin normal pour contourner le lac du Portillon par la droite (ouest), en bordure de l'eau : son niveau est exceptionnellement bas et sa banquise échouée ressemble à un mini-glacier, avec crevasses, ponts de neige et séracs (le contournement se fait normalement par l'est). Montée au Portillon d'Oô par le glacier (totalement enneigé) puis voie normale (longue cheminée en II soutenu) jusqu'au pic du Portillon d'Oô, trois mille secondaire éclipsé par le Perdiguère et la crête du Seil de la Baque, mais d'accès spectaculaire.
Retour au portillon d'Oô et rapide descente en Espagne sur la neige pour rejoindre la collada Gargallosa (2664m), grande brèche évidente sur l'arête sud du Perdiguère. Vue intéressante sur le versant sud-est de la crête du Seil de la Baque et sur la vallée d'Estós. L'arête sud du Perdiguero est d'abord large et herbeuse puis s'effile temporairement (escalade facile un peu aérienne en cherchant son cheminement de part et d'autre du fil, cairnage insignifiant) avant de rejoindre le pierrier sommital. Petit détour au Hito Oriental (3170m) et sommet du Perdiguère (3222m), lourde montagne peu élégante, surtout comparée aux proches Crabioules et Gourgs Blancs, mais possédant un immense panorama.
Descente par la voie normale au col supérieur de Litérole, belle ramasse à
l'est vers l'ibón de Lliterola (2730m), totalement gelé, remontée au col des
Crabioules (3012m) via la tusse de Remuñe (3041m). Avant la tusse, admirer
la magnifique pointe du Boum au-dessus de la vallée de Remuñe et la face sud
du Maupas qui domine verticalement un minuscule étang, cinq cents mètres
plus bas. Le cirque des Crabioules est encore enneigé et je trace une rapide
diagonale descendante sur le glacier pour arriver au tout début du captage
où la sente balisée prend le relais jusqu'à la cabane de Sarnès (cheminement
praticable seulement par bon enneigement ; sinon, il faut suivre le
cheminement cairné du refuge du Maupas pour descendre les Rochers Rouges que
j'ai laissés pour ma part loin à droite, et continuer longuement au NE avant
de parvenir au captage beaucoup plus à l'est).
À la cabane (2240m), longue pause, puis je rejoins le sentier qui s'élève en
lacets (les plus fatigants de la journée) pour franchir vers 2350m deux
éperons issus du pic Sarnès. Certainement la plus belle vue sur le cirque
des Crabioules, intégralement ouvert devant nous, du Petit Quayrat au
Maupas. Le sentier, globalement bien tracé bien qu'un peu labouré par les
avalanches, traverse à flanc toute la montagne, hélas pas exactement en
courbe de niveau vu qu'il descend dans la coume Nère jusque vers 2140m avant
de remonter au col de la Coume de Bourg (2272m). Attention aux névés tardifs
qui peuvent le couper (fin juin 2004, névé raide, dur et exposé sous le pic
Sarnès). Au col, descente directe vers les granges d'Astau par le vallon de
Médassoles, d'abord par le GR10 puis droit dans les pelouses (les cuisses
souffrent en fin de journée). À la cabane supérieure (1850m), rive gauche,
on trouve une sente qui descend à la cabane inférieure (1570m env.) où l'on
traverse le ruisseau pour descendre dans les bois par un bon sentier
jusqu'aux granges d'Astau.
Pour mémoire : refuge du Portillon 6h00, pic du Portillon d'Oô 7h45-8h00 (1h45, +500m), col Gargallosa 8h30 (0h30, -400m), Perdiguero 10h-10h15 (1h30, +550m), col des Crabioules 11h30-11h45 (1h15, -500m, +300m), cabane de Sarnès 13h00-13h45 (1h15, -750m), col de la Coume de Bourg 15h15-15h20 (1h30, +200m, -200m), Astau 16h40 (1h20, -1150m).
Longueur : | *** (1500m+1550m, -3000m le second jour) |
Difficulté : | *** (escalade II exposée, glaciers, pierriers, orientation) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | un peu de tout mélangé (Angulo, Ollivier, Alejos) + connaissance du secteur |
Conditions : | 2004/06/29 (refuge), plutôt beau, crêtes accrochées, névés 2400m |
2004/06/30 (sommets), beau se chargeant lentement, neige 2500m/2300m (crampons le matin) |
Variation sur le thème précédent : montée rapide directement au Perdiguère (3222m) ; retour par l'ibón de Lliterola (2730m), le col des Crabioules (3012m) en empruntant le couloir sud (35° ? sur 100m) et parcours du cirque des Crabioules encore plus haut que précédemment, au sud de la proue 2713m (bon enneigement nécessaire), spectaculaire ; de la cabane de Sarnès (2240m), dernière montée au col de Sarnès (2625m) et au cap des Hounts-Secs (2698m) pour retrouver la vallée d'Oô ; descente par le couloir d'angle de la crête NE, enneigé 40-45° ?, coumes des Hounts Secs et de Médassoles. Croisé personne sauf au col de Sarnès, de loin.
Longueur : | *** (1500m+1400m, -2850m le second jour) |
Difficulté : | *** (neige, pierriers, orientation) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2019/06/15 (refuge), brouillard intégral, névés 2200m |
2019/06/16 (sommet), beau, neige en nord 2300m (crampons) |
Départ juste après le puente de Lliterola (1600m) pour suivre le bon sentier
qui monte à la cabana de Lliterola (2000m), petite (3 places) mais
confortable, avec coucher de soleil magnifique sur Albe-Maldito. Remonter
sans histoire la vallée par la rive gauche. Au niveau de l'ibonet de
Lliterola (2460m), l'itinéraire d'été s'éloigne fortement du vallon mais
quand l'enneigement est bon, rester près de l'entaille : une pente raide
(35° sur une centaine de mètres) débouche alors au déversoir de l'ibón de
Lliterola (2730m).
Remonter à l'ouest la vaste pente de caillasse, généralement mal enneigée,
longue et assez raide pour aboutir sur la crête finale et la suivre
jusqu'au sommet.
Vent du nord fort dans la vallée, devenant virulent dans la pente est. Quand
celle-ci se rétrécit pour former la crête E, il est clair que le vent est
bien trop fort pour continuer en sécurité et je m'arrête là, vers
3100-3120m. Posets et Cotiella sont visibles, c'est déjà ça. Dépeautage
sportif, même le sac à dos menaçait de s'envoler. Excellente descente,
rapide et ludique dans l'entaille du ruisseau. D'innombrables marmottes sont
de sortie autour de la cabane, ça siffle et court de tout côté.
Longueur : | *** (1600m) |
Difficulté : | ** |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2010/05/16 (cabaña de Lliterola), beau l'après-midi, vent, neige 1950m (skis) |
2010/05/17 (début de la crête E, 3100m), dégagé, vent virulent en altitude, neige 2000m (skis), photos |
Du refuge du Portillon (2570m), rejoindre assez vite le ruisseau du
Portillon et contourner l'arête Rachou (arête NO du Quayrat) vers 2350m
(quelques rares traces). Monter sur les pelouses herbeuses au NE pour
rejoindre l'itinéraire classique venant d'Espingo dans le grand pierrier
entre Petit et Grand Quayrat. Suivre alors consciencieusement les cairns
abondants : le cheminement n'est pas évident et il paraît peu raisonnable de
vouloir improviser dans un terrain confus. À 2560m, le couloir-cheminée
herbeux, coté facile, l'est de moins en moins du fait du ravinement. Après
le faux col (infranchissable à l'est), la crête est facile mais demande de
l'attention au passage de l'antécime. Pour descendre dans le cirque des
Crabioules, revenir 10m sous le faux col pour traverser au nord un éperon
qui donne accès au vrai col du Quayrat (court passage de II). Descendre aux
lacs du Quayrat (ou lacs des Crabioules).
Un brouillard dense rendit la suite moins claire. Descente au NE en longeant
le plus longtemps possible le ruisseau issu des lacs. Quand la pente devient
excessive, descendre au mieux vers le SE sur de larges nervures herbeuses
entrecoupées de barres rocheuses irrégulières. On finit nécessairement par
croiser vers 2250m le sentier qui va de la cabane de Sarnès au refuge du
Maupas balisé en rouge. Entre la cabane de Sarnès et les mines des
Crabioules, le sentier se perd dans l'herbe et, en absence de visibilité,
est un peu problématique. En serrant plutôt au nord, on tombe normalement
sur les éboulis des mines. En cherchant un peu, on trouve alors le sentier.
Cette portion fut finalement la plus délicate de la journée !
Longueur : | ** (+700m, -2300m) |
Difficulté : | *** (cheminement fouillis, pas de II) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 556-557 |
Conditions : | 2001/09/04, soleil au sommet, brouillard 2600m |
L'arête NO ou arête Rachou est un itinéraire grimpant, varié et jamais
ennuyeux sur 500 mètres de dénivelé. Il est juste regrettable que l'abrupt
versant ouest reste caché par l'éperon formant la rive gauche du couloir des
Avalanches. Du col d'Espingo (1967m), suivre la voie normale du Grand
Quayrat. Après le ravin du col de Mont Arrouy, le sentier cairné longe
longuement par le haut un pierrier de gros blocs puis traverse pour passer
au-dessus d'une petite barre. Le quitter à ce point pour continuer
horizontalement vers la rampe herbeuse située au-dessus des premiers
gendarmes de l'arête (évident et visible de loin). Emprunter la rampe pour
rejoindre l'arête (2500m ?). Le bas est mal défini, plus herbeux que
rocheux, bientôt l'arête devient rocheuse et s'individualise. Suivre le
fil puis passer longuement versant nord pour éviter des difficultés plus
sérieuses (II continu, quelques III probablement évitables, ça grimpe tout
du long en bon rocher, les passages exposés sont peu nombreux). Revenir sur
le fil aérien avant que le rocher ne devienne rouge (un pas de III
obligatoire et peu exposé, dans le style du bloc sommital en plus fin). Le
rocher rouge de la partie supérieure est moins bon. Passé la partie
herbeuse, on domine continuellement le couloir des Avalanches : deux chutes
de pierres le dévalent pendant que je remonte l'arête, il ne fait pas bon
s'y balader. L'arête NO rejoint l'arête N et la voie normale juste sous
l'antécime. Sur la lancée, passage par le fil entre l'antécime et le sommet
(bon rocher, un peu aérien, II ou III amusant) et hop le bloc sommital sans
une hésitation (ça change de ma première visite).
Retour par le chemin des écoliers (c'est la rentrée) : descendre par la voie normale jusqu'à ce qu'elle abandonne la crête N et suivre alors des cairns jusqu'au col du Quayrat (2749m, court passage un peu délicat). Descendre au mignon lac des Crabioules (2584m), suivre le ruisseau puis obliquer progressivement à droite quand la pente s'accentue (barres dans l'axe). Avec un peu d'observation et de chance, on trouve quelques cairns pour rejoindre le sentier qui traverse le cirque des Crabioules le plus près possible de la cabane de Sarnès (dans le doute tirer à droite, quitte à rejoindre le sentier plus loin). Au-delà de la cabane de Sarnès (2240m), un sentier bien marqué s'élève en lacets pour franchir vers 2350m deux éperons issus du pic Sarnès. Superbe vue sur le cirque des Crabioules. Suivre le sentier qui traverse très longuement et pas vraiment horizontalement jusqu'au col de la Coume de Bourg (2272m). Au col, descente directe vers les granges d'Astau par le vallon de Médassoles, d'abord par le GR10 puis droit dans les pelouses. À la cabane supérieure (1850m env.), rive gauche, on trouve une sente qui descend à la cabane inférieure (1570m env.) où il faut passer rive droite pour descendre dans les bois par un bon sentier jusqu'aux granges d'Astau.
Longueur : | *** (2200m) |
Difficulté : | **** (PD : longue escalade II, quelques pas de III) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales VI |
Conditions : | 2012/09/08, beau, bourgeonnement l'après-midi, tendance orageuse, photos |
Simple sur la carte : du Lézat plein nord pendant près de six kilomètres ;
long et parfois laborieux sur le terrain, de jolies vues tout du
long. Pour résumer : Lézat, contournement du Grand Quayrat (évitement de la
crête longue et trop difficile), Petit Quayrat, cap et coume des Hounts-Secs.
Ascension rapide du Lézat, avec petit détour au Gendarme Rouge (gris de ce côté), pour la vue sur la crête découpée qui conduit aux Crabioules. Le panorama du Lézat est magnifique, d'autant que la visibilité était extraordinaire, de la pique d'Estats au Balaïtous, soit 140 km de montagnes. Descente par l'éperon NE, pénible traversée du sauvage cirque Quayrat-Lézat (moraine puis gros blocs) pour franchir un replat évident (2740m) sur l'arête ENE du Quayrat. Descendre de quelques mètres vers les lacs des Crabioules puis se diriger sur des éboulis pas trop pénibles vers le col du Quayrat. En chemin, j'ai perdu pas mal de temps et d'énergie à explorer la face NE du Quayrat où j'avais cru détecter un « escalier » facile : l'escalier existe bien mais ses marches sont lisses et inclinées vers le bas, sans réelles prises.
Pour atteindre le Petit Quayrat ou mont Arrouy (2847m), ne pas passer au col
du Quayrat mais viser plus au nord le point où la crête se redresse
brusquement vers la pointe aiguë du sommet. Une pente raide, herbeuse puis
rocheuse, permet de rejoindre la crête. Sans vraies difficultés mais en
posant souvent les mains, atteindre le sommet escarpé qui fait honneur à
son grand frère. Vue intéressante pour ce sommet secondaire, tous les 3000
du luchonnais sont visibles (sauf Clarabide) et large vue sur les gradins
supérieurs des cirques d'Oô et des Crabioules. Pour descendre au nord, il
semble préférable de rester sur la crête (plus facile qu'il n'y paraît vu
d'en haut) plutôt que de chercher à rejoindre les couloirs herbeux du
versant Espingo. À la deuxième brèche, après un gendarme pointu à éviter, un
court couloir herbeux permet de descendre à l'est (versant Sarnès). Revenir
assez vite en crête, bien avant le col de Mont Arrouy, le versant ouest
étant devenu plus facile. La crête est ici intrigante, fracturée en son
centre. Sans autre difficulté, sauf une petite brèche et d'incessantes
montées et descentes, parvenir au cap des Hounts-Secs (2698m). Vue
plongeante sur les lacs d'Espingo et Saussat.
La descente naturelle emprunterait la grande pente herbeuse qui descend vers
le refuge d'Espingo mais la ligne directe indique la coume des Hounts-Secs.
Suivre la crête NE vers le Céciré. À la première brèche, un couloir peu
sympathique mais facile descend dans la combe (prendre la branche de
gauche). Attention, ça « parpine » sec. Suivre le fond de la combe
supérieure dominée par les falaises du cap des Hounts-Secs et où les isards
ne doivent pas souvent être dérangés. Plus bas, couper le GR10, une vague
sente fait son apparition sous 2000m, rester sur la droite en bordure
des bois pour descendre jusqu'à la cabane inférieure de Médassoles où l'on
trouve enfin de l'eau et un sentier qui passe rive droite pour ramener aux
granges d'Astau.
Longueur : | *** (1500m+800m, -2250m le second jour) |
Difficulté : | *** (pierriers, orientation, petite escalade) |
Intérêt : | *** (mais long et laborieux) |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Guide Soubiron (si !) | |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 558 (Lézat) | |
Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 57 (Lézat) | |
Conditions : | 2005/09/15, beau |
Entre le cap des Hounts-Secs et
le col de Mont Arrouy, plusieurs couloirs similaires permettent d'atteindre
la crête. Des granges d'Astau (1139m), monter au col d'Espingo (1967m) et
prendre la sente qui va au Quayrat. Elle rejoint rapidement un large couloir
(d'éboulis en été) vers 2050m. L'itinéraire est simple : remonter le large
couloir et poursuivre dans l'axe le couloir bordé au S par une longue barre.
Vers 2250m, on laisse à gauche un éperon ramifié derrière lequel se trouve
le couloir décrit dans
le topo
ci-dessous. Vers 2400m, le couloir fait un Y peu ouvert, les deux
branches restent proches. J'ai pris la branche de gauche avec un
rétrécissement un peu plus raide pour sortir cinquante mètres au N du col de
Mont Arrouy (la branche de droite sort au col). Vu d'en bas, ça semblait
tout court mais les 600m sont bien présents ! Crête facile au nord pour
atteindre le cap des Hounts-Secs, remarquable belvédère sur le luchonnais,
encore plus beau quand les sommets sont enneigés.
Retour par la crête NE, facile mais enneigée et demandant de l'attention. J'ai ignoré le couloir de la première brèche, exposé en neige dure, pour franchir les deux pointes 2587m (?) et 2505m. On trouve alors une pente facile orientée NO pour rejoindre le clot sous la sévère face N du cap des Hounts-Secs. Poursuivre N dans la coume des Hounts-Secs, passer le dernier ressaut tout à droite pour descendre jusqu'à la cabane inférieure de Médassoles où un sentier passe rive droite et ramène aux granges d'Astau.
Longueur : | *** (1600m) |
Difficulté : | *** (alpinisme neige PD, moyenne 35° / 600m, 40-45° au plus raide) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | topospyreneens de Jean-Pierre Pujolle (qui décrit un autre couloir plus au N) |
Conditions : | 2016/04/29, beau au-dessus d'une mer de nuages matinale, neige 1900m (crampons) |
Renards, biches et faons, sanglier et marcassins, isards et cabris, gypaète en transit, que de monde en démarrant de nuit ! De Superbagnères (1791m), GR10 (ancien) pour le col de la Coume de Bourg (2272m) puis le sentier qui part au sud vers le cirque des Crabioules. Avant d'entrer dans le cirque, il effectue des lacets dégradés dans le flanc du pic Sarnès puis coupe deux branches de sa crête SE. J'ai remonté la première (la seconde semble moins raide mais plus herbeuse). Crête redressée assez rocheuse pour être praticable en relative sécurité. Après 50 m env., elle s'adoucit et s'enherbe. Passer au pic Sarnès (2600m), belvédère époustouflant sur le cirque des Crabioules, suivre la crête étroite et facile pour atteindre le sommet 2676 et rejoindre le cap des Hounts-Secs (2698m). Retour par l'assez longue crête via le pic de Subescale (2436m).
Longueur : | ** (1150m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, pente herbeuse raide) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2017/09/13, beau |
Montée par la crête NO, retour par la crête NE, plein de petites fleurs. La crête NO se prend à la hourquette des Hounts-Secs (2267m). Il semble préférable de suivre la crête facile où le rocher forme des marches et les mains sont à peine nécessaires, plutôt que de la feinter par les raides pentes herbeuses du versant ouest. Vue plongeante sur le lac d'Oô. Du cap des Hounts-Secs, beau sommet, retour par la crête NE aux multiples bosses, cirque des Crabioules épatant.
Longueur : | ** (1300m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, petite escalade) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Dino-topo |
Conditions : | 2020/06/30, beau, nuages au sud, mer de nuages matinale |
Itinéraire détourné pour aller gravir en circuit le cap des Hounts-Secs. 500m avant le terminus de la vallée du Lys (1130m) et 80m avant une grande maison, suivre une piste herbeuse qui monte en quelques lacets à un regard sur un captage. Monter en haut de la clairière pour trouver le sentier qui s'élève vers la gauche et mène à une grande clairière où se trouve à droite la cabane d'Erichdau (1370m, semi-ruine). Passer à celle-ci et trouver juste au-dessus des arbres le discret sentier qui part au nord. Plus entretenu, le passage de la première ravine est laborieux mais ensuite il devient assez bien marqué. Il s'élève doucement ; la carte indique qu'il sort vers le point 1601 sur la crête de Subescale mais devenu horizontal voire faiblement descendant, il m'a semblé plutôt se diriger vers les granges de l'Espone : je l'ai quitté à ce moment-là pour bourriner droit dans la pente et rejoindre la crête vers 1700m. Remonter alors la crête de Subescale, facile sauf un petit passage (évitable par la coume de Bourg). Elle offre une superbe vue sur les cirques des Crabioules et de Graués et sa montée aurait été agréable si ce n'avait été pour l'éprouvant ronronnement de la centrale du Lys (qu'y faisaient-ils donc ?) et la succession de ressauts masquant le sommet. Le pic de Subescale (2436m) offre un joli panorama et la suite sera mieux. Suivre au sud l'élégante crête avec une belle vue sur la face nord du cap des Hounts-Secs. Rocheuse à l'approche du cap des Hounts-Secs, elle reste toujours facile. Le cap des Hounts-Secs (2698m), à cheval entre Crabioules et Espingo, est un remarquable belvédère sur la haute montagne luchonnaise.
Descente par les mines des Crabioules : rejoindre au SE le col de Sarnès (2625m), faire un saut à l'est au sommet 2676 pour ouvrir la vue sur le cirque des Crabioules. Du col de Sarnès, un sentier peu marqué mais bien cairné (par bonne visibilité) descend le long du pic Sarnès, très haut au-dessus du talweg. La cabane de Sarnès (2240m, placée 50m trop haut sur certaines cartes IGN) est bien cachée, repérer les cairns pour la trouver. La portion entre la cabane et les mines des Crabioules reste confuse, le sentier disparaissant dans l'herbe, mais ensuite il n'y a plus qu'à descendre paisiblement jusqu'au parking.
Longueur : | *** (1750m) |
Difficulté : | ** (orientation) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2011/10/31, beau un peu voilé, traces de neige 2600m |
Accès facile par le vallon des granges de Labach, depuis les granges (1222m) ou la prise d'eau (1430m) selon l'accessibilité. La vue au sommet est belle et large (Nord Nère, Spijeoles, Lézat-Quayrat, Aneto, Néouvielle, Aran, etc). Une belle randonnée pour l'hiver. Plusieurs possibilités :
Longueur : | ** (1000m à 1200m) |
Difficulté : | * à ** |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie accès 2 - 5, accès 4 - 5 |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 554 |
Ratio, Ski randonnées I, page 36 (Coume de Bourg) | |
Conditions : | 2000/04/08 (2+5), couvert, neige 1600m |
2014/12/21 (4+5), beau, neige 1700m/1500m (crampons), photos |
Itinéraire par les crêtes E et N demandant un peu d'attention. Des granges de Gourron (1049m), suivre la piste vers l'E et rejoindre Superbagnères (1791m) par le bassin d'Arbesquens ou en rejoignant le GR10 (préférable, on évite les aménagements de la station). Puis par la crête E jusqu'au sommet. Pas de difficulté, une vague sente mais la crête est étroite, parfois raide et domine des versants herbeux très raides : l'itinéraire est dangereux si humide.
Retour par la crête N (raide au début) jusqu'au cap de Pouy (1802m). Le plus simple serait de rentrer par Arbesquens, donc passons ailleurs. Descendre la croupe herbeuse NE puis E. En rentrant dans les bois (1500m env.), on trouve une piste de débardage abandonnée. Après avoir coupé une piste carrossable, la vieille piste quitte la crête pour descendre en lacets versant N. J'ai tourné à droite aux deux embranchements mais la seconde piste s'est finie en impasse. Un assez court passage sanglier a permis de rejoindre en dessous une autre piste (il fallait sans doute ne pas tourner au second embranchement) qui a conduit en quelques minutes au belvédère de Gourron (1071m) en vue des granges.
Longueur : | ** (1400m) |
Difficulté : | ** (crête étroite, pentes herbeuses raides) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2016/08/16, beau, bourgeonnements dès midi |
Départ du pont d'Oô (968m), granges d'Astau (1139m) par l'agréable chemin rive gauche (la route se fait oublier), col d'Espingo (1967m), col de la Coume de Bourg (2272m) par le GR10, pic de Céciré (2403m). Retour par le sommet de la Coume de Bourg (2367m), vallon anonyme au nord (sentier peu défini) jusqu'à la prise d'eau, piste horizontale à gauche et sentier ombragé qui descend à Oô.
Longueur : | *** (1750m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2020/08/19, beau |
À ski, bel itinéraire, bien long en partant du moulin Paduran (915m) sous Cazeaux-de-Larboust. Une piste monte en lacet aux granges de Labach (1222m), joli hameau. Puis longue montée, d'abord par la piste tranquille jusqu'à la prise d'eau (1430m), puis un peu plus raide jusqu'à la crête N du sommet. L'arête finale n'est pas bien large mais elle passe à ski. Beau panorama, excellente neige, pas une trace, belle descente jusqu'aux granges.
Longueur : | ** (950m à 1450m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Satgé, Ski de randonnée - Pyrénées Centrales |
Laurens, 52 balades à skis dans les Pyrénées centrales | |
Conditions : | 2013/12/21, beau, neige 900m (à peine) / 1200m (skis), photos |
Des granges de l'Espone (1453m), remonter à l'ouest l'évident vallon dominé
par les raides pentes herbeuses du Céciré. Continuer jusqu'au col de la
Coume de Bourg (2272m) et virer à droite pour monter au sommet de la Coume
de Bourg. Vaste panorama, similaire à celui du Céciré. Superbe descente dans
le haut, neige de rêve.
Longueur : | * (900m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Laurens, 52 balades à skis dans les Pyrénées centrales, page 33 |
Conditions : | 2009/01/04, beau, neige 1450m (skis) |
Le complémentaire du sommet de la Coume de Bourg : des granges de l'Espone (1453m), remonter à l'ouest l'évident vallon. Vers 2200m, monter soit au col de la Coume de Bourg (2272m) puis la crête nord, soit, plus facile à ski, rejoindre la crête est au pied du sommet. Je ne me lasse pas du panorama de ces sommets. Neige excellente en prime.
Longueur : | ** (1000m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Satgé, Ski de randonnée - Pyrénées Centrales |
Conditions : | 2012/03/07, beau, neige 1450m (skis), photos |
Le refuge du Maupas est un sympathique petit refuge gardé. Son cadre est
splendide, offrant une vue ouverte vers la plaine et les montagnes de
l'Ariège, à quelques mètres du cirque des Crabioules qui s'embrase
magnifiquement au lever du soleil.
Même si son accès est un peu rude, il se fait sans difficulté par un bon
chemin régulier et bien tracé. À partir du refuge, le circuit des lacs est accessible à tous et le pic de Maupas n'est guère difficile. Pour varier, il
est possible de descendre ou de monter par le cirque des
Crabioules, ce qui donne en outre accès au pic
Lézat et au Quayrat. En suivant la voie normale,
on peut aussi faire un petit détour par le gouffre d'Enfer avant de
rejoindre l'Artigue (1405m) par un sentier horizontal. Bref, allez-y ! Et
pour vous convaincre, voilà un dessin de la vallée du
Lys avec les sommets frontières.
Longueur : | ** (1300m à 1400m) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | *** (par le cirque des Crabioules) |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 61 |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 101 | |
Conditions : | 2000/09/03 (direct), brouillard |
2001/09/02 (par le cirque des Crabioules), beau | |
2002/06/31 (gouffre d'Enfer puis VN) brouillard |
Jolie randonnée hivernale, pour découvrir la cascade et le gouffre du
ruisseau d'Enfer en grande partie gelés en janvier et, plus haut, le cirque
des Crabioules aux parois intégralement recouvertes de glace, dominé par les
hauts sommets du Maupas, pic
Lézat, Grand Quayrat. Après la sortie de la forêt
(1800m), long passage à flanc sous parois rocheuses, très exposé aux
avalanches. Neige basse en hiver, la vallée d'Enfer reste dans
l'ombre du Maupas.
Longueur : | * (900m) |
Difficulté : | * (+2 en hiver) |
Intérêt : | ** |
Conditions : | 2000/01/22, beau, froid, neige 1100m |
Deux randonnées en une : la descente du refuge du Maupas par le cirque des
Crabioules et l'escalade du pic Lézat.
Par beau temps, je conseille vivement de descendre du refuge du Maupas (2430m) par le cirque des Crabioules : depuis le refuge, plonger dans le cirque pour rejoindre le sentier qui progresse sur le captage du cirque (ce sentier peut aussi être pris depuis la station de pompage 2200m). Suivre le sentier et le captage jusqu'au bout, sensiblement en courbe de niveau (2250m). Après la fin du captage, une sente cairnée et balisée en rouge conduit, par de légères oscillations pour franchir trois barres rocheuses, à la cabane de Sarnès (2240m, placée 50m trop haut sur certaines cartes IGN). Il serait tentant d'éviter ces remontées et le détour par la cabane, mais cela est impossible. De la cabane, rejoindre dans l'herbe (quelques traces et cairns) le sentier des anciennes mines des Crabioules qui ramène ensuite sans problème à la vallée du Lys.
Passant au pied du Lézat, il est envisageable d'y faire un (rude) détour : à la fin du captage, alléger les sacs autant que possible et monter dans l'herbe par des pentes assez douces vers la brèche Quayrat-Lézat. Après 1h30 environ, on atteint la moraine (2800m) du petit cirque Quayrat-Lézat. Suivre cette moraine au sud-est vers l'éperon NE que projette le Lézat dans le cirque des Crabioules. Ignorer les cheminées, pourtant très attirantes (II exposé, utilisées à la montée par ignorance) et contourner partiellement l'éperon NE pour découvrir un large couloir qui se remonte facilement jusqu'à la crête. Suivre cette crête, plutôt en contrebas au SE, pour atteindre une brèche (2970m) qui demande un pas de II bien protégé pour s'en extraire. Il ne reste alors plus qu'à remonter le pierrier sommital.
Le pic Lézat me paraît le meilleur des belvédères des sommets du
Luchonnais. Il est à cheval sur le cirque des Crabioules et le cirque du
Portillon, très haut et légèrement en avant. À l'ouest, les Spijeoles et le farouche pic de
Gourgs Blancs font une forte impression ; droit devant le lac du
Portillon dominé par le glacier et le pic du Seil de la
Baque, puis le lourd Perdiguère ; le pic des Crabioules à portée de mains et le Maupas au SE ; au NO et NE, les vallées d'Oô et du Lys
sont largement visibles, séparées par le Quayrat ; et
dans les lointains vers l'ouest, on voit le pic du Midi, le Néouvielle et le pic Long, le pic Schrader et Perdido-Cylindre-Marboré qui
émergent par derrière ; par bonne visibilité, Vignemale et Balaïtous sont aussi
visibles ; à l'opposé au SE le massif de l'Aneto et à l'est les sommets
ariégeois (Crabère, Maubermé
et Estats au loin).
Longueur : | *** (1300m+1000m, -2300m le second jour) |
Difficulté : | ** (orientation ; pierriers & pentes raides pour le Lézat) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2000/09/05, grand soleil |
Depuis le refuge, la montée au pic se fait rapidement et sans hésitation en
suivant une règle simple : ne pas s'éloigner de la crête du cirque des
Crabioules. Partant du refuge, monter jusqu'à la tusse de Maupas (2900m) en
laissant la crête à sa droite. Un petit passage sur la crête conduit au seul
passage délicat par temps humide (quelques dalles faciles à franchir) qui
évite par la gauche une portion plus raide de la crête. Après être revenu
sur la crête, la longer par la droite jusqu'au sommet. Même dans le
brouillard en n'y voyant pas à vingt mètres, je suis parvenu au sommet sans
une seule hésitation. On peut aussi contourner la tusse plus ou moins haut,
avec risque de confusion par temps médiocre.
Longueur : | ** (1300m+700m) |
Difficulté : | ** (petits pas de I+) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 63 |
Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 576 | |
Maes, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées, 3e série, page 101 | |
Conditions : | 2000/09/04, brouillard |
Belle bambée encore en neige, retour toujours magnifique par le cirque des Crabioules. Montée classique par le refuge du Maupas, tentative sur la crête est depuis la brèche E du Maupas atteinte par une courte pente neigeuse raide. J'ai gravi le premier gendarme et fait demi-tour : le guide Ollivier oublie une sérieuse portion extrêmement aérienne (*). Direction la voie normale puis retour par le cirque des Crabioules. Descendre vers le refuge du Maupas en contournant la tusse de Maupas puis en tirant à gauche. Sur le plateau 2600m env. on trouve une large pente et un peu au sud un couloir plus raide. Ce sont deux passages qui permettent de basculer dans le cirque pour rejoindre vers 2250m le captage et la sente cairnée qui mène à la cabane de Sarnès.
Longueur : | *** (2100m) |
Difficulté : | ** (pierriers, hors sentier, +1 en neige) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2020/05/30, beau, bourgeonnement dès 10h, neige 2600m/2400m (crampons) |
En complément de la montée au pic de Maupas (ou en remplacement en cas de mauvais temps), une balade facile pour admirer de jolis lacs enchâssés dans leurs cirques. Depuis le lac Bleu, on surplombe le mignon lac Vert (2001m). Le sentier est facile et régulier et il serait dommage de s'en priver. Le circuit des lacs peut aussi être utilisé comme voie de descente (ou de montée) du refuge.
Longueur : | * (450m AR depuis le refuge) |
Difficulté : | * |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Véron, Randonnées choisies autour de Luchon, page 61 |
Conditions : | 2000/09/04, brouillard ou sous le plafond |
Comment faire la jonction entre deux refuges remarquablement situés, par une
belle crête amusante. Après être monté au pic de
Maupas, suivre la crête vers l'ouest jusqu'au col des Crabioules. De
nombreux passages peu difficiles (II) et aériens se succèdent dans un
cadre somptueux, au-dessus du cirque des Crabioules et de la sauvage vallée
de Remuñe. Une courte taillante franchie à califourchon avec un grand vide
de chaque côté mérite en particulier une étoile.
Après le col des Crabioules, détour par la croupe S puis direction le col
inférieur de Litérole. De là, deuxième tentative aux Crabioules par le
couloir de la brèche Mamy et pour la seconde fois, le vent termine
l'aventure au pic occidental. La pointe Mamy (3048m) fut cependant acquise
au retour (II exposé, sans intérêt).
Longueur : | ** (1000m sportifs) |
Difficulté : | *** (innombrables pas de II aériens) |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topos 575, 563, 560 |
Conditions : | 2001/09/02 (refuge) |
2001/09/03, grand soleil, vent |
Le couloir de la Tusse est le couloir orienté NO qui aboutit au sud de la
Tusse de Maupas, sous le « mauvais pas ». En neige, 45° sur la carte
(difficile d'être précis), ça m'a plutôt rappelé la rampe de
la face nord du Piméné en 50°. La présence d'une
énorme rimaye au quart bas sur pratiquement toute la largeur a rehaussé le
début. L'accès tranquille serait en dormant au refuge du Maupas (2430m) donc
départ d'en bas (1130m), le cirque des Crabioules mérite une visite
complète. Chemin du ruisseau d'Enfer, mines des Crabioules, cabane de Sarnès
(2240m), itinéraire vers le refuge du Maupas. Au début du captage, s'élever
doucement, passer au plat 2310m et remonter sous la tusse de Maupas. À la
moraine (2650m env.) le couloir est immanquable. Belle ambiance sous la
paroi du Maupas, la pente se couche un peu tout en haut. Après le couloir,
montée au pic de Maupas vierge de trace (mauvais pas enneigé et trivial,
pente sommitale suspendue un peu impressionnante en neige dure). Panorama
très enneigé. Retour par la voie normale, ça descend vite avec la neige puis
bois abondamment fleuris.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | **** (45-50° sur 200m) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2018/06/17, beau, mer de nuages matinale, neige 2300m/2100m (crampons) |
Toujours émerveillé par le cirque des Crabioules enneigé avec en bonus un couple de perdrix et une importante harde d'isards. Montée au refuge du Maupas (2430m) et franchissement vers 2550m (piquet métallique) de la brèche qui permet de descendre dans le cirque des Crabioules. Montée enneigée au col des Crabioules (3012m) et à la tusse de Remuñe (3041m). Retour par le cirque en tirant à gauche sous les Rochers Rouges pour rejoindre le sentier Maupas - Sarnès au début du captage, rapide avec la neige.
Longueur : | *** (2000m) |
Difficulté : | ** (neige ou éboulis) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2023/05/06, beau avec bourgeonnements, neige 2500m/2300m (crampons) |
Bel itinéraire remontant l'étroite vallée de Remuñe. Un peu avant le
terminus de la route « internationale » (1800m) issue de Benasque, suivre
les cairns dans le bois pour remonter la rive gauche de l'aigüeta de Remuñe.
La vallée se resserre à plusieurs reprises, le cheminement est joli. Vers
2370m, on atteint le fond de la vallée, entre les belles parois du Maupas et
du pico de Remuñe. Virer sud pour rejoindre une nouvelle cuvette puis
repartir ouest vers le large portal de Remuñe (2824m) dont le panorama est
déjà intéressant (le Boum a particulièrement belle allure). Contourner la
Forca de Remuñe par l'ouest puis suivre la crête jusqu'à la crête frontière
où se trouve la tusse de Remuñe (anonyme sur les cartes). L'enneigement est
tel que l'on se croirait en plein hiver. Agréable descente à ski sauf pour
le final chaotique dans le bois.
Longueur : | ** (1300m, 15 km) |
Difficulté : | ** |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Atela, Posets - Perdiguero |
Conditions : | 2009/05/03, beau, vent fort, neige 1800m (skis, crampons) |
Du puente de Lliterola (1600m env.), suivre le sentier de Lliterola jusqu'en haut du premier ressaut (turonet del Amorriador, 2000m env.) en vue de la cabane. Virer alors nord pour remonter la vaste pente en tirant à gauche pour rejoindre la croupe qui borde le cirque sud. Herbe continue, 35° sur le haut, montée fastidieuse, compensée par la visibilité des rochers sommitaux dès le bas et la vue sur l'énorme Posets (« Il a l'air d'une baleine monstrueuse et bronzée, endormie sur la neige », Russell). La tuca de Lliterola (2825m) est un superbe belvédère sur Perdiguère-Maupas-Barrat, Maladeta, Posets et même Cotiella et Perdido sont visibles. À l'est la vue porte aux confins de l'Ariège et d'Aigüestortes. Son accès ne serait si barbant, ce serait un sommet bien plus visité (pour autant, ça monte vite : 2h pour les 1200m).
Crête à l'ouest jusqu'au pico de Remuñe (2886m), sans difficulté sauf deux
petits passages en II. Ensuite, rejoindre par le versant sud (passages
exposés) le nœud d'arêtes avec la crête des Fitas et descendre en longeant
celle-ci (passer juste sous la première grande brèche, court passage en II)
avant de descendre progressivement vers le cirque sud d'où l'on pourrait
rentrer. Couper l'arête des Fitas à la brèche précédant le piton le plus bas
(2500m env., brèche double, j'ai pris la nord) et traversée ascendante pour
rejoindre une bonne ligne de cairns qui conduit à l'ibón de Lliterola et à
droite au portal de Remuñe (2824m). Sur ce versant, la forca de Remuñe
(2945m) n'est qu'un gros tas de cailloux, passer par la crête NO pour un
terrain moins désagréable. Jolie vue sur les murailles sud des Crabioules et
Maupas, l'ibón de Lliterola est splendide. La pointe inférieure (2934m) se
grimpe depuis la brèche (2921m) en mauvais terrain peu difficile. Retour
sans histoire par l'itinéraire de l'ibón de Lliterola.
Note : sur la foi du guide Ollivier (bien fantaisiste cette fois-ci), j'avais pensé poursuivre à l'ouest après le pico de Remuñe mais la crête plonge verticalement et vu d'en haut comme d'en bas et après plusieurs tentatives infructueuses, il me paraît impossible sans grand rappel de couper l'arête des Fitas avant la plus basse brèche vers 2500m.
Longueur : | *** (1400m+550m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, petite escalade) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Atela, Posets - Perdiguero |
Conditions : | 2016/10/30, beau |
Cheminement pour aventurier sportif, effectué au-dessus d'une mer de nuages
et avec de nombreuses remontées nuageuses par le sud. Du refuge de Maupas,
l'accès au pic de Boum est assez facile et rapide (1h45) ; le mail Barrat
est par contre bien mieux défendu.
Au départ du refuge, on a le choix entre le cheminement bas qui passe au col de Prat Long (le petit col juste au sud de la tusse de Prat Long), suit un cheminement cairné à peu près horizontal au-dessus du lac Bleu puis remonte sur 300m les moraines et éboulis jusqu'au pied de l'éperon NE du Boum ; le cheminement haut qui suit la voie normale du Maupas jusqu'à la Tusse (vers 2850m) puis traverse horizontalement sous le glacier de Maupas (à nu le 1er juillet 2002) ; et tous les cheminements intermédiaires qui passent au col de Prat Long pour s'élever en biais jusqu'au pied de l'éperon en tentant d'éviter les éboulis (ce que j'ai suivi). Contourner l'éperon NE pour remonter le glacier de Mail Barrat avant de s'élever dans le pierrier vers l'éperon NE. Monter sous la crête (cairns) jusqu'au sommet (escalade I, sauf un pas plus dur II juste sous le sommet, absolument pas exposé). Les remontées nuageuses ont temporairement cessé, je profite de la vue encore bien enneigée.
Pour rejoindre le mail Barrat (2986m), redescendre le glacier pour prendre
une cheminée à hauteur de la base de l'éperon NE du Boum (parmi les
cheminées bien marquées qui raillent la face NO du Barrat, j'ai pris la
cheminée la plus marquée et la plus au nord, à droite d'un petit éperon).
Cette cheminée, impressionnante vue d'en bas, n'est finalement pas si pentue
ni difficile (II sur 50m). Sur la fin, j'ai trouvé plus facile de m'élever
par des vires dans la muraille sur sa droite. Atteindre ainsi le pierrier
sommital et le suivre jusqu'au sommet en évitant le dernier ressaut par
l'est (1h depuis le Boum).
Je visite la seconde pointe à l'est (2977m) alors que les nuages ont de
nouveau envahi la crête et décide de descendre par le glacier des Graués.
Après une étude perplexe de la paroi qui tombe du pierrier sommital du
Barrat sur le glacier, je finis par m'y engager. Désescalade scabreuse sur
des dalles pentues et polies, prises minimales et début de rimaye pour
prendre pied sur le glacier. Vu d'en bas, je comprends mal où se trouve le
cheminement facile du guide Ollivier, je cote le mien plutôt PD+, le glacier
avait déjà trop reculé. Descendre le glacier des Graués et, pour éviter les
falaises du lac Charles (autrefois lac des Graués), se diriger NE près de la
paroi du plateau Planet pour trouver un passage facile vers le ruisseau issu
du lac du Port Vieil (point où l'on pourrait descendre au lac Charles).
Remonter jusqu'au lac du Port Vieil dominé par le mail Pintrat, remonter
encore de cinquante mètres au N-NE pour franchir un col et descendre au lac
Célinda (cairns) dominé par le pic d'Estauas, suivre un sentier cairné
jusqu'au col de Pinata et enfin le bon sentier qui ramène à la voiture (4h30
depuis le Barrat).
Longueur : | ** (1300m+900m, plus de 7h et -2200m le second jour) |
Difficulté : | *** (nombreux II, passages exposés, glacier, hors sentier) |
Intérêt : | *** (splendide mais délicat) |
Schéma : | voir mail Planet |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Angulo, Pyrénées : 1000 ascensions, tome IV, topo 579 (Boum seulement) |
Conditions : | 2002/07/01, éclaircies puis crête frontière accrochée, neige 2500m-2700m (crampons) |
L'ascension de la crête des Graués s'effectue dans un cadre remarquable, entre lacs, glaciers (moribonds), parois et sommets. Les difficultés sont concentrées dans l'ascension du pic de Graués puis dans les gendarmes de la portion horizontale (tous évitables). La crête à partir du col des Graués (2602m) est sans doute la voie d'accès la plus facile au Barrat.
Du terminus de la vallée du Lys (1130m), rejoindre le sentier des lacs qui
coupe la crête des Graués : le plus rapide est de passer au collet entre
l'étang des Graués et le lac Vert, d'où un sentier assez bien marqué et
cairné monte au S au lac Charles ; ou (plus joli et à l'ombre le matin), du
même point monter au lac Bleu. Exactement au point où le sentier coupe la
crête des Graués (2316m), attaquer la crête. Succession de ressauts raides
(II+) et de passages herbeux très raides où les seules prises sont les
touffes d'herbe. La crête se couche dans la deuxième moitié et mène
facilement au pic de Graués (2491m, pic des Crabes dans de vieux guides).
Suivre la crête facile pour franchir deux pointes (II) et aboutir au passage
secondaire entre les cirques de Boum et des Graués (pas le plus facile,
emprunté au retour du mail Planet). J'ai ensuite
contourné dans l'herbe tous les gendarmes suivants pour reprendre la crête
au col des Graués ou passage des Crabes (2602m), facile passage entre les
deux cirques et situé au point où la crête s'élève à nouveau vers le Barrat.
Suivre cette crête facile (II peu soutenu) pour aboutir au vaste plateau
sous le sommet. Paysage lunaire, un pêle-mêle de roches marron, rouges,
grises, blanches, on se demande ce qu'y faisaient les deux isards
rencontrés. Joli panorama au sommet. Le glacier entre Barrat et Boum peut
être considéré comme défunt et le glacier des Graués n'en a plus que pour
quelques années.
Retour en mode balade. Revenir au bas du plateau sans s'engager trop tôt
dans la muraille : au niveau de la moraine supérieure du glacier des Graués,
descendre dans une pente herbeuse (deux cairns stratégiques). Quelques pas
en adhérence pour finir mais c'est plus aisé que la
muraille testée précédemment. Traverser
horizontalement les restes du glacier des Graués et remonter en face le
court couloir (50m environ) croulant et pénible pour atteindre le plateau
Planet et son petit lac (2807m). Visiter le plateau pour rejoindre la crête
frontière au col Planet, devant les gendarmes de la crête de Fouillouse, et
descendre facilement au NE dans le cirque du Fouillouse. Deux
lagopèdes peu
craintifs. La suite est un jeu labyrinthique pour emprunter le plus possible
les bandes herbeuses en évitant le chaos rocheux (on perd nécessairement).
Rejoindre l'entaille qui plonge vers le lac du Port Vieil et la quitter par
une rampe à droite (cairns) pour contourner le lac par l'est. Retour par le
lac Célinda et le col de Pinata (2135m).
Longueur : | *** (2100m) |
Difficulté : | *** (escalade II+, terrain délicat, pierriers) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales VI |
Conditions : | 2012/08/10, beau, chaud, photos |
Très beau circuit dans un secteur peu fréquenté. L'aller est long et facile
mais le retour est réservé aux personnes expérimentées, nécessitant un beau
temps sec. Pour résumer : étang des Graués, lac Charles, lac du Port Vieil,
plateau Planet, sommet ; retour par le couloir N sur le glacier des Graués,
col des Graués, lac Bleu, lac Vert.
Au collet entre l'étang des Graués et le lac Vert, un sentier assez bien marqué et cairné monte au S jusqu'au lac Charles (2291m), d'où l'on atteint le lac du Port Vieil (2424m) en suivant le ruisseau. Prendre au S le couloir raide qui s'adoucit rapidement pour aboutir dans un vaste cirque pierreux où l'on progresse facilement. En vue de la belle brèche à tête de cheval, obliquer progressivement O et monter sur le surprenant plateau Planet. Le terrain était moins pénible que je ne m'y attendais, des banquettes herbeuses facilitant la progression. Après avoir découvert l'étonnant lac Planet (2807m), gelé et entouré de neige en novembre 2005 (hélas disparu en septembre 2021, compensé par les laquets du défunt glacier des Graués), montée facile à la pointe 2924m. La crête jusqu'au mail Planet (2942m) est large et facile, mais avec le vent, je l'ai parcourue avec prudence.
Malgré le ciel un peu voilé, excellente visibilité et la neige avait fait
son apparition sur les plus hauts sommets. Même s'il est un peu frustrant
d'être dominé par la pointe 2977 du mail Barrat, la vue est de toute beauté
: grande muraille du Barrat, Maupas, Perdiguère, Posets, Cotiella, Maladeta,
Forcanada et Besiberri et tous les sommets ariégeois : pique d'Estats,
Valier, Maubermé... À nos pieds, la sauvage vallée de Remuñe.
Retour au lac Planet. Juste au sud, un couloir raide descend vers le glacier
des Graués. Malgré un peu de neige, début de la descente sans histoire
(chute de pierres) mais sur le bas du couloir, le moribond glacier des
Graués qui s'éteint plus haut sous le Barrat avait encore laissé un féroce
gardien qui à cette date (2005/11/02) était tout en glace. Ce passage peut
être évité par les rochers et éboulis faciles de la rive droite mais ce
jour-là, ils étaient couverts de glace et givre (orientation nord). Je me
suis sorti de ce mauvais pas par des acrobaties peu recommandables dans la
paroi de la rive gauche, louvoyant sur des corniches partiellement
englacées. À la moraine inférieure (2629m), on pourrait revenir au lac
Charles (voir ci-dessus). Pour rejoindre le lac Bleu,
il faut franchir le « col » des Graués (ou passage des Crabes) qui se situe
dans la portion horizontale de la crête des Graués (2602m) au pied du
ressaut côté Barrat, ce que je ne savais pas. Sur ce versant, on accède
facilement à plusieurs brèches étroites mais n'ayant vu ni trace ni cairn
qui indiquait celle à préférer, j'ai atteint la plus accessible, à droite de
la partie rocheuse et au pied de la troisième pointe des Graués. Surprise à
la découverte de l'autre versant qui semblait vertical sur une cinquantaine
de mètres ! Après analyse, des corniches assez confortables (par temps sec)
m'ont permis de descendre facilement. Pour descendre au lac Bleu, faire un
lacet au SO pour éviter une première falaise et revenir au NE sur une vaste
banquette (cairns !) sans chercher à descendre vers le lac entouré de
falaises. À hauteur du déversoir, une désescalade facile permet de franchir
la falaise. Un sentier bien marqué descend au lac Vert ; un peu exposé, il
présente un passage rocheux délicat sur le bas. Retour par Prat Long avec le
joli sentier en balcon.
Longueur : | *** (1850m) |
Difficulté : | ** pour l'aller, *** pour le retour |
Intérêt : | **** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2005/11/02, beau à peine voilé, vent assez fort au sommet, qq cm de neige > 2800m |
2021/09/11 (retour par Port Vieil, pareil sinon), beau au nord, nuages au sud gagnant doucement |
Montée au lac du Port Vieil (2424m) par le col de Pinata et le lac Célinda. Pour atteindre le cirque N du Fouillouse, trois possibilités : le raide couloir qui débute non loin du déversoir (petite escalade) ou deux rampes qui démarrent au-dessus de la rive sud pour rejoindre le couloir sur le haut (venant du Célinda, contournement du lac par l'est et rampe supérieure). Traverser le vaste chaos étonnamment peu pénible en direction de la brèche à l'O du pic Fouillouse, facile d'accès, et montée tranquille au pic Fouillouse (2789m). Sommet secondaire au panorama intéressant. La muraille E du mail Planet est étrange.
Retour divaguant comme souvent ici : lac de Port Vieil, élégant lac Charles, morne lac Bleu malgré sa bizarre passerelle himalayenne, station de pompage, sentier vertigineux taillé à flanc pour rejoindre le cirque des Crabioules (la partie abîmée en 2013 a été retracée), vues bien connues et magnifiques sur le cirque, cabane de Sarnès (détruite au printemps 2015, reconstruite depuis), mines des Crabioules et soudain la foule sous la rue d'Enfer.
Longueur : | *** (1900m) |
Difficulté : | ** (hors sentier, chaos de blocs) |
Intérêt : | ** |
Schéma : | voir mail Planet |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V (qui complique en passant par le col Planet) |
Conditions : | 2015/08/03, beau, photos |
L'hospice de France (1379m) est un point de départ inattendu pour gravir le
mail Pintrat mais cela permet de réaliser un insolite circuit. Suivre le
chemin de l'Impératrice jusqu'au cirque de la Glère et monter au port de la
Glère (2367m, source versant espagnol). Descendre en Espagne et passer au
déversoir du lac des Gourgoutes (2318m). S'élever dans l'herbe puis faire
une traversée ascendante au-dessus des barres pour contourner la patte d'oie
qui termine la crête E de l'Estauas. Se diriger vers le port Vieil (2635m)
que l'on atteint par une sévère raillère. Suivre la crête vers le mail
Pintrat. Traverser facilement une première pointe (2684m) avant de buter
contre un imposant ressaut d'une cinquantaine de mètres où le cheminement à
suivre n'est pas clair (aucun cairn). On trouve des vires ascendantes à
droite (versant Lys) qui pourraient peut-être sortir sur le pierrier
supérieur mais ce n'est pas certain et elles semblent assez exposées. J'ai
préféré zigzaguer de vires en vires en restant à proximité du fil, toujours
versant Lys. Escalade II soutenue avec plusieurs pas de III, en bon rocher
compact. J'ai ensuite traversé l'arête pour trouver, après une dalle en
adhérence et un pas de III exposé, des zones herbeuses, faciles mais raides.
On sort enfin sur le pierrier sommital qui conduit au sommet constitué de
gros blocs. Intéressant panorama, similaire à celui du mail Planet.
Pour rentrer, direction la brèche Pintrat, entre Pintrat et Fouillouse. J'ai tenté de suivre la crête mais elle devient vite difficile. Retour en arrière pour descendre versant sud-ouest où une large terrasse conduit sans histoire à la brèche Pintrat (2687m). Il y a en fait deux brèches sensiblement de même altitude (la deuxième brèche, côté Fouillouse, n'est pas visible en venant du Pintrat). J'ai utilisé la première brèche, désescalade II et éboulis croulants (vue d'en bas, la deuxième brèche m'a semblé plus facile mais occupée par un névé). On se retrouve dans le cirque Pintrat - Fouillouse, site impressionnant. Ne pas descendre directement vers le lac du Port Vieil, il existe bien un passage mais il est introuvable d'en haut. Traverser vers le cirque Fouillouse - Planet pour utiliser le vallon qui descend vers le déversoir du lac. Des névés masquent encore les pierriers, chouette ! Soit descendre le vallon jusqu'au déversoir du lac du Port Vieil, soit prendre une rampe à droite (cairns) pour contourner le lac par l'est et remonter vers le lac Célinda. Suivre les cairns pour passer au lac Célinda puis le sentier cairné jusqu'au col de Pinata (2135m). Prendre à droite un joli sentier faiblement descendant pour atteindre le col de Sacroux (2034m) et revenir au cirque de la Glère.
Longueur : | *** (1600m) |
Difficulté : | *** (escalade II/III, pierriers) |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2008/08/10, beau, nombreux névés |
Sommet de belle allure depuis le lac Célinda, constitué de trois aiguilles
(la principale au N), terrain médiocre. Montée au col de Pinata (2135m) puis
sentier du lac Célinda pour éviter une première tusse peu marquée et
reprendre la crête avant la tusse de Pinata. Sans difficulté, crête jusqu'au
pic de Bounéou (2666m), à la jonction avec la crête frontière. Le pic
d'Estauas est particulièrement impressionnant de loin. J'ai un peu suivi la
crête frontière au S puis la trouvant bien laborieuse, je suis descendu à
l'est d'une cinquantaine de mètres pour atteindre plus rapidement la brèche
N d'Estauas, au pied du pic. Un détour à gauche (est) pour éviter la seule
(petite) difficulté puis à proximité de l'arête jusqu'au sommet, avec
quelques pas d'escalade occasionnels (II). Le trajet depuis le col de Pinata
offre des vues variées sur les sommets de la vallée du Lys, du Quayrat au
Pintrat et particulièrement sur Barrat-Planet-Pintrat, plus une belle vue
vers la Maladeta depuis le sommet.
L'aiguille principale est séparée au sud de deux aiguilles secondaires par
une très profonde brèche. Je reste un moment interloqué à la découverte du
vide qui me sépare de celles-ci : l'Estauas présente une face sud qui semble
d'abord parfaitement verticale. Côté est de la brèche, une analyse de la
paroi conclut rapidement à son impraticabilité. Côté ouest, la face est plus
irrégulière et une solution éventuelle doit être là. J'effectue une
tentative à une dizaine de mètres du cairn sommital. Terrain péteux et
exposé. Je parviens néanmoins à descendre jusqu'à la hauteur de la brèche
mais j'en suis séparé par deux nervures infranchissables. Retour au sommet.
Nouvelle tentative sous le cairn sommital. Terrain tout aussi délicat. Par
deux fois, je crois avoir trouvé la sortie mais je bute sur un dernier
passage de 5-6 mètres, vraiment trop dangereux à désescalader. Retour au
sommet et abandon. Descente à la brèche N, cheminée-couloir (chutes de
pierres) vers le lac Célinda. Malgré les bourgeonnements matinaux, retour
par les lacs : lac du Port-Vieil, lac Charles, lac Bleu, lac Vert et lac des
Graués, dans cet ordre.
Pour conclure : le guide Ollivier indique sommairement « descendre par des vires qui parcourent la face SO », laissant entendre l'absence de difficultés. Par contre, dans les carnets d'Arlaud, lequel parcourut les aiguilles du S au N, on trouve : « la remontée vers l'aiguille nord présente une fissure, une dalle et une corniche très impressionnante. »
Longueur : | *** (1700m) |
Difficulté : | ** (petite escalade, terrain délicat) |
Intérêt : | ** |
Schéma : | voir mail Planet |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Guide Ollivier Pyrénées Centrales V |
Conditions : | 2006/07/01, beau puis cumulus bourgeonnant dès 11h |
Plantage météo : gris, brouillard, rares coins de ciel bleu. Belle ambiance dans le cirque des Crabioules grondant de toutes ses cascades et parcouru d'écharpes de brume. Montée sans histoire au pic Sud d'Estauas : col de Pinata, lac Célinda, sentier jusqu'au collet au-dessus du lac de Port Vieil, crête ONO sans aucune difficulté. À peine aperçu les deux autres pointes d'Estauas et le mail Pintrat, un vague rayon de soleil et ça se rebouche.
Retour en musardant (beaucoup) : port Vieil, lac du Port Vieil, lac Charles plein et d'une couleur émeraude magnifique, lac Bleu vide et tristounet, refuge du Maupas, émerveillement devant le cirque des Crabioules qui se dégage temporairement, plongée vers le sentier du cirque, longue traversée jusqu'à la cabane de Sarnès, une fois de plus brouillard dans la partie la plus confuse pour dénicher les mines des Crabioules (ça devient une habitude) et enfin chemin tranquille mais retour longuet, d'autant qu'il y avait 1,6 km supplémentaire pour rejoindre le parking provisoire suite à la terrible crue de juin 2013.
Longueur : | *** (1700m+200m) |
Difficulté : | ** |
Intérêt : | ** |
Trajet : | cartographie |
Conditions : | 2013/10/06, gris et brouillard, rares éclaircies, photos |
Joli circuit, sans difficulté technique, demandant un peu de flair sur
le haut de la forêt, et un panorama fabuleux qui se dévoile soudainement à
l'arrivée au mail d'Escargots. Départ au carrefour des routes vallée du Lys
/ Superbagnères (1080m). Descendre vers la rivière et la suivre rive gauche.
On trouve peu après une prise d'eau (1062m) suivie d'une passerelle qui
permet de passer rive droite. Suivre le canal couvert sur 800 mètres jusqu'à
croiser une piste herbeuse. L'emprunter en montée dans les bois. Au ruisseau
d'Estrangouillet (1178m), la piste vire à droite, prendre en face le sentier
bien marqué. Ce bon sentier se prolonge longuement dans une belle forêt
sauvage et pénètre dans le vallon de Bounéu dont on entend gronder le
ruisseau tout en bas.
À 1450m, au niveau d'une clairière herbeuse, ne pas rater le retour au nord.
Le sentier fait ensuite quelques lacets sur une croupe en direction SO et se
perd progressivement. Continuer un peu à monter sur la croupe puis emprunter
des sentes d'animaux en traversée ascendante vers la droite pour déboucher
sur une clairière avec ruines (1650m). S'élever vers la crête boisée à
droite et descendre dans un nouveau vallon, la combe principale qui monte
jusqu'au mont du Lys (aucune trace de la cabane de Turmech de la carte, pas
même de ruine). Remonter ce vallon jusqu'à la première rupture de pente
marquée (1830m) et partir à droite (sente marquée) vers une cuvette où l'on
trouve des enclos ruinés. Repérer le sentier qui passe au-dessus d'un piton
rocheux, le rejoindre et le suivre dans son enroulement du mail d'Escargots
(2031m). On débouche soudainement sur le plateau du mail, vue extraordinaire
sur le cirque des Crabioules et les montagnes de la vallée du Lys. Un
panorama de 3000 admirable, Quayrat, Lézat, Crabioules, Maupas, Boum,
Barrat, Pintrat, pratiquement depuis les fonds de vallées jusqu'aux plus
hautes crêtes. La suite est simple : suivre la crête au SE jusqu'au mont du
Lys (2234m), le panorama s'ouvre à l'est.
Retour sans histoire : continuer la crête au SE jusqu'au col de Pinata
(2135m) et suivre le sentier balisé qui descend à droite. À la prairie de
l'Artigue (1405m), rentrer directement ou prendre à gauche le sentier
horizontal pour faire un détour par le gouffre d'Enfer. Au terminus de la
route (1130m), suivre la rivière rive droite jusqu'à un pont qui permet de rejoindre
la route à 300 mètres de la voiture.
Longueur : | ** (1200m, 16 km) |
Difficulté : | ** (un peu hors sentier, flair) |
Intérêt : | *** |
Trajet : | cartographie |
Topos : | Ratio & Audoubert, 50 balades et randonnées en Aure, Louron, Luchonnais, page 138 |
Conditions : | 2010/05/29, beau puis quelques nuages puis gris après 16h, photos |